À l'Aveugle {Dabihawks}

Les amants

La première réunion avec Hawks s'était étrangement bien passée. Shigaraki avait fait profil bas et avait gardé ses commentaires pour lui, personne n'avait poignardé le héros, que ce soit pour obtenir de son sang ou encore pour le tuer dans une pulsion à la Stain telle que Spinner pouvait souvent en avoir. Hawks avait une aura solaire qui réchauffait tout autour de lui et qui donnait le sourire aux autres. Le héros avait promis à Toga de lui prêter de son sang pour lui apprendre à voler un jour et il avait beaucoup discuté avec Mr. Compress et Twice, sympathisant énormément avec ce dernier. Il s'était promis de donner son nom à la commission pour essayer de le réhabiliter. Ce gars ne méritait pas la prison, il était juste perdu et s'était réfugié chez les seules personnes qui ne le jugeront jamais pour ce qu'il était. Le héros savait qu'il y avait du bon en lui.

Intégrer la ligue fut différent de ce qu'il avait imaginé. Entre eux, les vilains étaient comme une famille, ils se chamaillaient pour un rien, se supportaient, s'acceptaient, rigolaient ensemble et partageaient des rêves communs. Il comprenait mieux pourquoi Touya les avait rejoints. Ce côté très chaotique et familiale était l'environnement idéal pour se fondre dans la masse sans perdre la boule. Si on apprenait à connaître la ligue, il n'y avait pas de doute que le balafré s'était même prêté au rôle du grand frère, il était à la fois protecteur et autoritaire, même envers son boss qu'il n'aimait que très peu, Shigaraki. Sans doute ce rôle le rassurait et lui rappelait ses frères et sa sœur qui devaient lui manquer. Hawks pouffa même à l'idée que Dabi, malgré toute sa volonté, ne pourra jamais devenir son grand frère.

En effet, Hawks avait mis la suite de son plan à exécution. Durant la réunion, ses ailes avaient malencontreusement effleuré Touya et il n'avait pas manquer l'occasion de s'asseoir sur ses genoux lorsqu'il n'y eut plus de tabouret disponible. Il savait que Touya adorait son rire, donc il avait regardé ses réactions à chacun de ses gloussements. Il s'était aussi mordu la lèvre à plusieurs reprises lorsque leurs contacts visuels devenaient trop intenses.

Cela pourrait peut-être paraître minime mais ça avait réellement inquiété Dabi. Ça l'avait bien évidement également excité et c'est pour cela que le vilain avait eu le droit à une douche froide après la réunion et même à une branlette, vu l'inefficacité de celle-ci. Bon, il faut dire qu'il l'avait un peu cherché, comme si imaginer le héros nu le chevauchant et l'appelant par son nom de vilain en le regardant avec beaucoup de luxure pouvait aider à faire disparaitre une érection. Oui car, bien qu'il adorât ses nuits avec Keigo en tant que Touya, son regard lui manquait énormément. Il voulait voir ces yeux ambre s'emplir de larmes de plaisir et ces paupières aux long cils papillonner sous l'extase. Mais ce qu'il voulait encore plus, c'était que le héros ne lui appartienne que à lui et ça, c'était pas gagné. S'il se comportait avec tout le monde tel qu'il l'avait fait avec lui pendant la réunion, c'est-à-dire en flirtant sans gêne, ça n'allait pas plaire longtemps à Dabi.

Alors, en sortant de la douche et en remettant son pantalon noir déchiré, Dabi se dit qu'il allait le suivre, un peu d'espionnage n'avait jamais fait de mal à personne et puis, ce n'est pas comme s'il était un stalker habitué.

Il comptait partir à la recherche de l'oiseau lorsqu'il aperçut Shigaraki, son téléphone en main et un sourire aux lèvres. Mais ce n'était pas un sourire comme il avait l'habitude d'en faire. Au contraire, ce sourire lui donnait un air bête et innocent, digne d'un adolescent parlant à son crush. Intrigué, Dabi lui prit son portable des mains.

« Voyons, voyons... à qui parle notre cher Crustiraki... »

« Rends-moi mon portable ! » s'égosilla le chef de la ligue.

« Oh, t'es sur Grinder ? Je te savais pas de ce bord-là. » débita froidement Dabi, la voix emprunte de dégout.

« Fais pas le mec homophobe, je sais que tu baises des mecs régulièrement, t'en a même ramené au QG et je mettrais ma main à couper que t'as déjà baisé le numéro 2, vu comment vous vous regardiez c'est même évident. »