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Les hommes sont littéralement des spécimens incompréhensibles. Lenny tirait la gueule à des kilomètres sur le chemin pour aller à l'expo alors que j'étais de si bonne humeur.
Vous savez pourquoi je ne peux pas rester avec des gens en colère souvent ? C'est parce que j'ai tellement de joie en moi que je ne voudrais pas que celle-ci soit contaminée par de mauvaises ondes.
En l'occurrence, Lenny dégageait une très grosse mauvaise onde du moment où je l'ai rejoins à maintenant, à l'entrée du musée de l'Orangerie.

- Tu vas me faire la gueule longtemps ? Il fait beau aujourd'hui donc c'est quoi le problème ? Ai-je finis par demander dans la file d'attente pour entrer.

- Le problème c'est qu'au lieu d'aller chez Alex, je vais voir des tableaux de Picasso. Reprocha-t-il.

- Il y a seulement 250 peintures à l'expo, tu seras libre bientôt. C'était pas nécessaire de bouder en plus c'est des tableaux de Claude Monet, pas de Picasso. Répliquai-je.

- "Seulement 250"?! S'écria-t-il. T'auras ma mort sur ta conscience.

- T'abuses, c'est cool les musées et Monet est un très bon peintre tu verras. Au pire, je te prends une glace à la fin pour te remercier d'être venu.

- Y a intérêt oui. Grogna-t-il.

Il souffla et je lui souris en signe de réponse, on devait prétendre d'être un couple donc il valait mieux qu'on s'entende bien un minimum et ça n'avait pas trop l'air d'être bien parti.
Nous étions entrés quelques minutes après cela à mon plus grand bonheur. J'étais comme une enfant dans un parc, comme un poisson dans l'eau, en plus clair j'étais dans mon monde.
J'aimais énormément l'art et étais passionnée par tous les domaines culturels possibles même l'opéra.

- Regarde celui là est super beau ! Tu savais qu'il s'est inspiré du jardin de Giverny, qu'il possédait, pour pouvoir peindre tous ces tableaux. Racontai-je fascinée.

Il hocha la tête tout en observant la pièce dans laquelle il était. J'en profitais pour m'asseoir sur l'un des bancs afin de m'inspirer de cet artiste, je sortis mon carnet à croquis et griffonnai tout pleins de choses.

Pour moi, aller au musée était une source d'inspiration et ça changeait de mon milieu de vie assez bruyant.
J'étais concentrée dans ce que je faisais lorsque j'entendis plusieurs clics à côté de moi.

Je relevai la tête et vis Lenny, assis sur le banc, me prenant en photo.

- Quoi ? On est pas censé faire genre on est ensemble ? Du coup j'immortalise. Expliqua-t-il. En plus, j'me fais un peu chier.

Je souris avant de le prendre à mon tour en photo.
La séance photo improvisée a probablement duré un quart d'heure, voir plus, je ne sais plus trop mais au moins il avait arrêté de faire la gueule, même qu'on a ri ensemble.
L'ambiance était beaucoup plus agréable qu'au tout début de la visite et que j'animais une conversation qui, en fait, n'en était pas une.

Je faisais la meuf concentrée sur une photo pour ensuite faire n'importe quoi sur l'autre et pareil pour lui, c'est bien la première fois que je prends pleins de photos au musée qui ne sont pas des œuvres justement.

Nous avions tout de même fini de regarder les tableaux et il était vachement plus attentif qu'au début aux explications que je donnais.
Lenny m'a même posé quelques questions par moment. C'est ce que j'appelle le début de la transmission de ma passion pour l'art.

- On a fini ! J'attends ma glace. Déclara Lenny.

- On vient à peine de mettre un pied dehors, attend deux secondes qu'on trouve un Mcdo. Dis-je.

+ 5 STAR +Où les histoires vivent. Découvrez maintenant