Chapitre 12

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Je fus réveillée par les rayons du soleil qui éclairaient toute ma chambre. J'ouvris péniblement les yeux à la recherche d'Agathe. Un mot était inscrit sur l'oreiller à côté de moi : "Je suis partie bosser, encore merci pour cette nuit, Agathe". Je soupirais et partis me doucher et m'habiller.

Une fois prête, je descendis dans la cuisine où se trouvait Dam', en pleine concentration pour faire cuire des œufs.

Dam' : coucou marmotte, tu t'es enfin décidé à te lever ?

Vic : hello ! j'étais crevé, j'ai pas fait gaffe à l'heure.

Dam' : t'as bien dormi au moins ?

Vic : j'ai dormi comme un bébé !

Dam' : je me doute !

Il éclata de rire et me fit un clin d'œil.

Vic : quoi ?

Dam' :  ben vous êtes pas des plus discrète quand vous couchez ensemble ! Je crois que toute la ville à entendu votre nuit mouvementée !

Je m'étouffais avec ma salive tandis que Damiano partais dans un fou rire.

Dam': c'était bien au moins ?

Vic :  si tu savais ! Elle me fait de ces trucs, je pensais pas que c'était possible d'avoir autant de plaisir ! Je vais la voir tout à l'heure...

Dam' : il faut que tu lui dises pour demain...

Vic : je sais, mais j'ai pas envie de lui dire adieu..

Dam' : qui te dit que ce sont des adieux ? 

Vic : une intuition..

Je pris une pomme et partis en direction de la librairie le ventre noué. Sur le chemin je pris des macarons à la framboise, ses préférés et me préparais mentalement aux choses que je devais lui dire. 

Arrivée devant la librairie, je respire un grand coup et j'ouvre la porte. Agathe n'étant pas à la caisse, je décide de la prendre par surprise. Je me dirige doucement vers la réserve ouverte, guidée par la voix de ma libraire.

- Si tu savais comme je t'aime !

Je me figeais sur place, entendant une voix inconnue parler avec Agathe.

Agathe : embrasse moi !

mes bras lâchèrent ses putains de macarons qui tombèrent dans un fracas, tandis que je partais en courant de la librairie. Agathe m'as bien manipulée, me faisant planer sur un nuage à chaque fois qu'on se voyait alors qu'elle aimait quelqu'un d'autre.

- Victoria attends, c'est pas ce que tu crois !

Je partis en courant, des milliers de larmes salées dévalant mes joues. je ne veux pas écouter ses mensonges et ses fausses excuses.

J'arrivais à la villa en deux minutes à peine, avec une seule envie, pleurer toute la journée dans mon lit.

- Vic qu'est-ce qui se passe ?

Vic : Dam' !

Je me précipitais vers mon meilleur ami en pleurant. Il me serra fort dans ses bras, embrassant tendrement le sommet de mon crâne. Mes pleurs se calmèrent au bout de cinq minutes auprès de Damiano, mais ma colère et ma tristesse ne disparaissaient pas, elle. 

Dam': tu veux me dire ce qui t'as mis dans cet état et pourquoi ton téléphone sonne depuis que tu es arrivée ?

J'éteins avec rage mon téléphone et m'assis à côté de lui.

Vic : c'est Agathe... elle est avec une autre meuf...

Dam': Quelle connasse ! Qu'est-ce qu'il s'est passé précisément ?

Vic : j'allais à la librairie pour lui parler de choses très importantes, et en arrivant je l'ai pas trouvé à la caisse. J'ai vu que la réserve était ouverte alors je me suis approchée et je l'ai entendu avec une autre nana. L'autre lui a dit qu'elle l'aimait et Agathe lui a demandé de l'embrasser. J'ai jeté les macarons que j'avais achetés pour l'occasion et je suis partie en courant. Elle m'a poursuivi mais j'ai refusé de l'écouter et je suis venue de suite ici !

Dam': Ma Vic, je suis sincèrement désolée, je pensais qu'elle tenait à toi... Dis moi, à part lui annoncer notre départ tu voulais lui dire quoi ?

Vic : rien d'important finalement...

Dam' : Vic, me mens pas, tu voulais lui déclarer tes sentiments ? 

Vic : non..

Dam': Victoria de Angelis, je te connais depuis tes six ans, je sais que tu l'aimes !

Vic : c'est quoi l'amour ? se sentir en sécurité dans les bras de quelqu'un, se sentir considérée dans les yeux de cette personne, se sentir comblée, chanceuse à chaque baisers, avoir un feu brûlant dans le ventre dès que tu aperçois son visage ? Vouloir la faire tienne, passer des jours entiers à lui faire découvrir tous les plaisirs possibles et imaginables, la regarder pendant des heures en se demandant si on rêve ? Penser à elle le jour, la nuit, ne faire qu'un avec elle pour qu'au final elle te trahisse et brise le cœur que tu lui a donné en mille morceaux ? Non je ne l'aime pas, je ne l'aime plus, je l'ai aimé, très fort, je me suis convaincu du contraire, et quand j'ai enfin ouvert les yeux, c'était trop tard. Alors non je ne l'aime pas, je désire encore son corps, mais si ce que tu appelles l'amour, c'est des sentiments forts et indescriptibles comme ceux que j'ai ressenti pendant des mois, je ne veux pas connaître l'amour, ni avec elle, ni avec personne !

Dam' : Vic...

Je me levais prestement et partis dans ma chambre pour faire mes affaires.

Vers 20 heures, j'entendis Ethan, Thomas et Damiano parler dans la cuisine. Ils m'appelèrent pour manger mais aucun aliment ne veut entrer dans mon estomac.

Je passais la soirée à regarder les photos que j'avais prise d'Agathe et m'endormis devant l'une d'elle, Agathe les cheveux aux vents, en maillot de bain, assise sur l'avant du bateau de son frère, elle rigole et ne sait pas que je la prends en photo. Elle est si naturelle, si belle, si désirable...

Le lendemain matin, à huit heures précises, notre van part en direction de l'aéroport, pour le vol retour à Rome. Au bout du vingtième appel que je n'ai pas pris, Agathe à abandonné tout contact avec moi, et je l'en remerciais intérieurement.

- Tu peux encore changer d'avis...

Je regardais Damiano qui semblait inquiet pour moi.

Vic : non c'est bon, on embarque !

Je montais sans me retourner les quelques marches me séparant de l'avion déterminé.

- Bon voyage mademoiselle !

Je souris à l'hôtesse et m'installais. Que notre nouvelle vie commence !

Je t'aimerai à l'italienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant