Chapitre 15

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POINT DE VUE - REIKO :

Quelques jours étaient passés depuis l'événement qui nous avait marqué autant mon partenaire que moi. Le sujet était resté enfouis dans nos mémoires mais nous n'en avions absolument plus reparlé. Ni de ça ni de rien à vrai dire, j'avais évité tout contact avec lui. Je ne voulais pas le voir justement parce qu'il était au courant du crime que j'avais commis, et même si il ne lui posait absolument aucun problème, loin de là, moi il m'en posait un. Je ne regrettais pas l'acte que j'avais commis, et c'était justement cette partie là qui m'effrayait. J'avais assassiné de sang froid un homme et n'en ressentais aucun remords, même si je considérais que sa mort était méritée, j'avais quand même dérobé une vie humaine et je ne m'en voulais pas le moindre du monde.

Ayant une journée libre sans missions, j'avais décidé de sortir m'aérer et me vider l'esprit. Et la seule et unique personne pouvant réellement m'aider dans cette tâche n'était autre que mon petit frère. J'étais donc allée chercher Kota chez Keigo qui s'occupait de lui ces derniers temps afin de l'amener faire un tour, prévenant mon meilleur ami que je le déposerai chez lui le soir venu et qu'il pouvait en profiter pour sortir et aller travailler. Comme à son habitude, Kota portait une chemise blanche qui retombait sur ses cuisses, un bermuda bleu foncé et des bottes noires. Il portait casquette rouge surplombé d'une paire de cornes dorées que je lui avais offerte quelques années auparavant et qu'il aimait plus que tout.

De ce fait, après l'avoir récupéré chez son hôte, nous nous étions mis à marcher dans la rue main dans la main. Il m'avait régulièrement répété que je lui manquais et qu'il voulait me voir et passer plus de temps avec moi, mais ce qu'il me dit aujourd'hui me fit un frisson dans le dos.

Kota : Qu'est-ce que t'as grande sœur? T'as pas l'air bien, quelqu'un est mort?

Après cette phrase, il se mit à rigoler tout seul de la supposition absurde qu'il venait de prononcer sans même se rendre compte d'à quel point elle s'avérait être réelle. Il n'était bien évidemment pas au courant de mes agissements au sein de l'Alliance, pensant que je continuais à mener ma vie de super héroïne qui consistait, d'après lui, à mettre sa vie en danger pour sauver des personnes bêtes qui ne savent pas se défendre seules. Plus je passais du temps avec lui et plus je comprenais sa façon de réfléchir et de voir les choses, et plus précisément l'image qu'il avait de l'héroïsme.

Alors qu'on marchait tranquillement dans les rues de la ville, une figure imposante de posta devant nous, nous barrant le passage et nous faisant tous deux lever les yeux vers le visage de celui-ci qui nous surplombait de sa hauteur. J'haussa un sourcil lorsque je rencontra le regard de cet individu affichant un air taquin.

Dabi : Voilà qu'on se retrouve! Dis moi Reiko, j'ai comme l'impression que ça fait quelques jours que tu m'évites, y'a-t-il une raison à cela?

Je lui adressa un regard on ne peut plus froid tandis que le sourire narquois sur son visage s'élargissait à l'entente des mots de mon petit frère.

Kota : C'est qui lui? C'est ton amoureux?

Le concerné s'abaissa à son niveau tout en tendant sa main démunie de peau brûlée et d'agrafes vers mon petit frère. Il s'était déguisé en civil pour l'occasion en retirant tous les morceaux de métal gisant sur sa peau et en camouflant les marques violacées à l'aide de fond de teint.

Dabi : C'est tout a fait moi oui, enchanté.

Je lui donna un coup de genoux au ventre qui le fit reculer de quelques pas sans que son expression arrogante ne quitte son visage.

Reiko : Ferme la imbécile. Non Kota, c'est pas mon amoureux c'est juste un collègue.

Dabi : Elle sait comment briser des cœurs ta grande sœur hein?

PARTENAIRES - Dabi X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant