XXXIV: Larmes

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J'ai oublié de poster donc pour me faire pardonner voici le premier chapitre du jour, le second arrive dans quelques instants ! 


Les derniers jours, les deux hommes avaient créé une routine. Ariki partait au travail, revenait vers midi, mangeait avec son amant en parlant de leur matinée et il repartait l'après-midi. La famille avait demandé si maintenant qu'il était libre, il pouvait également les guider jusqu'en soirée et Ariki n'avait pas eu à cœur de refuser. Leur petite fille Vic semblait émerveillée à chaque coin de rue. Cassandre n'avait pas bronché. Il ne pouvait pas refuser que son compagnon travaille quand bien même il souhaitait passer du temps avec lui.
En contrepartie, le maori passait ses soirées entières avec son amant devant la télé, dans leur lit à faire l'amour. Ils n'avaient pas vu le temps passer. Et aujourd'hui était leur dernière nuit avant de longs mois de séparation. Cassandre avait fini de préparer sa valise, en larmes avec l'aide de Josie. Ils avaient tout prévu tous les deux. Cassandre partirait avec Josie le lendemain matin à l'aube et ne comptait pas réveiller son aimé. Il serait incapable de l'embrasser, de la regarder puis de partir, ça le briserait encore plus. Il avait préparé une lettre et avait laissé à Ariki son parfum. Cela pouvait sembler très cliché, mais il savait que son maori adorait cette odeur. Il en avait profité pour lui dérober un T-shirt au plus vieux. Il avait besoin d'avoir en France, quelque chose qui ne lui ferait pas oublier ces merveilleuses vacances. Il avait besoin de se rattacher à n'importe quoi.

De son côté, le guide était persuadé qu'il accompagnerait son compagnon à l'aéroport. Son moral était au plus bas et la famille l'avait ressenti. Il n'avait pas le cœur à leur expliquer ou leur montrer certaines choses, il voulait simplement rentrer chez lui en s'imprégner à jamais de son amant.


— Vous allez bien ? s'enquit sa cliente.


Ariki leur adressa un sourire forcé.


— Oui ne vous en faîtes pas, je suis simplement dans la lune aujourd'hui.

— On l'a bien vu, sourit le patriarche. Vous avez l'air complètement déprimé monsieur Rota.

— Ariki, monsieur Rota c'est pour mon père. Je suis désolé si je rends votre séjour un peu gris. Je peux me rattraper en vous présentant une tribu maorie.

— Oh vraiment ?

— Mon père sera ravi de vous recevoir si vous le souhaitez.

— C'est votre tribu ? demanda la mère de famille.

— Oui, mon père en est le chef. Il sera heureux de vous compter notre histoire. Je peux arranger cela pour demain. Mes parents sont à la retraite et auront tout le temps nécessaire pour vous.

— Qu'en penses-tu ma chérie ? demanda l'homme à sa fille. Tu veux voir une vraie tribu maorie ?

— Ils pourront te donner un collier si tu veux, souffla le guide avec un grand sourire.

— Oui je veux y aller, déclara la demoiselle avec un sourire gigantesque.


Ariki gloussa et la mère le suivit rapidement.


— Vous savez parler aux enfants vous !

— Visiblement !


Le brun se sentait un peu plus léger et reprit son activité dans une ambiance un peu moins grise.

À L'AUTRE BOUT DU MONDEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant