PARTENAIRES - Dabi X OC

Chapitre 5

Ces derniers jours, Dabi et moi avions eu quartier libre puisque Shigaraki n'avait eu aucune mission à nous confier. J'avais donc décidé d'aller passer du temps chez Keigo puisqu'il était entrain de s'occuper de quelqu'un d'important pour moi durant mon absence. De ce fait, j'avais eu le plaisir de ne pas avoir à supporter le caractère de mon partenaire pendant ne serait-ce que ces courtes journées s'apparentant à une appréciable libération pour moi. Néanmoins, j'avais reçu tôt le matin un message de Shigaraki m'ordonnant de rentrer rapidement au repaire tout en m'envoyant les instructions pour une nouvelle mission à réaliser aujourd'hui. De ce fait, à seulement cinq heures du matin, j'avais dû quitter la maison de mon ami pour me retrouver à nouveau dans l'antre des vilains.

Personne ne semblait présent dans les couloirs ni la salle commune ce qui était parfaitement bénéfique pour moi puisque je n'avais pas à endurer l'insupportable présence de l'un de leurs membres. Étant peu sociable de base, il m'était encore plus ennuyant de devoir discuter avec des gens que je n'appréciais pas. Bien que certains s'étaient montrés étonnement amicaux avec moi comme Toga, Twice ou même Mr Compress, ils restaient des vilains. Une héroïne chargée de démanteler une alliance criminelle ne pouvait sous aucune raison se permettre de se lier d'amitié avec un vilain, c'était tout simplement inconcevable.

Après avoir parcouru les longs couloirs du repaire, je me dirigea vers la porte de la chambre de mon partenaire et y donna de forts coups dans le but de l'extirper de son sommeil dans cette délicatesse qui me connaissait bien.

Reiko : Ouvre, c'est moi.

Ne recevant pas de réponse, je redoubla les coups à la porte tout en haussant ma voix, ne prenant pas en compte que les autres dormaient également dans les chambres autours de celle de mon coéquipier.

Reiko : Dabi bouge ton cul!

Contre toute attente, la porte de la chambre s'ouvrit finalement, laissant en sortir une femme à moitié nue essayant difficilement de rattacher le dos de sa robe. Elle était décoiffée, déchaussée et son mascara avait coulé après ce qui s'était apparenté être une nuit torride.

Femme : P-pardon...

J'arqua un sourcil tout en m'écartant pour la laisser passer, s'enfuyant en vitesse. Mon regard la suivit tandis qu'une autre personne s'assommait dans l'encadrement de la porte, laissant apparaître celui que j'attendais.

Dabi : Que me vaut ta douce visite de si bon matin?

Ignorant son commentaire sarcastique, je pointa du menton la figure de la femme qui disparaissait au loin tandis que je le questionnais froidement.

Reiko : C'est qui elle?

Dabi : Je sais plus.

Je tourna la tête vers lui tandis qu'il passait nonchalamment une main dans ses cheveux décoiffés d'un air détaché. Il posa ensuite son regard sur moi et un sourire narquois naquît sur son visage.

Dabi : Tu serais pas jalouse par hasard? Tu sais, j'ai encore suffisamment d'énergie pour pouvoir te faire plaisir à toi aussi...

Ne faisant même plus attention à ce genre de commentaires, je me contenta de le repousser à l'intérieur de sa chambre tandis que je m'éloignais vers la mienne afin d'enfiler mon costume de héros qui était officiellement maintenant un costume de vilain.

Reiko : Habille toi, Shigaraki nous a confié une mission.

Dabi : Quel genre de mission?

Reiko : On doit escorter un chargement d'armes.

Je l'entendis souffler d'agacement avant que je ne ferme la porte de ma chambre derrière moi tandis qu'il se plaignait dans son coin.

Dabi : Il veut nous faire mourir d'ennui.