Chapitre 3

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Shigaraki : Crématorium s'occupera de t'amener dans la chambre qui t'a été assignée.

D'entre les pénombres de la salle où la lumière ne parvenait pas à se faufiler, j'entendis quelqu'un faire claquer sa langue contre son palais, démontrant ainsi le peu d'enthousiasme que lui procurait cette nouvelle. Néanmoins, il ne se fit pas prier et s'aventura vers la source de lumière, m'autorisant ainsi à le détailler proprement.

La personne que j'aperçu était un jeune homme de grande taille, avec la peau plutôt pâle et possédant une carrure assez dégingandée. Il semblait avoir la vingtaine et ses cheveux noirs partaient en pics tout autour de son crâne, avec quelques mèches qui tombent entre ses yeux, de teinte turquoise, fins et lourdement couverts. Sa caractéristique la plus frappante étaient sans doute les patchs violets de peau déformée et ridée qui couvraient une grande partie de son corps, y compris le bas de son visage, ses oreilles, l'intégralité de son cou et cette peau s'étendait jusqu'à ses clavicules. Il avait cette peau violette également présente sous ses yeux et ses bras, le reste de son corps était camouflé par ses vêtements. Ces morceaux semblaient être attachés avec le reste de sa peau avec de multiples agrafes chirurgicales ou des piercings en cerceau. De plus, il avait de nombreux piercings au cartilage de chaque oreille, un triple piercing nasal sur le côté droit de son nez et un piercing à la langue.

Le dénommé Crématorium portait son costume de vilain, qui était constitué d'un grand manteau noir qui se composait de manches noires, avec, à leur fin, des épaisses manchettes circulaires de couleur grise qui se terminaient juste au dessus de ses coudes. Sur le haut de son manteau se trouvaient aussi des coutures de couleur blanche sur chaque épaule, le col étant assez haut, s'arrêtant sous sa mâchoire. Son manteau noir était déchiré de part et d'autre en bas et descendait en dessous de ses genoux. Sous son manteau ouvert, il portait un t-shirt gris pâle uni, laissant apparaître le haut de son torse ainsi qu'une ceinture grise à double rivets venant entourer sa taille avec une sacoche en cuir attachée derrière. Son pantalon large et de couleur bleu foncé, taillé juste au dessus de ses chevilles et des bottes assez larges de couleur noire.

Sans même m'adresser un seul regard, il se dirigea vers le long couloir qui débouchait sur la pièce dans laquelle nous nous trouvions tous et entama sa route à travers de celui-ci. Derrière moi, les vilains s'étaient dispersés, retournant chacun à leurs occupations respectives et ne faisant plus attention à ma présence dans les lieux. Je me pressa donc de suivre mon nouveau partenaire sans grand enthousiasme, sentiment qui visiblement était partagé. Plus nous marchions le long de cet interminable couloir, descendant des escaliers, les portes défilant de chaque côté de nous, plus je me rendais compte que ce repaire était bien plus spacieux que ce que nous avions pu l'imaginer. Et contrairement aux attentes que j'avais pu me faire en voyant la façade l'extérieure des lieux, il était en réalité plutôt bien entretenu au niveau de la salubrité.

Tout d'un coup et sans prévenir, le noiraud s'arrêta devant moi et je manqua de le percuter, évitant de justesse de m'écraser contre son dos. Il me regarda par dessus son épaule sans grand intérêt avant d'ouvrir sèchement une porte à ma droite, me laissant entrevoir une chambre. La pièce était sombre, sans aucune fenêtre puisque nous nous trouvions au sous-sol donc uniquement illuminé à l'aide des lampes de chevet situées de chaque côté du lit double qui dominait la chambre. Elle était relativement bien meublée, munie d'une armoire, d'une commode et d'un sofa. Le sol était habillé d'un tapis et une porte apparaissait sur l'un des quatre murs, menant probablement à une salle de bain.

Crématorium : Ça c'est ta chambre et la porte là bas c'est la mienne.

Je jeta un vague coup d'oeil à la porte qu'il pointait de son doigt, située en face de la mienne. Ne voulant pas faire durer ce silence pesant qui régnait entre nous et qui m'ennuyait au plus au point, j'acquiesça en plissant les lèvres dans un geste de remerciement mais qui n'était tout de même pas assimilable à un sourire. Sans ajouter un mot de plus, je pénétra dans ma chambre, laissant tomber mon sac sur mon lit et analysa plus en profondeur la pièce. Néanmoins, je n'entendis guère le bruit de la porte se refermer derrière mon dos malgré mon attente. Étonnée, je me retourna vers celle-ci et aperçu le jeune homme adossé au cadre de la porte et me regardant avec intensité à l'aide de ses pupilles bleues perçantes. J'arqua un sourcil tout en croisant mes bras devant mon torse, lui adressant froidement la parole.

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