Maya & Carina (Marina) : Rewrite the stars... 🌠💘

Retrouvailles...

Cela faisait maintenant vingt et un jour que Carina était revenue à Seattle. Et son intégration à l'hôpital s'était faite rapidement et avec facilité. Il fallait dire aussi que Carina était comme son frère, très sociable et que tout comme lui, elle ne laissait pas les gens indifférents. La seule grande distinction d'avec son frère était sa simplicité. Contrairement à Andrew, elle n'était pas arrogante et rien que de ce fait, ses collègues l'avaient rapidement inclus à leurs cercles. Sans grande surprise, certains médecins l'avaient draguée, mais elle avait été des plus franches en leur avouant qu'elle n'était pas de ce bord-là. La plupart des hommes avait compris et avait accepté, ce qui semblait plus compliqué pour d'autres. Cependant, Carina avait son caractère et savait pertinemment qu'avec certains, elle n'entretiendrait que des relations professionnelles et plus par obligation que par réelle envie. Heureusement pour elle, elle s'était faite des alliées auprès d'Arizona et Callie qui l'une comme l'autre se montrait bienveillante envers la nouvelle venue.

De son côté, Maya avait réussi à se persuader qu'elle avait imaginé l'Italienne, ne l'ayant pas revu depuis. Il fallait dire qu'elle avait évité le plus possible le Grey Sloan Memorial Hospital, provoquant des incompréhensions chez ses collègues et amis. Esquivant toujours la raison pour laquelle elle ne souhaitait pas y mettre les pieds, il était évident que tôt ou tard, elle y serait bien obligée. Et à son réveil, elle s'était dite qu'elle n'allait plus fuir, surtout qu'il était improbable qu'elle travaille dans cet hôpital. C'était donc plus sereine qu'elle était partie en intervention ce jour-là. Une intervention assez banale et sans victimes, ce qu'elle appréciait le plus. 

Cependant quelques jours après, les pompiers reçurent une alerte disant qu'une maison avait pris feu. Très rapidement, ils s'étaient rendus sur les lieux, n'ayant pas plus d'information. C'est seulement sur place qu'une des voisines s'était jetée sur la capitaine pour lui demander de sauver sa voisine enceinte. Perplexe, Maya regarda la maison qui partait en fumée et après avoir donné ses ordres à ses collègues, demanda à l'un des policiers de sécuriser le périmètre. Maya, elle attendit à l'extérieur, sa radio allumée et concentrée. Elle restait toujours en alerte dans le cas où elle devrait intervenir elle-même, bien que ses supérieurs n'apprécieraient pas. Lorsqu'elle vit Miller revenir avec une femme, Maya se dirigea vers eux avant de lui prodiguer un massage cardiaque, tandis que ses collègues se chargeaient d'éteindre le feu. Après un long massage cardiaque, la femme eut de nouveau un rythme cardiaque.

—Madame, m'entendez-vous ? Je suis le capitaine Maya, de la station 19. Nous allons vous conduire à l'hôpital.

Constatant qu'elle ne répondait pas, Maya lui mit un masque à oxygène, et laissa Miller l'amenait dans le véhicule d'urgence. Ses collègues ayant terminé leurs missions et constatant qu'ils étaient tous remontés dans le fourgon, Maya se mit au volant du véhicule d'urgence et fonça vers l'hôpital. Utilisant la radio, elle informa qu'ils amenaient une femme enceinte sur le point d'accoucher. Elle leur résuma sa situation brièvement, à savoir qu'elle avait perdu connaissance puis que son cœur avait cessé de battre. Bailey lui confirma qu'elle ainsi qu'une obstétricienne les attendait sur le parking et mit fin à la communication. La sirène hurlante, Maya demanda à Warren.

—Comment va-t-elle ?

—Son rythme cardiaque est un peu faible, mais le travail a commencé, elle a perdu les eaux.

Maya se faufila dans la circulation, insultant les automobilistes qui ne les laissaient pas passer et après une dizaine de minutes s'arrêta sur le parking du bâtiment. Elle descendit rapidement, tout comme Warren et eut le sentiment de se prendre un uppercut en croisant le regard de l'Italienne. Ainsi, elle ne l'avait pas imaginée, mais se reprit en entendant que Bailey râlait. 

Carina, qui était en compagnie d'une patiente, avait été interrompue par Bailey qui avait déboulé dans la chambre.

—DeLuca, j'ai besoin de vous en urgence.

Carina l'avait alors suivie rapidement, écoutant le petit débriefing de Bailey. En premier lieu, elle n'avait pas fait attention à Maya, étant concentrée sur la femme qui avait été transférée sur un des lits de l'hôpital. C'est lorsque Bailey avait donné le nom de Bishop qu'elle avait alors lancé un regard vers cette femme. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour se rappeler de qui il s'agissait, mais pressée par la situation, Carina avait reporté son attention sur la patience, avant de marcher rapidement avec le lit.

Maya qui était stupéfaite, se fit sermonner par Bailey qui lui fit les grands yeux.

—Oh, Bishop tu dors ? Bouge-toi ! Tu as vu un fantôme ? Oui ? Non ? Bon Warren, fais quelque chose, moi, je dois assister DeLuca.

Ce nom de famille résonna dans la tête de Maya et Warren lui passa la main devant son visage.

—Capitaine ? Maya ? Vous savez quand ma femme fait ses yeux-là, même moi, j'en ai peur. Vous m'entendez ?

Plein de questions se bousculèrent dans l'esprit de Maya, mais elle reprit enfin ses esprits.

—Pardon, j'étais ailleurs. On devrait rentrer.

—Ce n'est pas la procédure. On doit attendre afin d'avoir des nouvelles et...

Maya le coupa alors.

—Oui, bon, tu as raison. Allons attendre à l'intérieur alors.

Warren la regarda étrangement, mais ne fit aucun commentaire. Ils allèrent attendre dans la salle d'attente ce qui n'était pas une bonne chose pour Maya puisqu'elle cogitait.


* Flash-back. *

Leur professeur principal venait de faire irruption dans un cours des plus ennuyeux.

—Bonjour, mon intervention sera très brève. Je viens vous annoncer qu'à partir de ce jour, Carina DeLuca n'est plus une de vos camarades.

Des murmures s'étaient fait entendre, et un des garçons s'en était moquée auprès de son voisin de classe.

—Elle ne pouvait probablement pas assumer son image de chaudasse. Dommage, je me la serai bien tapée.

Son pote lui répondit, à voix plus basse, mais malgré tout la jeune Maya l'entendit.

—Mec, t'es pas une meuf toi. Elle est gouine, je te rappelle.

—C'est parce qu'elle ne m'a pas essayé ça...

Les deux abrutis se mirent à rire, et heureusement pour eux, ils ne croisèrent pas le regard assassin de Maya qui avait bien du mal à retenir son émotion. Après le départ de l'intervenant, le professeur demanda le silence et Maya avait regardé la place vide de Carina en ressentant une immense peine et culpabilité. C'est en relevant le regard sur le seul ami de Carina, que Maya y put lire un profond de dégoût alors qu'il la dévisageait.