Chapitre 6: prise de conscience

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Comme tout les matins, James et moi descendîmes à la grande salle pour petit-déjeuner.
J'aimais bien ce moment, car nous étions le centre de l'attention des Serpentard qui nous détestaient, des professeurs qui nous surveillaient, des filles qui étaient dingues de nous, et de quelques autres qui nous trouvaient géniaux.

Cependant, ce matin, je ne cessait de penser à Aimée... De notre dispute, puis de la lecture qui avait semblait sceller une paix, puis de la couverture, puis de son départ précipité en divination... Puis d'elle tout simplement.

Quelqu'un s'assit à côté de moi, et je reconnu aussitôt Mélissa Opkrick à son parfum puant à dix km à la ronde. C'était une grande blonde, mince, aux yeux bleus et aux courbes généreuses... L'imitation presque exact de Barbie, une poupée moldu.
Je sortais avec elle depuis une semaine je crois.

Elle se colla à moi, comme le font parfois certaines, tout en gloussant avec son amie.

- Siriuchou ? Qu'est-ce ce que tu as ? Demanda-t-elle en se rendant compte que je n'écoutais pas du tout ce qu'elle disait. Tu ne te sent pas bien ? Tu es malade? Tu veux que je t'emmène à l'infirmerie?
- Non ça va, dis-je agacé. Je crois que nous devrions nous arrêter là nous deux...

Elle équarquilla des yeux larmoyants et surpris. Puis, son visage de referma.

- C'est à cause de cette fille! Cracha-t-elle. Je ne comprends pas ce que tu lui préfère ! Je suis beaucoup mieux !

Ses cris perçants attirèrent l'attention de plusieurs élèves.

- Évidemment, continua-t-elle. Tu as dû choisir celle que je déteste le plus dans tout Poudlard ! Tu le fais exprès pour me rendre jalouse c'est ça ?! A moins que ce ne soit elle qui t'ai lançait un Imperium ! Ça ne m'étonnerait pas avec la famille qu'elle a ! Une vrai salope !

Melissa gesticulait et piaillait à m'en donner mal à la tête. Le problème était que je ne voyais pas de qui elle parlait.

Remus, Ménélas et Aimée choisir à peu près ce moment pour entrer dans la grande salle.

Ils semblaient assez surpris d'une tel agitation de si bon matin... Je leur souris rapidement pour leur dire bonjour, mais Melissa m'attrappa le visage, et m'embrassa.

Sans m'en rendre compte, je me laissa aller dans cette étreinte aussi sensuel que malsaine.

Je savais qu'elle ne le faisait que par intérêt de rendre jalouse la fille dont elle parlait... Mais je me laissa faire.

Mes yeux s'ouvrirent lentement, me laissant voir mes amis qui m'observaient.
Ménélas avait un petit sourire au coin des lèvres tandis que Remus avait l'aire inquiet... Son regard allait vers Aimée.

Aimée ! Mon dieu elle aussi me voyait embrasser cette fille!

Je poussa brutalement Melissa qui avait un sourire satisfait au visage. La blonde décampa en riant.

J'étais terriblement gêné. La soeur de Ménélas se leva brusquement, et alla s'asseoir plus loin, à côté de Alice Fortecue qui lui offrit aussitôt une place et un sourire triste.

Bon sang! Mais pourquoi étais-je si gêné ? Étais-ce elle la fille dont parlait Melissa ?

Aimée evita soigneusement mon regard alors que je ne cessais de la fixer.

Ernie McMillan, un Poufsoufle assez populaire en cinquième année s'assit à la gauche de la jeune fille. Il l'a dragué ouvertement, lançant de mon côté, ainsi que de celui de Ménélas quelques coups d'oeil amusés.

Ça m'énerva. Pourquoi Ménélas n'intervenait-il pas ?

Aimée ne semblait pas l'écouter, ce qui me rasserena un peu. Elle paraissait pensive et triste.
Le Poufsoufle, dans une dernière tentative de capter son attention, lui pris la main.
La jeune fille voulu se dégageait et réussit, mais son gant resta dans la main du garçon.
Elle voulut le récupérer, mais le garçon avait soudainement trouvé un nouveau moyen d'obtenir son attention. Il éloigna le vêtement de la jeune fille en riant.

Mais Aimée avait l'air à cent lieux de jouer. Son visage traduisait clairement de la panique... Non, de la peur.

Je me leva brusquement, mais quelqu'un m'avait dépassé.
Jean Godwin, attrapa le Poufsoufle par le col de sa chemise et lui asséna un coup de poing qui fit se retourner toute la grande salle.
McMillan tomba par terre, et le Serpentard le roua de coups jusqu'à ce qu'un professeur intervienne.
Aimée s'était jetée sur son gant, et sortit de la salle les larmes aux yeux.
Je voulu la retenir, mais elle accéléra le pas en passant devant moi.

Remus me lança un regard noir sans que je ne comprenne pourquoi, et Ménélas défendait Jean ( c'était bien la première fois) face au professeur McGonagall.

Résultat des courses, les deux frères Godwin avaient été collés, McMillan avait passé deux jours à l'infirmerie, et, pour une raison que j'ignorais, je m'étais fait remonter les bretelles par Rémus parce que mon comportement aurait était stupide.

Mon ami m'expliqua ensuite que Mélissa pensait que j'aimais Aimée et m'avait donc embrassé pour la rendre jalouse. Le fait d'avoir rendu son baisé à la poupée barbie puis de l'avoir repoussé avait semblait donner un message comme quoi; " je suis amoureux, mais n'ose pas encore lui dire". Or, c'est exactement ce qu'attendent tout les vautours à qui j'avais piqué leur petites amies, faisant d'Aimée la nouvelle proie de beaucoup de Poudlariens.
En bref,je m'étais comporté comme un con.
Ah! Si l'on m'avait dit que cette école était un lieu où se tramait des machinations politiques si machiavéliques et complexes...

Cependant, quelque chose tournait en boucle dans ma tête.
Peut-être Melissa avait-elle raison... Peut-être que je n'étais pas indifférent à cette fille...

Cassandre (Sirius Black x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant