Chapitre 4 : Aimée Godwin

266 12 0
                                    


La nuit était tombée, aussi, je décida de rentrer à la tour des Gryffondor.
Lorsque j'entrai dans la salle commune, il n'y avait presque plus personne. Seul Lupin et Godwin fille étaient assis au coin du feu.

Elle croisa mon regard et le détourna aussitôt, visiblement agacée. Mon ami me salua d'un grand sourire. S'il s'imaginait encore que j'étais amoureux... Je soupira d'exaspération et décida de monter me coucher.

Je m'affala sur mon lit, mais Ménélas me secoua. Je me redressa.
Il avait l'air anxieux.

- Ça va? Demandais je.
- Est ce que Aimée te plaît ?

Je manqua de m'étouffer. Mais pourquoi pensaient ils tous ça bon sang ?

- Non! Bien sûr que non!
- Alors pourquoi es tu partit tout à l'heure?
- Je... Je me sentais coupable. Elle a raison, je ne vaut pas mieux que le reste de ma famille.

Ses traits s'adoucirent et il s'assit à côté de moi.

- T'en fait pas pour ce qu'elle a dit Patmol. Tu n'est pas un Black comme les autres. Elle le sait aussi, mais elle a juste voulu te toucher... Elle sait où ça fait mal quand elle s'y met... Je sais ce que ça fait, je suis son jumeau. Mais tu n'es pas comme eux. J'irais lui parler si tu veux.
- NON ! C'est bon, t'en fait pas. Et toi ? Ta joue ?

Il sourit.

- Disons que ça fait longtemps que je ne m'en étais pas pris une aussi belle. Mais elle avait raison sûr le coup... On a vraiment été des connards.

Je ris avec lui.

- Et James ? Demandais-je. Il va mieux ?
- Oh ne t'en fait pas pour lui ! Il a boudé un moment puis s'est relevé pour courir après Evans. Je crois que lui aussi s'est pris une baffe parce qu'en revenant il avait la joue rouge, mais il souriait comme un imbécile.
- Comme un amoureux tu veux dire, riais-je.
- Exact. Je ne doute pas qu'il arrivera à ses fins, je ne l'ai jamais vu aussi déterminé.

Après avoir parlé quelques minutes de tout et de rien, nous allâmes nous coucher.

Le sommeil dormait visiblement beaucoup trop profondément pour penser à me prendre. Je me tournait et me retourner dans mon lit, incapable de fermer l'oeil.

Aimée avait raison, j'avais été pire que n'importe quel Serpentards...
Elle avait mis une claque assez magistrale à son frère... j'espère ne jamais y avoir droit de sa part, ma fierté ne s'en relèverait pas...  Mais pourquoi n'arrêtais-je pas de penser à elle !

Peter respirait vraiment trop fort, je ne m'endormirait jamais.
Je me leva brusquement et sortit du dortoir où mes quatre amis ronflaient paisiblement.

Je m'affala sur le canapé en face du feu qui crépitait. Confortable.
Je tourna la tête et... Godwin fille. Celle qui m'avait hantée tout l'après midi.

Ses yeux bruns étaient plongés dans un roman, quelques mèches noir retombant devant son visage, la flamme qui dansait dans la cheminée donnait à sa peau une jolie teinte dorée. Elle était vraiment belle... NON! Elle aurait pu être vraiment belle si elle n'avait pas été là soeur de Ménélas.

- Tu ne dort pas ? Demanda-t-elle en se rendant compte de ma présence.

Elle n'était plus fâché. Comment faisait-elle pour pardonner si vite...

Je la fixait depuis bien trop longtemps pour que ça ne paraisse naturel. Je détourna le regard.

- Quel esprit perspicace ! Lançais-je.
Elle leva les yeux au ciel et replongea dans son bouquin.

Le silence retomba. Je le coupa, ce qui sembla l'agacer.

- Tu lis quoi ?
- Tu ne connais pas, dit-elle sans levé les yeux du livre.

Je changea de canapé et m'assit à côté d'elle.

- Dis toujours, on verra bien.

Ses yeux revinrent vers moi. Ils étaient d'un sombre hypnotisant ... Reprends toi Patmol !

- C'est un truc moldu, Cyrano De Bergerac d'...
-... Edmond Rostand, complétais-je.

Elle sembla surprise.
- Tu... Tu connais ?
- Oui. Quand j'étais plus jeune, pour tenir tête à mes parents je ne faisait que des trucs de moldus. Ma mère a... Ma mère m'a punit.

Je souleva mon tee-shirt et lui montra plusieurs cicatrices barrants mon dos.

- Ça te fais toujours mal ? Demanda-t-elle d'une voix légèrement tremblante.

Elle effleura du bout de ses doigts gantés ma peau. Un frisson me parcourus. Pourquoi portait-elle toujours des gants ?

- Non.

Je rabaissa mon tee-shirt. Pourquoi lui avais-je montré ça ? Je n'en avait même pas parlé à James !

Changer de sujet :
- Tu aimes ses vers ?

Elle sourit. C'était la première fois qu'elle me souriait vraiment.

- Oui... C'est... Magique. Enfin, pas dans le même cens qu'on nous l'enseigne ici...
- J'ai compris, dis-je. J'avais pensais la même chose. C'est une des pièces de théâtre moldus que je préfère je crois...

Elle hocha la tête, surprise, mais d'accord.

- Pourrais-je lire, demandais-je brusquement.
- Euh... Si tu veux...

Godwin était bleuffée, elle me donna son livre.

- Tu es un romantique, toi ?
- Tu sais  Godwin, je suis un homme plein de surprises !
Elle rit.
- Comme tu voudras...

Je m'éclaircir la gorge pour lire à voix haute le passage où elle en était.

- [...]
Croyez que devers vous mon coeur ne fait
qu'un cri,
et, que si les baisers s'envoyaient par écrit,
Madame, vous liriez ma lettre avec les lèvres !
[...]

Pendant encore plusieurs minutes, je lui fis la lecture. Les mots me transportaient.
Lorsque j'eus finis, je releva la tête et tomba dans le regard azur de la jeune fille. Une larme dévala le long de sa joue.

- Ça ne va pas ? M'inquiétais je.

Elle rit.
- Au contraire, dit-elle.

Je lui tendis son livre et posa ma tête sur le dossier du canapé.

- Black ?
- Oui ?
- Je suis désolée de t'avoir dit ce que je t'ai dit... Tu n'es pas comme ta famille. Bien que tu puisses être un sacré connard...
- Tu as eu raison de me dire ça, la coupais-je.

Le silence qui s'installa fut si long je crus qu'elle s'était endormie.

- Pourquoi tu portes toujours des gants ? Demandais je soudain.

- Ça fait partit de mon côté mystérieux, répondit-elle un sourire aux lèvres.

Je ne pus pas demander de précisions, elle s'était endormi.

Je posa une couverture sur ses épaules.
Puis me rassit et resta là à la regarder. Je crois que je m'endormis aussi...

Vers huit heure, Ménélas et James me reveillerent.
- Et ben Patmol ! Quedver ronflait trop fort pour toi ?

- Quoi... je ...Non... Enfin oui.

Ma tête se tourna vers la place d'Aimée. Si son frère nous avait vu... Qu'aurait-il été imaginé ?
Heureusement, elle n'était plus là.

Je m'apperçut que la couverture que je lui avait mis la veille me recouvrait à présent. Elle sentait son odeur, le coquelicot? M'avait-elle border comme je l'ai fait ?

- Tu as de la fièvre Patmol ? Tu as les joues rouges...

Cassandre (Sirius Black x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant