16. Secrets - partie 1

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Comme il l'a décrite, la pièce est minuscule, la cuisine presque inexistante, et un rideau cache une douche et un lavabo.

Kidd : si tu cherches les toilettes, elles sont derrière la porte au fond.
Moi : merci.
Kidd : je t'offrirais bien un truc à boire, mais j'ai pas de frigo.
Moi : pas grave, j'ai pas soif, ni faim.
Kidd : bah moi j'ai trop la dalle, alors faut que je me fasse à bouffer. T'as pris ton pc ?
Moi : ouais pourquoi ?
Kidd : t'as qu'à remettre le film de ce matin, faut qu'on le finisse.
Moi : ouais bonne idée.

Je lance donc le film en streaming, et le temps que ça charge et que je puisse avancer jusqu'à la fin, il a finit de cuire ses pates, et on s'est installés dans son canapé, sur lequel il ne vaut mieux pas trop bouger vu qu'il grince.
On regarde donc la fin du film pendant qu'il mange, et quand c'est terminé, on s'enfonce dans le canapé, et on tourne la tête vers l'autre en même temps, se fixant dans les yeux.

Kidd : alors ? Tu penses quoi de mon appart ?
Moi : c'est petit.
Kidd : c'est bon, dis le, c'est pourrit.
Moi : j'avoue. On est mieux chez moi en tout cas. Mais bon...disons que...
Kidd : que ?
Moi : eh, me presse pas, c'est pas facile à dire !
Kidd : ok, ok, prends ton temps.
Moi : eh bien...tant que...tant que t'es là...je peux être partout. Je m'en fous.
Kidd : c'est vrai ?
Moi : me force pas à le redire.
Kidd : okay. Je te crois. Je te crois parce que je pense pareil. J'ai toujours détesté cet appartement, mais comme tu es là, avec moi, dans ce foutu canapé qui grince, je suis content d'être là.
Moi : tant mieux alors.

Je lui souris, et il sourit à son tour, avant de se lever pour aller ranger son assiette. Puis, il pousse sa table basse et déplie son canapé-lit, et enfin retire ses vêtements, restant seulement en sous-vêtements. Moi, je retire seulement mon haut, et attend qu'il veuille bien éteindre la lumière.

Kidd : tu vas dormir en pantalon ?
Moi : non. Mais...tu veux bien éteindre la lumière ?
Kidd : t'es sérieux ? 
Moi : oui.
Kidd : okay.

Il va donc éteindre la lumière, nous plongeant presque dans le noir total. Je retire donc mon bas également, et le rejoins sous la couverture qu'il a déplié sur lui. Je me colle à lui, car même déplié le canapé n'est pas large.
En conséquence, il m'entoure de ses bras, et pose son menton sur mon crâne, car je suis plus petit que lui.
Après de longues minutes en silence, sanas bouger, je me rends bien compte que ni lui, ni moi n'étions prêt à dormir, alors je soupire, et relève la tête, croisant son regard, qui était déjà rivé sur moi depuis un moment.

Kidd : pourquoi tu voulais que j'éteigne la lumière ?
Moi : bah...euh...
Kidd : t'étais gêné ?
Moi : non...c'est juste que...ah, nan, laisse tomber.
Kidd : si, dis moi. Tout à l'heure, si t'avais laissé tombé quand je te l'ai dis, tu serais pas ici.
Moi : promets moi de ne pas t'énerver alors.
Kidd : euh...d'accord, je te le promets. Je rallume ?
Moi : oui, vas-y.

Il se redresse donc, et se lève pour aller rallumer la lumière. Il vient s'asseoir à mes côtés, tandis que je me redresse, repliant mes jambes contre mon torse.
Son sourire me rassure légèrement, mais comme je m'apprête à lui révéler un secret, que je n'ai jusque là avoué à personne, pas même mes tuteurs, je stresse un peu.

Kidd : alors ?
Moi : je te montre...tu vas comprendre facilement je pense...

Il hausse un sourcil, et son regard se dirige vers mes jambes quand je les déplie et les écarte légèrement. Ses yeux rouges s'accrochent alors directement à ce que je voulais lui cacher. Il se fige, et perd son sourire, les yeux rivés sur mes cicatrices.

Kidd : Law...c'est...
Moi : ouais...
Kidd : ce...ça a l'air récent Law, c'est...
Moi : certaines le sont, d'autre datent de quelques années. C'est...c'est comme une addiction. Dès que je vais mal, je fais ça. Je n'y peux rien.
Kidd : mais pourquoi ?
Moi : la première fois, je m'étais dis que, comme j'avais trop mal mentalement, la douleur physique serait pas mal pour contrer ça. C'était débile, je sais, mais...maintenant c'est trop tard. Je fais ça dès que je vais mal.
Kidd : mais tu dois arrêter !
Moi : Kidd, tu as promis.
Kidd : pardon, mais...je ne suis pas énervé là, je suis seulement inquiet ! Law...c'est grave, il faut que tu en parles à un médecin, ou un psy, je sais pas moi.
Moi : non merci. T'en parler, c'est déjà assez dur comme ça. Est-ce qu'on peut juste...aller dormir, et on en parle plus ?
Kidd : quoi ?
Moi : s'il te plait...on en reparlera demain si tu veux...j'ai eu assez d'émotions négatives pour la soirée.
Kidd : bon...d'accord. Mais demain on en parle.
Moi : ok...

Il soupire, et s'approche de moi un peu plus, avançant une main vers mes jambes. Je le laisse faire quand ses doigts effleurent mes cicatrices les plus récentes, et je vois une larmes couler le long d'une de ses joues. C'est trop pour moi, et je sens mes larmes qui s'accumulaient dnas mes yeux couler. Je m'approche à mon tour de lui et me réfugie dans ses bras, tandis qu'il me serre contre lui.
Je n'ai pas envie de le lâcher, et il le comprend, alors il me porte dans ses bras quand il va éteindre la lumière, et me garde contre son torse quand il nous remet dans le canapé.

Kidd : ne pleure pas Law, ce n'est pas de ta faute si tu vas mal. Je vais t'aider, c'est promis.
Moi : d'accord...merci...et c'est ta faute si je pleure, t'avais pas qu'à pleurer aussi.
Kidd : désolé. C'était trop pour moi, de me rendre compte que les récente dataient  d'il y a quelques semaines. 
Moi : deux semaines...quand on a parlé de Lamy, et de tes parents. Le lendemain, quand tu es partis...j'ai craqué. Désolé...
Kidd : ne t'excuse pas. C'est moi, je...j'aurais du voir que tu allais mal.
Moi : bon...on va dire qu'on est quitte, okay ?
Kidd : d'accord. 
Moi : aussi...promets moi de ne rien dire à Corazon ou Doffy.
Kidd : c'est promis. Tout ce que tu veux Law, je le fais.

Relation incongrue (LawKidd) - [TERMINEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant