La Rédemption

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« Touya... arrête de douter je te dis que tu es parfait ! » répétait Keigo depuis son salon.

Le vilain était planté devant son miroir et ne cessait de réajuster sa chemise. Il faut dire que pour quelqu'un comme lui, il n'était plus très coutume de bien se vêtir. Cela faisait bientôt 10ans qu'il vivait dans un trou à rat et qu'il errait à la recherche d'un peu de nourriture, alors, en effet, durant toutes ces années il avait eu d'autres priorités l'emportant sur l'hygiène de vie et le style vestimentaire.

L'ex vilain n'était pourtant pas aussi confiant que son amant sur son apparence physique et c'est ainsi qu'il lançait d'étranges grimaces à son reflet. Il semblait si ridicule avec cette cravate. Elle était aussi bleue que ses flammes en plus, c'était on ne peut plus discret si vous lui permettez l'ironie.

« Keigo il est hors de question que je sorte avec ça ! » s'énerva-t-il « en plus ça serre au niveau du cou ce n'est pas agréable, ça gratte ! »

L'ancien numéro deux leva les yeux au ciel.

« Dabi... arrête tu parles comme Tomura... »

« Rappel moi pourquoi tu m'infliges ça? »

Keigo voltigea jusqu'à son amant et enroula ses petit bras autour de sa nuque pour le regarder droit dans les yeux malgré sa petite taille.

« Tu en parles comme si c'était une torture. Vois plutôt cela comme une seconde chance, celle de renouer les liens avec ta famille. Je sais que tu n'as pas particulièrement envie de revoir ton père et que tu détestes toujours autant Shoto mais... fais-le pour Natsuo et Fuyumi, tu étais leur grand frère et leur meilleur ami, tu leur dois bien ça! »

Le vilain inclina la tête, s'avouant vaincu. Keigo n'avait pas tord, pour une fois, il avait besoin de ce repas pour retrouver les siens. Évidement il redoutait fortement ce moment et s'il avait accepté de se présenter lors de ce repas de famille c'était surtout parce que s'il respectait sa part de l'accord, Keigo ferait de même.

En effet, après maintes et maintes conversations à cœur ouvert pendant lesquelles larmes coulées et éclats de voix étaient de coutume, Keigo et Touya avait pris une décision. Touya stoppait toute activité illégale et coupait les ponts avec la ligue si et seulement si Keigo démissionnait.

L'ainée des Todoroki savait évidement mieux que personne à quel point sauver des gens était important pour le héros. Mais il savait aussi que Keigo rêvait de liberté. Et en tant que jouet de la commission depuis maintenant dix-huit ans, de la liberté, il n'en avait pas eu. Le Héros avait tout de même essayé de se démarquer par son indépendance, ce qui lui avait valu le surnom de brûleur d'étapes. Mais la triste vérité était telle que Keigo n'avait eu, contrairement aux apparences, aucune liberté. Il était tel un oiseau en cage. Et la mission d'infiltration l'avait beaucoup affecté parce que, même S'il savait qu'il sauverait des milliers de gens sur le long terme, il ne les sauvait plus physiquement et cette adrénaline lui manquait terriblement.

Même si Touya avait une grosse part de jalousie dans la décision de forcer son amant à arrêter cette profession, il avait aussi su discerner son mal être. C'est pour cela, qu'après de nombreuses larmes, de sang et d'eau, les deux avaient conclus que tout plaquer pour commencer une nouvelle vie en province éloignée était la meilleure des solutions pour la durabilité de leur couple. Là-bas, ils pourraient songer à fonder une famille ou même à ouvrir un petit commerce comme une boulangerie car, oui, Touya avait toujours adoré l'idée d'ouvrir une boulangerie lui qui, petit, pouvait ne se nourrir que de pâtisseries et de pains. Mais, pour respecter sa part de l'accord, Keigo avait désiré que Touya renoue les liens une dernière fois avec sa famille. Il avait fallu au héros beaucoup d'audace pour tenter une chose pareil et cela lui avait valu les foudres ou plutôt les flammes de son amant. Il ne s'en était certes pas sorti sans séquelles, comme l'en témoignait ses plumes cramées et les traces de brûlures sur ses fesses mais il avait finalement obtenu l'accord de l'ancien vilain et c'était le principal.

Lui répétant une dernière fois qu'il était parfait avec ou sans cravate, Keigo embrassa chaudement les lèvres de l'homme qu'il aimait une dernière fois et les deux partirent de l'appartement confortable du héros, direction le manoir Todoroki. Enfin par manoir, cette imposante bâtisse était surtout une maison caractérisée par ses allures de maison traditionnelle japonaise. Pour Touya, cette maison lui rappelait l'angoisse de ne pas être à la hauteur, la douleur de ses premières brûlures. Pour Keigo c'était synonyme d'utopie et de réussite. Il avait toujours voulu ressembler à l'ancien numero 2 des héros et avait longtemps envié Touya d'avoir une telle vie et un tel père. Il faut dire que, de son jeune âge, il n'avait pu comprendre l'ampleur et la complexité de la situation et maintenant qu'il comprenait enfin la globalité de celle-ci, il n'arrivait pas pour autant à se détacher de la vision qu'il avait de la bâtisse Todoroki.

Les deux amants arrivèrent rapidement à destination. Ce fut Keigo qui eu le courage suffisant pour appuyer sur la foutue sonnette. De son autre main, il avait saisi celle de Touya et s'appliquait à exécuter de petits mouvements circulaires sur sa peau meurtrie pour tenter tant bien que mal de le détendre.

La porte ne tarda pas à s'ouvrir sur un Enji Todoroki qui ne ressemblait en rien au père que Touya avait connu. En effet, celui là était couvert de farine et semblait tenter de se débarrasser d'un tablier sur lequel était écrit « meilleur héros et pire papa du japon 2020-2021 (mais bon on fait avec) ». Cette vision, provoqua chez Touya une réaction que Keigo ne soupçonnait pas puisque celui-ci éclata de rire. C'était ce genre de rire pur et instinctif qui faisait un bien fou. L'un de ces rires ravageurs qui résonnait ne laissant plus de place à rien d'autre. Son rire attira rapidement le reste de la fratrie qui regardaient la scène d'une mine horrifiée. Aucun d'entre eux ne comprenait ce qu'un vilain venait faire chez eux et encore moins pourquoi celui-ci riait à gorge déployée.

Mais au milieu de cette béatitude bercée par l'incompréhension, le silence revint tandis que les éclats se calmèrent pour finir par s'évanouir complètement. Le visage de Dabi n'avait jamais été autant expressif et les gouttes de sang roulaient à flot sur ses joues, symbolisant les larmes qu'il avait tant envie de faire couler. Un sourire fade mais sincère avait pris possession de son visage et il serra un peu plus fort la main de Keigo contre la sienne pour récupérer le courage nécessaire pour ce qu'il avait à dire.

« Coucou, papa, fuyumi, Natsu, Shoto... c'est moi... c'est Touya... je suis de retour. »

Fin

Voilà! Cette histoire est enfin terminée! J'espère que vous avez passés une bonne rentrée, la mienne était très perturbée (je ne vous cache pas que c'est grâce à cela que j'ai trouvé le temps d'écrire ce dernier chapitre).

J'ai adoré écrire cette histoire et j'espère que vous avez adoré la lire. Je trouve qu'il n'y a pas assez de Dabihawks ou du moins de Dabihawks terminé sur Wattpad. C'est pour cela qu'il était important pour moi de mettre un terme à cette histoire (une histoire finie est beaucoup moins frustrante je trouve).

N'hésitez pas, et je parle également aux lecteurs fantômes, à me donner vos avis qu'il soit positif ou négatif (dans ce cas là je préfère les avis constructifs) sur cette fanfiction. Vous pouvez le faire en commentaire ou en privé.

Sinon je viens de remarqué que cette histoire est en top1 dabihawks, merci infiniment ça signifie beaucoup pour moi surtout le jour où je décide de lui mettre une fin!

Pour ce qui est de la suite de mon activité Wattpad je fais également une pause. Si je reviens un jour ce sera sans doute pour du Wolfstar. En attendant je traduis un petit quelque chose en ce moment je le publierai un jour peut-être (je ne me mets pas la pression!)

À l'Aveugle {Dabihawks}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant