11. Réveil

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Moi : eh beh, t'es sûr que c'était un seul baiser ça ?
Kidd : bah oui ! T'as aimé ?
Moi : oui, et toi ?
Kidd : évidemment. Mais faudrait que tu arrêtes de t'arracher les peaux de tes lèvres, elles sont toutes gercées. Ça t'as pas fait mal ?
Moi : un peu, mais ça allait, t'inquiète. Je peux ouvrir ma porte maintenant ?
Kidd : bien sûr, vas-y.

Il se décale, alors je me retourne et ouvre enfin ma porte. On entre, et je retire mes chaussures en vitesse, pour ne pas abimer le planchers. Kidd m'imite, et ferme la porte derrière nous.
Je lui fais faire le tour de l'appartement, en finissant par ma chambre.

Kidd : un lit double...ça fait 5 ans que j'ai pas vue un lit double, c'est terrible.
Moi : c'est vrai que t'as que un canapé chez toi...
Kidd : ouais, c'est pour ça que j'aurais pas de problème dans le tien.
Moi : tu veux pas dormir ici avec moi plutôt ?
Kidd : quoi ?
Moi : j'ai dis dormir, calme tes hormones.
Kidd : bah...ok alors.
Moi : allez entre.

Il me suit dans ma chambre, fermant la porte derrière lui. Je retire ma chemise, observant Kidd derrière moi, qui n'ose pas bouger.
Je m'approche donc de lui, torse nu, et passe mes mains sur son torse, puis les descend vers ses abdos, et retire les boutons restant de sa chemise.

Moi : j'ai du fil ici. Une aiguille aussi, et des boutons. Tu pourras les recoudre demain.
Kidd : d'accord. Mais...euh...Law, tu-
Moi : shh, ça va, t'inquiète. A vrai dire, les seules relations que j'ai eu dans ma vie n'ont été que le temps d'une nuit. Alors niveau physique, je sais faire. On fera rien ce soir, je veux juste que tu cesses de penser que je suis comme un ado qui vit sa première relation.
Kidd : désolé.
Moi : c'est rien. Niveau émotionnel, je suis largué c'est vrai. Mais pour le reste, tout roule. Bien sûr, ne dit jamais ça à mes tuteurs, Corazon ne s'en remettrait pas, et Dofflamingo irait trucider tout les gars avec qui j'ai couché.
Kidd : promis. Maintenant, je vais me charger du reste si tu veux bien.
Moi : bien sûr.

Je lui souris, puis lâche sa chemise désormais ouverte, et m'éloigne de lui. On finit de se déshabiller, puis on va se coucher, côte à côte, et je vois qu'il est bien moins gêné qu'avant. Il s'approche de moi, et m'attrape par la taille, me collant à son torse chaud. Je passe mes bras autour de son cou, mon bassin proche du sien, et le regarde dans les yeux.

Kidd : tes yeux sont superbes.
Moi : oh, merci. Les tiens sont pas mal non plus. Ca a du effrayer des gens.
Kidd : ouais. Ma mère s'est toujours inquiété de ça aussi. Mais bon, comme je dépassais toujours mes camarades de classe d'au moins une tête, je n'ai jamais eu de problèmes. 
Moi : elle s'inquiète toujours ?
Kidd : oh, je suis sûr que là où elle est, elle me voit et elle se dit qu'elle n'a aucune raison de s'inquiéter.
Moi : elle est...
Kidd : oui. Mon père aussi, dans un accident de voiture. J'avais 12 ans.
Moi : comment tu as fais après ?
Kidd : j'ai été placé dans un orphelinat, et j'en suis sortit il y a seulement 5 ans. Mais malheureusement, j'étais trop mauvais élève pour avoir une bourse d'étude, et j'avais causé beaucoup de problème à l'orphelinat à cause d'accès de violence. Je n'arrivais pas à accepter que quelqu'un tente de remplacer mes parents. Alors j'étais en colère. Mais du coup, quand j'ai été livré à moi-même, je n'avais presque pas d'argent, j'ai du me débrouiller seul.
Moi : tu n'avais pas de grand-parents, d'oncles ou de cousins ?
Kidd : parents enfants uniques. Les deux. Et ils m'ont eu très tard, car ils se sont mis ensemble tard. Mes grands-parents étaient soit trop vieux pour s'occuper de moi, soit morts.
Moi : la vache...ça a du être dur...
Kidd : ouais, ça l'était. Chaque jour je me demandais comment j'allais m'en sortir. Mais bon, avec de la motivation, on peut tout faire.
Moi : pas faux. 
Kidd : bon, je suis crevé, alors tu peux me parler, mais je garantie pas une réponse.
Moi : t'inquiète, je suis fatigué aussi. Bonne nuit.
Kidd : bonne nuit.

Il embrasse mon front, puis j'enfouie ma tête dans son cou, fermant les yeux pour trouver le sommeil.
En me réveillant, je tombe nez-à-nez avec Kidd, qui me serre encore contre lui, le nez enfouie dans mes cheveux. Je m'extraie doucement de son emprise, et me lève, car je n'ai jamais aimé perdre mon temps allongé dans mon lit en étant réveillé. 
Je pars prendre une douche et m'habiller, et quand je reviens dans ma chambre, il dort toujours, serrant contre sa joue son oreiller. Je m'assois à côté de lui, et attend qu'il se réveille, tout en consultant mon téléphone. Quand je l'entends respirer plus fort, je le regarde, et constate qu'il en fait autant, le sourire aux lèvres.

Moi : bien dormi ?
Kidd : ouais, et toi ?
Moi : pareil. Tu as faim ?
Kidd : mmh, si c'est toi qui cuisine, et que c'est autre chose que des pates, alors oui
Moi : parfait, lève toi, je t'attends dans la cuisine. 

Je me penche vers lui et embrasse sa tempe, puis me lève et vais dans la cuisine pour faire un petit déjeuné pour nous deux.

Pdv Kidd

Ah, meilleur réveil du monde !
Comme il me l'a demandé, je me lève et m'habille, puis rejoins Law dans la cuisine. Mais avant d'approcher, je reste en retrait, car il est au téléphone, et doit être très sûrement avec son tuteur, ou son frère.

Law : Cora, c'est bon je te dis, on a juste dormi, rien d'autre.

Ah, le frère. Pour l'embêter un peu, je m'approche discrètement, et passe mes bras autour de sa taille, le faisant sursauter.

Law : ah, mais lâche moi toi ! 
Moi : pourquoi je le ferais ?
Law : tu vois pas que je parle à l'autre abruti qui me sert de tuteur ?
Moi : si. C'est pour ça que je te lâche pas. Mets le haut parleur.

Il soupire, mais le fait néanmoins, et je peux donc entendre ce que Corazon et potentiellement Dofflamingo ont à dire.


Relation incongrue (LawKidd) - [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant