Chapitre 9

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Une semaine plus tard, dans le studio de la villa :

“Yeh-eh, eh, eh, yeh
Yeh-eh, eh, eh, yeh
Yeh-eh, eh, eh, yeh
Yeh-eh, eh, eh, yeh
Io non ho niente da dire”

La fin de “Niente da dire” retentit dans le studio, et tout le monde applaudit, fier d’avoir bouclé une chanson de plus.

Dam’: elle est géniale !

Vic : j’aime pas !

Dam’: t’aimes pas quoi ?

Vic : je sais pas, tout ! il y a un truc qui me plaît pas sur cette chanson !

Thomas : moi j’aime bien !

Dam’: attends, t’es en train de dire que la chanson sur laquelle on a bossé comme des dingues et qu’on vient enfin de finir, ne te convient pas ! Pardon Princesse !

Dam saisit son paquet de clopes avec véhémence et alluma sa cigarette le regard mauvais.

Vic : désolé, mais j’ai le droit d’exprimer mon avis, on est un groupe ! Dam’ tu veux pas essayer de retravailler les paroles ?

Dam’: Non ! J’ai pas que ça à foutre ! elle va à tout le monde mais toi t’as décidé de faire chier. De toute façon c’est toujours pareil, mademoiselle Vic n’aime pas, alors on se plie à ses désirs et on change ! On a travaillé pendant des jours entiers, pendant que tu te prélassais avec Agathe, et tu oses te plaindre de la chanson ?

Vic : Ah parce que tu vas me reprocher de passer du temps avec une pote ? Tu reste des heures au téléphone ou devant la Play ! Je me casse, fini le groupe et tout, l’album c’est sans moi !

Je pris mon tel, mes clopes et mes lunettes de soleil et sortis du studio.

Dam’: barre toi, on sera mieux sans toi de toute façon !

Ethan : Damiano, ta gueule ! Va fumer et surtout ferme là !

Thomas : vous faites chier les gars !

J’enfilais mes chaussures vite fait et partis en direction de la librairie, en pleur et hyper en colère.

En arrivant, je vis qu’Agathe bouquinait toute seule à la caisse. J’ouvris la porte en tremblant et coupais mon téléphone qui venait de sonner pour la dixième fois.

- Vic qu’est-ce qui se passe ? C’est Pablo ?

Agathe se précipita vers moi inquiète.

Vic : non c’est Damiano !

Agathe : Quoi Damiano ?

Vic : On...On a fini une chanson aujourd’hui, mais...mais elle me plaisait pas, on c’est disputer, il m'a dit des mots blessants et j’ai menacé de quitter le groupe !

Je pleurais à chaudes larmes entre le rayon romance et science-fiction d’une librairie, quel vision pathétique !

Agathe : calmes toi, c’est rien de grave, une dispute ça arrive, surtout dans un groupe, vous allez vous en remettre !

Vic : c’est pas la première fois, je sais plus quoi faire avec lui !

Agathe : de ce que j’ai pu voir, vous vous ressemblez beaucoup tout les deux, vous êtes impulsifs, passionnés, un brin excentriques, vous cachez vos émotions… Mais surtout, vous vous aimez ! Et ça, c’est l'essentiel !

Mes pleurs ayant cessé, je fis un câlin à Agathe, sans tacher son top de mon mascara.

Vic : merci Sweetie !

Agathe : c’est normal ! j’ai une idée pour te réconforter, suis moi et ne poses pas de questions.

Je la suivis intrigué. On prit sa voiture, en direction d’un lieu secret. Dix minutes plus tard, on arriva devant une immense villa face à la mer.

Agathe : prends ton téléphone et suis moi !

Je lui obéis, de plus en plus intriguée. Elle m’amena dans le jardin de la maison, et on se retrouva face un bateau blanc et bleu.

Agathe : montes !

Je montais sur le bateau, et posais mon téléphone et son sac à main sur la banquette. Elle détacha le bateau et me rejoignit. 

Vic : il est à toi ?

Agathe : Il était à mes parents, mais à leur mort, c'est mon frère qui en a hérité, avec la maison. Mets toi devant et laisse toi porter !

Agathe saisit le volant, et dirigea le bateau vers le large, tandis que je m'asseyais sur un transat à l'avant.

- Wouhouuuuuu

Je croyais à en perdre haleine, le vent fouettait mon visage, le destrier des mers d'Agathe tranchant l'eau à une vitesse folle !

Agathe : ça te plaît ?

Vic : c'est dément ! Merci beaucoup Sweetie !

Agathe : avec plaisir little angel !

Vic : Sono la padrona del mare !!!

Agathe rigola et continua notre balade en mer.

Après 20 minutes de trajet, on s'arrêta en plein milieu de nulle part, pour goûter et bronzer un peu.

Vic : viens avec moi devant !

Agathe : j'arrive, j'amène la bouffe.

Elle me passa un panier rempli de victuailles, et se posa à côté de moi. Je sortis une bouteille d'eau et des gâteaux achetés juste avant de partir, et servis ma capitaine.

Vic : je vais aller m'excuser…

Agathe : tu as raison, mais Dam' te doit aussi des excuses. En attendant, poses tes affaires et regarde autour de toi, c'est beau non ?

Vic : c'est magnifique Agathe !

Elle me sourit et colla sa tête sur mon ventre fatigué.
Je lui caressais les cheveux sans vraiment prêter attention à mes gestes, profitant de la vue et du soleil.

- Vic ?

Vic : oui ?

Agathe se redressa, me regarda dans les yeux, avec un je ne sais quoi dans le regard.

Mon regard fut happé par ses lèvres roses, si belles, si appétissantes. Ses yeux montaient et descendaient de ma bouche à mes yeux. Elle se mordit la lèvre, probablement indécise, mais ce geste, si anodin pour certain, me fit vriller. Je pris son visage entre mes mains, et je l'embrassais tendrement. Un simple baiser, aussi doux qu'une brise d'été.

Agathe : merci…

Elle m'adressa encore un regard indescriptible et repartit en direction du tableau de bord, pour nous faire rentrer.

Vic : encore merci pour cette journée, c'était génial !

Agathe : avec plaisir, j'espère que ça va s'arranger avec Damiano. Si ça va pas, envoie moi un message ok ?

Vic : t'inquiètes pas, on a l'habitude !

Je lui fis la bise et regagna notre maison.

- PUTAIN VIC T'ES LÀ ? JE SUIS DÉSOLÉ, PARDONNE MOI ! TU NOUS A FAIT SI PEUR…

Damiano cria en pleurant à peine la porte refermée.

Vic : c'est bon Dam', c'est rien. Désolée moi aussi de m'être emportée, j'aurais pas dû…

Dam': on est con quand même ! Tu étais où, on s'est inquiété on à essayer de t'appeler mais tu répondais pas et…

Ethan : calme Dam', laisse la respirer !

Vic : j'étais avec Agathe, elle m'a emmené faire du bateau et j'avais coupé mon téléphone, mais merci de vous être inquiété, c'est gentil !

Ethan : c'est normal, on tient à toi !

Thomas arriva de la chambre, sûrement alerté par les bruits. On se fit un câlin géant, content que l'incident de ce matin soit réglé.

Je t'aimerai à l'italienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant