Allô ! Alpha 6, vous me recevez ? Ceci est un flashback, je répète, ceci est un retour dans le passé !
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Un mois s'était écoulé depuis leur dernière altercation, lorsqu'elle avait décidé fermement de ne plus donner son attention à cet homme. Les rares fois où ils se croisaient devant l'immeuble ou dans l'ascenseur, ils s'ignoraient royalement. Pourtant, elle se rappelait très bien de la phrase qu'il lui avait lancée, la dernière fois qu'il lui avait parlé :
- Khamal rek ni beugue na, té fass yéné wouma niak. (Sache que je te veux, et je n'ai pas l'intention de ne pas arriver à mes fins)
Elle devait se l'avouer, elle s'attendait à ce qu'il lui fasse une cour assidue et persistante. Elle s'attendait à être ennuyée dans un premier temps, avant de céder à la tentation, parce que ce serait se mentir si elle s'abstenait et persistait à déclarer être indifférente à son charme. En fait, elle s'attendait à tout, sauf à ce silence. Il ne lui lançait même pas un regard, lorsqu'il la voyait. Même pas un simple petit bonjour, et il fallait avouer que ça l'énervait au plus haut point. Mais qui était-il pour ne pas la remarquer ?
Ce matin-là, elle se leva réellement du pied gauche. Elle avait très mal dormi à cause de ses règles, et n'avait pas entendu son alarme sonner. Elle se leva et se précipita vers la salle de bains. Elle devait être au bureau dans max une heure, elle commençait à 09h30 et avait une très importante réunion à 10h30 et il était 08 heures passé. Elle ne dura pas sous la douche. Elle mit une robe beige qu'elle avait heureusement sortie la veille et mit ses talons. Par chance, il ne lui fallait pas plus de dix minutes pour se rendre à son lieu de travail. Elle décida donc de manger des céréales. De toute façon, elle n'avait que ça. Son salaire n'était toujours pas positionné, et il était hors de question qu'elle demande de l'argent à son père. Il payait déjà son loyer. Son frère, n'en parlons pas. Il courra en parler à sa mère qui lui fera un ennuyeux sermon sur sa dépendance et le fait que c'était une grave erreur de l'avoir laissée vivre seule. Elle devait donc juste patienter un peu, et ne pas gaspiller ce qu'il lui restait d'économie. Et surtout, pas de dépense inutile. Elle se servit et s'assit sur une chaise dans la cuisine. Elle défilait en même temps sur ses réseaux sociaux, lorsqu'elle reçut un appel de Sokhna, avec qui elle travaillait.
- Allo ?
- Bonjour Soraya ! Comment vas-tu ? Tu as bien dormi ?
- Pas vraiment, boy. J'ai mes règles en avance et ça gâche déjà ma journée.
- Massa ma puce ! Je t'emmène des cookies en venant.
- Tu es un ange.
- Je sais. S'il te plaît, j'imagine que tu arrives bientôt au bureau. Diarra fait des siennes depuis ce matin à cause de sa dentition, et je la dépose ni chez ma mère. Je n'avais pas calculé les bouchons. Dès que tu es là-bas, prends-moi un café. J'arriverai sûrement juste à temps pour le boire avant que la réunion ne commence, souma ko nanoul douma yéwou. (Sinon, je ne vais pas totalement me réveiller)
- Ahah, makhalla, tu es accro à ce truc. Mane je prends mon petit-déjeuner comme ça sakh.
- Petit quoi ? Tu as vu l'heure ?
- Oui, t'inquiète, je finirai à temps. Il me reste à peu près trente...
- Degoumala deh ? Soraya ? Tu m'as écouté quand je te parlais ? La réunion ?
- C'est à 10 heures non ?
- Wa Soraya mi nite leu yene ? Tu passes tout ton temps sur ton portable et tu ne lis pas les mails ?
- Shi Sokhna, il est tôt deh.
- Il est tôt ngamey tontou ? Soraya, si tu avais lu tes mails tu serais peut-être au courant qu'on a avancé l'heure de la réunion à 09 heures. Manam, il te reste moins de vingt minutes pour y être.
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Soraya.
RandomDans ce voyage à travers les réalités sénégalaises, promesse vous est faite d'y trouver de l'humour et de l'amour, des liens familiaux très forts, un peu de drame, mounoul niak. Nieuw leen dal niou fo, amijer !