5.

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- Excuse-moi ?

- Tu as bien compris ma question. Lo sekk akh Abdallah ? (Qu'est-ce qu'il y a entre Abdallah et toi ?)

- Sokhna ci yaw oser nga ba déborder deh ! Si tu as des questions, tu les poses à ton gars comme tu dis, au lieu de déranger les gens à cette heure, lui répondit Diarra.

- Pardon, dou mane akh yaw deh, je ne t'ai pas parlé. Si elle est assez grande pour se taper le mec des gens key, elle peut très bien se défendre toute seule.

- Aka ma ko tchi wolou, mais Yalla mo dogal nga fekk niou fi. Niak chance mom wéssouwoul li. Sokhna ci ani seu classe ? rétorqua Maty, prête à défendre sa cousine becs et ongles. (Je lui fais confiance pour ça, mais malheureusement pour toi, tu nous as trouvées ici. Aucune classe. )

Ndéké kou amoul clan amo dara, surtout sama genre bi nga khamni mounouniou khoulo, mounouniou khekh, sotouniou, até wouniou. (C'est important d'avoir un clan prêt à nous défendre, dans cette vie. Surtout pour celles qui ne savent pas se battre, li la lene meuneul)

- Réponds juste à ma question, s'il te plaît.

Au fond d'elle, Soraya avait un peu pitié d'elle. Se faire cocufier comme ça, c'est pas facile.

- Je t'ai pourtant dit que c'était un voisin dont je n'avais même pas fait connaissance. Je ne sais pas pourquoi tu penses à ça.

- Je ne suis pas bête, j'ai vu sa réaction quand il t'a vue. Je connais mon homme.

- Si tu le connaissais assez, tu ne serais pas là à cette heure à nous casser la tête. Sokhna ci reste digne waye, lui répondit Diarra.

- On est ensemble depuis presque six mois, je sais qu'il n'est pas très sage mais je refuse de le perdre.

- Désolée, mais tout celà ne me concerne pas. C'est entre vous deux, et je ne sais pas ce que tu fais avec un homme à qui tu n'accordes même pas ta confiance.

- Ca, c'est mon affaire. Contente-toi juste de me donner la réponse à ma question.

- Eh kholal nak, bobou batey magui dal, li lane la ni ? Goor dafa diar li ? So amé problème akh seu far nga régler dji ko, miyene. Mane dama am temps bou ma perdre akh seu coureur de jupons bobou ? Eh kholal, boumou niar nak nga nieuw sama keur nane da nguey régler sey comptes, nouyoulma sa wa keur, tchip niak diom. (Eh, ça suffit, depuis que tu parles, j'essaie de garder mon calme. C'est quoi ça ? Tout ça pourquoi, un homme ? Si tu as un problème, c'est avec lui que tu devrais le régler. Est-ce que j'ai du temps à perdre avec ton coureur de jupons là ? Que ça soit la dernière fois que tu te présentes devant moi pour me demander des comptes. Au revoir. )
Ni plus ni moins, elle lui claqua la porte au nez.

- Soraya, toi aussi, il fallait être plus diplomate. Ne te laisse pas entraîner par ces trois là, fit Diarra.

Mom ndeysane dafa melni mane, ragal fitna. (Elle n'aime pas les problèmes. )

- Yaw may niou, boul changer deh, del lem lémal ni dieune bou goor rek. Ki bou dof dof lou wone ba dougou fi, dinako wal ni dégué, kanamam bou rouké ni chantier. Kou niak diom rek la bagn mane, commenta Maty, plus énervée que la principale concernée même. (Laisse-nous tranquilles, et ne change pas. J'attendais juste qu'elle rentre dans l'appartement, je l'aurais tellement frappée qu'on ne la reconnaîtrait plus, avec son visage aussi anguleux qu'un chantier. )

- Kone so méré ni nguey sexy wé ? J'aime. (Tu es aussi sexy lorsque tu te fâches ?)

Bien évidemment, ce commentaire venait de Moustapha. Celà lui suffit amplement pour se calmer. Souma amoul wone loumey rouss ni elle a rougi jusqu'aux oreilles.

Soraya.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant