Chapitre 6

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Allongée sur mon lit, laissant ma peine à son bon vouloir submerger chaque parcelle du plus profond de mon être, laissant le poids de la dure réalité assaillir tout les recoins de mon esprit d'une tristesse incommensurable.

Je ne saurais dire le temps qui fût écoulé, ni même le nombre de saison qui est passé, mais ce dont j'étais certaine c'est que cela faisait bien longtemps que je n'avais pas mangé un repas digne de ce nom, que le repos forcé de mon corps me pris de courbature et je pût sentir tout mes muscles trembler à chaque mouvement que j'effectuai.

Je pouvait sentir à chacun de mes pas, le poids de la dure réalité, celle d'être vivante, d'avoir cette chance de respirer, ne cessant mon esprit être assaillis de nombreuses pensées toutes aussi intense et prenantes les unes que les autres.

Je ne saurais exprimer avec précisions la raison qui pourrait expliquer mon mal être, hormis le décès de ma grand-mère, je ne me sentais pas en forme, comme si on absorbais du plus profond de mon être cette essence vitale. Comme si mon âme était desséché de vivre, comme si j'avais renoncer à l'idée même que je pouvais être vivante et que je pouvais respirer.

Alors que mes pensées étaient tournées vers de sombres pensées, je sentis comme si l'on m'avais donner un but soudain...

Comme si chaque parcelle de moi-même, étaient absorbées par la nature, non... je me trompe... il ne l'absorbe pas... j'ai juste envie de... d'aller dehors... Oui c'est cela il faut que je sorte... sans savoir pourquoi mon esprit était persuadé qu'il fallait à tout prix que je soit dehors... alors sans efforts, comme si mon corps avait perdu son âme, il se dirigea comme un automate vers la porte d'entrée.

Lorsque j'ouvris la porte, une bouffée d'air frais vint emplir mon être, puis je l'aperçut, il était juste devant moi, trônant au centre de ce jardin et imposant sa place en ce monde.

Me vint alors une irrésistible envie de l'approcher, de toucher les feuilles de cet arbre. Je ressentais le besoin vital de pouvoir être en contact avec lui, de laisser mes doigts parcourir son écorce rugueuse et ses feuilles douces sous ma paume. Que de mes doigts je pouvais caresser, laissant le bois imprégné ma peau de son froid et de son... Mal...

Tandis que j'avançais, je pût percevoir des murmures, telle un doux chant résonnant à mes oreilles.

-Vient... mon enfant... j'ai besoin de toi... je... aide moi... aide nous...

Plus je m'approchais et plus je pouvais sentir l'appel de cet arbre... comme si mon corps et mon âme étaient hypnotisés par cet appel, tandis que mon instinct me tiraillais l'esprit pour me dire de ne pas m'en approcher, je ne saurais comment décrire en totalité ce moment à la fois apaisant et inquiétant...

-Éléonore ! Hurla ma mère.

Le son de sa voix me fît revenir à la raison. Je pût m'apercevoir que j'étais dehors, dans le froid et sous la pluie. Uniquement vêtue d'une robe blanche, mes pied nue touchaient les feuilles tomber au sol. Ma main tendu vers les feuilles encore verte accroché à l'arbre, qui lui paraissait mourant, quand à la couleur de son tronc, qui se trouvait être extrêmement noir et dont une mélasse sombre en dégoulinait.

Je ne saurais exprimer clairement mon ressentie, ou encore comment je pouvais le savoir, mais cette arbre ne passerais pas le prochain hiver...

Trop absorber par cela, je ne remarqua guère que ma mère se tenais derrière moi, posant un manteau sur mes épaules gelées, passant un bras dans mon dos, pour venir déposer sa main sur mon bras, me saisissant ainsi, elle mît une légère pression dans sa main et m'emmena en direction de la maison.

 Comme entrée dans une transe, le regard vide, chacun de mes muscles ne se faisait ressentir.

J'étais obséder par le mystère de l'évènement qui venait de se faire, je ne saurais dire pourquoi...

Pdv omniscient

Alors que le soir venait d'apparaître, laissant le froid s'installer sous la lune dansante, ainsi la brume, s'immisçant alors dans un calme et un silence le plus secret, cachant ainsi au ciel les plus cruelles desseins de la terre.

Un homme vêtu d'une cape noir, leva une grande hache au dessus de l'arbre, puis, d'une force herculéenne, assénant alors ainsi à l'arbre, un coup des plus vicieux.

L'homme ne pût en faire un second, car à peine avait-il touché l'arbre, qu'un hurlement strident et terrifiant ce mit à retentir dans la nuit. Suivie alors par une bourrasque de vent effroyable, laissant une pluie diluviennes apparaître, et la terre se mît à pleuré.

La nature elle-même se déchaîna, laissant alors le soin à l'enfant, de venir voir l'arbre et de lui prendre son dernier souffle...

Eléonore ouvrit les yeux et se releva de son lit en sueur, sa respiration saccadé, ses yeux exorbités, la sueur sur son front laissant des petites mèches de cheveux collé celui-ci, tout en elle montrais les signes d'un cauchemars, pourtant, au plus profond de son être, elle savait, elle savait que ce n'étais pas un cauchemars mais que c'était bien plus que cela, un souvenir.

Elle prît alors une lampe à huile sur la table de chevet, l'allume puis, sans un mot de plus, enfila son peignoir et se dirigea vers son jardin, avec un pressentiment implanter au plus profond de son être, un mauvais pressentiment.

Elle passa la porte et se dirigea dans la pénombre vers l'arbre, elle en fit le tour laissant la lampe éclairer son passage, puis elle la vit, l'entaille de son rêve, elle arrêta de respirer quelques secondes, prenant conscience du choqué émotionnel qu'elle venait de recevoir, puis une étrange sensation fît dérivé son attention, elle se décala sur le côté de l'arbre et c'est là qu'elle le vit.

Au milieu de cette brume, éclairer par la lune, il se tenait au centre, son regard diriger vers elle, elle le voyait, l'homme de son souvenir, l'homme à la cape...

l'Enchanteresse des 4 mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant