Chapitre 32

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POINT DE VUE - DABI:

Cela devait faite au moins cinq heures, cinq heures qu'elle avait quitté le repaire en claquant brusquement la porte derrière elle. J'étais allé trop loin et je le savais, mais je ne m'en voulais pas le moins du monde. Ou du moins, j'essayais de m'en convaincre. Au début, j'étais clairement perturbé par la réaction que j'avais eu en entendant qu'elle avait un rendez-vous avec un homme, un autre homme. Je ne comprenais pas en quoi cela m'affectait de près ou de loins, elle avait le droit de faire ce qu'elle voulait après tout. Mais j'aurais préféré qu'elle ne le fasse pas, qu'elle n'y aille pas et qu'elle reste avec moi. Je voulais passer du temps avec elle, tout mon temps si cela était possiblement concevable. Je la voulais elle pour moi tout seul. Je voulais qu'elle m'appartienne.

Cette idée était à présent plutôt claire dans mon esprit. Je la voulais. Mais il existait néanmoins dé nombreuses formes de vouloir une personne. La voulais-je sexuellement? Certainement oui. Dès la seconde où j'avais posé mon regard sur elle pour la première fois, je l'avais su. Et ça n'était pas très compliqué à concevoir après tout puisqu'elle était une femme extrêmement attirante avec un charme bien à elle qui la rendait tout bonnement unique. Mais plus le temps passait, plus j'en découvrais sur elle et plus cet intérêt envers elle grandissait en moi. Elle n'était pas n'importe qui et j'en avais rapidement pris conscience, faisant les frais de son caractère bien particulier qui ne pouvait que me faire sourire. Elle était différente de toutes les autres et c'était là ce qui me plaisait le plus chez elle. Alors, il ne s'agissait définitivement plus uniquement d'attirance sexuelle à son égard. Mais il ne pouvait pas non plus s'agir d'amour puisque j'étais tout bonnement incapable d'aimer qui que ce soit, moi inclus.

Femme : Oh aller maître, vous avez passé la soirée dans votre coin à m'ignorer. Vous n'allez pas me faire croire que les services que je suis prête à vous offrir ne vous attirent pas le moindre du monde...

La blonde aux yeux bleus, à moitié dénudée et reposant sur mon lit se rapprocha de moi à quatre pattes, rampant en ma direction avec un regard qui me provoqua uniquement du dégoût à son égard. Je lui adressa un regard glacial qui la fit s'arrêter dans ses mouvements, craignant probablement pour sa vie.

Dabi : Ferme la et éloigne toi de moi.

Elle arbora un air ennuyé et se rassit sur le lit tandis que je résidais dans un coin de ma chambre sur la chaise de mon bureau de laquelle je n'avais pas bougé de la soirée malgré les provocations de la jeune femme.

Femme : Je peux savoir pourquoi est-ce que vous m'avez appelé si vous n'avez visiblement pas l'intention de faire quoi que ce soit avec moi?

Mon regard était ancré sur le sol tandis que je réfléchissais réellement à la question qu'elle venait de me poser. C'était loin d'être la première fois que j'appelais à un réseau de prostitution pour qu'elles viennent me prodiguer leurs soins. Néanmoins, j'en avais généralement envie. Pas d'elles mais de ce qu'elles étaient prêtes à m'offrir aveuglément. Alors pourquoi est-ce ce soit cette idée me répugnait au plus haut point? Pour la première fois de ma vie, je n'en avais aucunement envie. Et qui plus est, je me sentais sale rien qu'à l'idée d'avoir cette femme dans ma chambre. J'avais l'impression d'être entrain de faire quelque chose de mal, quelque chose que je pourrais regretter plus tard si ce n'est maintenant. Je le regrettais, je n'avais absolument aucune raison d'avoir appelé pour leurs services. Je n'avais absolument aucune raison de lui avoir crié dessus avant qu'elle ne parte pour son rencard.

Dabi : J'en sais rien. J'avais envie de lui faire du mal, c'est tout.

Du coin de l'œil, je vis la blonde pencher la tête sur le côté en me regardant intensément.

PARTENAIRES - Dabi X OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant