Le Monde d'après : Tome 2 : L'Équilibre

Chapitre 2

Un an plus tôt

- Nous ne serons jamais autorisés à rejoindre le camp 25, Phil. Surtout après la mort de notre prisonnier. Ma crédibilité est en baisse.

Phil fusilla son capitaine du regard avant de taper du poing sur la table faisant sursauter Iris et Louis. Ils étaient tous réunis dans le cabanon d'Evan. Iris avait réussi à convaincre son compagnon de parler de sa théorie à leur équipe. La nouvelle n'avait pas mal été accueilli, mais des contraintes se dressaient devant eux. Elle était surveillée et de ce fait l'ensemble de l'équipe 345 n'avait plus de libre arbitre.

- Mon frère est peut-être en vie quelque part, je ne l'abandonnerai pas !

- Moi non plus Phil, mais nous devons réfléchir avant d'agir. Nous sommes suffisamment surveillés pour le moment.

Iris leva la main pour prendre la parole à son tour. Elle avait peut-etre une idée pour contourner cette surveillance imposée.

- je pourrais distraire les unités spéciales, pour permettre à un petit groupe de rejoindre discrètement le camp 25.

Louis hocha la tête avant de rebondir sur ce qu'elle venait de dire.

- En effet, il s'agirait de  faire un repérage, sans agir. Une ou deux personnes suffiront, aucune mise en danger.

Tout le monde approuva ce plan, Evan souhaitait retrouver la confiance de son équipe et il était prêt à tous les risques pour cela. Il fut décider que Phil et Amy quitteraient le camp pendant la nuit pour un voyage vers la frontière. Un seul membre de l'équipe 345 disparaissant n'éveillerait pas de soupçon. Phil avait d'ailleurs l'excuse du deuil pour prendre des congés. Iris le vit partir si rapidement, qu'elle n'eut pas le temps de lui dire au revoir. Il n'y pensa pas de son côté trop obnubilé par sa mission. En le voyant s'éloigner sur son cheval, elle sentit la peur serrer son ventre à nouveau l'obligeant à s'accroupir pour résister à cette envie de hurler.

- Tu risques de brûler l'écurie si tu n'enlèves pas tes mains du bois, déclara une voix derrière elle. Evan comme à son habitude, surgissait du néant pour lui reprocher quelque chose. Elle attrapa sans un regard la paire de gant qu'il tenait au dessus de son visage. Elle l'enfila sans un mot, avant de quitter le bâtiment. Il lui barra rapidement la route.

- Écoutez je suis obligée de vous obéir et de vous voir tous les jours. Cela ne m'empêche pas d'éprouver un immense dégoût à votre égard. Je vous rappel que vous avez allumé mon bûcher.