Soraya.

18.

- Khardiata diokh meu sama seute yow. (Donne-moi mon petit-fils. )

- Doucement, il m'avait manqué, mon petit chou, répondît elle en lui faisant des bisous sur la joue, le faisant rire.

- Do meu setsi key, c'est normal. (Tu ne me rends jamais visite. )

- Weuh, moi j'ai une famille à gérer, qu'est-ce que tu crois ?

- Seu dieukeur sakh damako guedj degg. Il va bien ? (Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ton mari. )

- Migui fi di gueune beau gueune gentle, ma shaa Allah. (Il est de plus en plus beau)

- Fo meussé guiss serere akh beau ? (As-tu déjà vu un beau serere ?)

- Hi, mom buur leu tchi serere yi di buur tchi mane mi toucouleur alé racine. (Hi, c'est un roi parmi les sereres et mon roi à moi la toucouleur. )

- Yow ya diaye seu ngor ni ? lui demanda son petit frère Mansour. (Tu as lui vendu ton honneur comme ça ?)

- Diayoumako deh damako ko mey. (Je ne le lui ai pas vendu, je le lui ai offert)

- C'est ça. Venez demain à la maison, non ? Soraya organise un goûter ou je ne sais quoi.

- Tu veux que je m'incruste ?

- Khana ce n'est plus chez moi ? Et tu sais bien que ça lui fera plaisir.

- Mane deh damey nieuw, fit Mansour. (Je vais venir. )

- Qui t'a invité ? Amo feu morom, lui répondît son frère. ( Y aura pas de gens de ton âge).

- Khadija di neu nieuw ? (Khadija va venir ?)

- Li lay wakhati. Kholal sey morom. (C'est ce que je te reproche. Elle n'a pas ton âge. )

- De toutes façons, c'est plus chez Soraya que chez toi et elle va m'inviter.

- Maman, parle à ton fils.

- Ce n'est pas mon problème, répondît cette dernière, occupée avec Khachim.

- Wa Soraya mom yagg neu deh, je vais voir si ça va. (Elle a duré en haut. )

- Abdel, khalé bi tchi toilettes yi sakh mounou fa am intimité ? (Cette petite ne peut même pas avoir d'intimité dans les toilettes ?)

- C'est ma femme non ? Souma nekhé. (Si je veux. )

- Wa bakhna. Réveille Myriam. Elle dort depuis alors qu'elle doit rentrer.

- Myriam est là ? demandèrent en même temps Khachim et Khardiata.

- Oui, depuis ce matin.

Ils se levèrent en même temps.

- Loukhew ? demanda maman Safietou. (Qu'est-ce qui se passe ?)

- Ombiooonce.

Abdel lança un regard mauvais à son frère avant de sourire à sa mère.

- Dara, on doit rentrer. Il se fait tard.

- Et je veux voir Khardiata. Ça fait longtemps.

- Dama khamoul sakh loumouy nelaw beu heure bi. (Je ne sais même pas pourquoi elle dort jusqu'à cette heure. )

Ils n'attendirent pas une minute de plus.

- J'espère qu'elles ne feront pas de scène ici. Maman n'a pas besoin de ça en ce moment, s'inquiéta Abdel alors qu'ils se dirigeaient vers la porte qui menait aux escaliers.

- Non, je ne crois pas. Myriam est peut-être folle mais Soraya est posée. Dou ko mey lolou.

- Soraya, posée ? Tu la connais mal.