Lundi 17 avril 2017

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Je suis malade depuis presque quatre jours.

La gastro. Ou quelque chose du genre.

Un horrible mal de ventre m'empêchait de quitter le lit.

La faute au mauvais temps, je suppose.

Résultat, je ne suis pas allée en cours depuis un moment. Mes journées consistaient plutôt à essayer de vomir pour aller mieux.

Dans ces cas-là, la poubelle devient notre meilleure amie, pas vrai ?

Elle est restée vide, mais je me sens moins patraque.

J'ai même réussi à manger dimanche midi, et à switcher de mon lit au canapé devant la télévision.

Ce jour-là, alors qu'elle m'apportait gentiment mes médicaments, ma mère m'a demandé si je me sentais d'aller au lycée aujourd'hui. Et j'ai répondu oui.

Je pouvais feindre la fièvre un peu plus longtemps, histoire d'éviter le calvaire de ces rires, ces cris... Mais à vrai dire, je ne le veux pas. Non pas que j'aime me faire railler, seulement, je pense aux cours, à mes notes qui peinent à suivre la cadence et à la galère pour rattraper les devoirs.

Pourtant, rester à la maison semblait finalement une bien meilleure option.

De gros cernes sous mes yeux à cause du manque de sommeil en témoignent et un mal de crâne m'indique clairement que la journée va être longue.

Se lever à six heures trente après une nuit passée à jongler entre sommeil fragile et réveil nauséeux, c'est pas tip top.

Bref, de quoi me mettre de bonne humeur.

Le soleil timide éclaire la salle de classe. Sur ma table sont posés seulement un stylo et une feuille. Je ne prends même pas la peine de noter ce qui est écrit au tableau.

Le professeur de philosophie marmonne des théories incompréhensibles sur je ne sais quel sujet tordu. Je n'essaie pas de comprendre. Je ne souhaite pas que ma migraine déjà bien présente se manifeste de plus belle.

D'ailleurs, je ne fais pas non plus l'effort d'écouter ce qu'il dit. Je préfère regarder l'horloge au-dessus du tableau tourner lentement ses aiguilles.

Très, très lentement.

Mais quand ce calvaire va-t-il prendre fin ?

Les paroles du professeur ne deviennent plus qu'un bourdonnement à mes oreilles. Elles me bercent, comme une comptine qu'on chante aux enfants le soir.

Ses explications le fatiguent tellement lui-même qu'il ne remarque même pas qu'une jeune fille au premier rang commence à s'endormir.

Mon corps s'engourdit, mes paupières s'abaissent de plus en plus souvent et je peine à les rouvrir.

J'ai dû finir par fermer les yeux un instant. L'aiguille a avancé de dix minutes.

Je crois que je le sommeil m'emportait définitivement sans la sonnerie retentissante pour me sortir de là.

Enfin ! Je vais pouvoir prendre l'air. La chaleur de la pièce m'étouffe. J'oublie mon sommeil et la précipitation m'emporte. Je fourre rapidement mes affaires dans mon sac. En me levant, la chaise manque de tomber.

Un vent frais infiltre mes poumons.

Dieu merci, un peu d'espace.

Je prends le temps de respirer profondément, histoire de calmer un peu mes maux de tête.

Puis je regarde aux alentours, à la recherche d'un banc vide sur lequel m'asseoir.

En voilà un, pas très loin. Mon sac sur l'épaule, je me dirige vers lui.

Affalée sur le banc, dos au mur, je ferme les yeux un instant.

Un silence paisible m'envahit et laisse mon cœur retrouver son rythme.

Seulement ce calme se retrouve bien vite rompu par une bande d'énergumènes bruyants. Leurs voix se faisant de plus en plus fortes, je jette un œil.

Et je me redresse brusquement.

Les amis de Miki se dirigent droit dans ma direction.

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Et un chapitre de plus !

Je ne vais pas vous cacher que j'ai eu un peu de mal à écrire celui-là. Il ne me plaisait pas trop trop au début, mais au final je suis plutôt satisfaite du résultat final par rapport à mon écrit de départ !

Par Le PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant