15.

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Namone na lene nak, bou lene meu juger mes bébés.
(La photo de couverture là, who can relate ? ☝🏾)

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- Tu le connais ? demanda Aly posément, toujours égal à lui-même.

- Oui, c'est mon cousin. Le frère de Soraya, se sentit-elle obligée d'ajouter. S'il te plaît, attends moi ici, je vais lui parler.

- Il est bizarre lui, pourquoi il nous fixe comme ça ?

- Putain, je t'avais dit qu'on allait nous voir.

- Eh, calme-toi bébé. Pourquoi tu stresses comme ça ? Il ne va pas te tuer, non ?

- Non, mais laisse-moi aller lui parler.

- Il va dire quelque chose à tes parents ? Je peux aller lui parler si tu veux.

- Dedete, répondit-elle vivement. Reste là s'il te plaît, n'aggrave pas la situation. Okay ?

- Je ne peux pas te le promettre.

- S'il te plaît, je t'en supplie babe, ne descends pas.

Elle se rassit sur le siège passager, remit rapidement sa robe en place, prit son portable avant de descendre de la voiture, le cœur n'ayant jamais battu aussi vite de sa vie. Elle avait l'impression de marcher sur d'ardentes braises tellement son regard la brûlait. Il était debout comme un piquet, les mains enfouies dans ses poches.

- Magui melni kouy diégui sirat. Ey Ya Allah, situation bi mom soma tchi guéné wé dina nekk nite, dina bayi mbarane, dina régler ni montre, se mit-elle à prier dans sa tête.

(J'ai l'impression de traverser le pont Sirat. Ya Allah, je te promets de redevenir correcte lorsque tu me sortiras de cette situation, j'arrêterai de michtonner, je serai aussi réglée qu'une montre. )

Lorsqu'elle se mit face à lui, elle sentit ses mains trembler légèrement. Bizarrement, elle avait l'impression d'avoir trompé Moustapha, alors que c'était plutôt Aly qui était à plaindre.

- Moustapha, ça va ?

- C'est donc lui ?

- Lui, quoi ?

Que tu as choisi, avait-il envie de demander, mais sa fierté ne le lui permit pas.

- Ton gars là.

- Oui.

Il rit nerveusement, et Maty sentit son stress atteindre l'apothéose.

- C'est bien.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- Rien d'important, j'étais venu te parler mais tu sembles bien plus occupée à autre chose.

- Je t'écoute ?

- Laisse tomber. Et puis amo lène fénène fou ngene di défé segn yi foudoul tchi mbedd bi ?
(Vous n'avez pas un autre endroit pour faire vos cochonneries que dans la rue ?)

Elle se braqua immédiatement.

- En quoi ça te regarde ?

- Ah ouais ? fit-il en lui lançant un sourire bizarre. Ton discours a vite changé hein.

- Je ne fais que m'adapter à ton comportement.

- J'aimerais bien voir comment il réagirait s'il savait.

- S'il savait quoi ? Que tu as voulu m'embrasser ? Mais que tu n'as même pas eu les couilles de le faire ? Que tu es trop faible pour assumer tes sentiments ?

Soraya.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant