Chapitre 13

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3 jours plus tard :

je finissais mon dixième paquets de mouchoirs avachis sur mon lit quand la sonnette retentit.

- Entre c'est ouvert !

J'enfilais un plaid pour couvrir mes bras et me dirigeais au salon où je suppose Damiano allait débarquer. Cela fait trois jours qu'on est rentré et que je n'ai pas bougé de chez moi malgré les nombreux coup de téléphones des gars.

- Victoria !

Je me retournais d'un bond en entendant la voix qui m'avait appelé.

Vic : Qu'est-ce que tu fout ici ?

La personne que je voulais le moins voir au monde entra dans mon salon. J'eus un choc en la voyant, ses cheveux roses semblaient ternes, elle portait un jogging noir informe, son visage semblait fatiguée, d'épaisses cernes noires pendaient sous ses yeux, son regard avait perdu l'éclat que je lui connaissait. Elle ressemblait à un zombie tout droit sorti d'un film d'horreur.

Agathe : Damiano m'as donné ton adresse...

Vic : tu connais le chemin vers la porte, je te raccompagne pas !

ma voix froide résonnait contre les murs et semblait lui planter des milliers de poignards dans l'abdomen.

Agathe : laisse moi au moins t'expliquer...

Vic : m'expliquer quoi ? tu m'as menti, t'as joué avec moi et tu m'as jeté quand je t'ai suffit, il y a rien à expliquer, maintenant barre toi de chez moi !

Agathe s'effondra sur le sol en pleurant.

malgré la colère que j'éprouvais pour elle, je me précipitais à ses côtés.

Agathe : Vic...

Sa voix sonnait comme une supplique à peine audible.

Agathe : c'était ma cousine... je... je t'aime Vic...

Vic : quoi ?

Agathe : La personne que tu as entendu il y a quelques jours, c'était ma cousine, qui venait me demander d'être la marraine de sa future fille...

Vic : Mais...Mais... tu lui as demandé de t'embrasser !

Agathe : oui... en tant que cousine...je suis désolée...

Elle pleurait contre mes genoux, tandis que je réfléchissais, ébranlé par ce qu'elle venait de me dire.

On resta longtemps dans cette position, si bien qu'Agathe s'endormit contre moi. Je la portais délicatement en direction de la chambre d'amis et la couchais sur le lit, une couverture recouvrant ses frêles épaules.

En revenant dans le salon, je vis une lettre qu'Agathe avait fait tomber.

Pour la plus électrique des bassistes :

Je veux être ta perte

Je veux être ta rédemption

Je veux être ton secret

Je veux être ta vérité

Je veux être ta vie

Je veux être ta mort

Je veux te faire du bien jusqu'à ce tu es mal

Je veux être une diablesse

Je veux être un ange

Je veux que tu me punisse

Je veux que tu sois ma récompense

Je veux te faire crier de plaisir

Je veux que tes yeux ne voient que moi, que tes lèvres n'embrassent que les miennes

Je veux être ta drogue

Je veux te voir te tordre sous le plaisir que je t'infligerait

Je veux te suivre et je veux te fuir

Je veux être l'eau que tu bois

Je veux être l'air que tu respires

je veux être la nourriture que tu manges

je veux te toucher

Je veux t'embrasser comme si demain n'existait pas

Je veux voir ton corps si électrique se tendre pour moi

je veux te goûter

Je veux être à ta merci

je veux te donner et je veux te recevoir

Je veux tes mains sur mon corps ou ta voix dans mes oreilles

Je veux tes sourires, tes larmes, tes peurs, tes colères, tes doutes

Je veux que tu murmures mon prénom

Je veux tes cheveux dans mes mains

Je veux que tu m'aimes et que tu me haïsse

Bébé, prends moi, baise moi, embrasse moi, gifle moi, aime moi, déteste moi, regarde moi, fais de moi ton jouet, crache moi dessus, accorde moi ton pardon ou ne serait-ce qu'un sourire

Parce que tu seras le maître et je serais l'esclave

Parce que tu seras ma perte et que je serais ta libération

Parce que nous deux c'est une putain d'évidence

Parce que toi sans moi ou moi sans toi ça rime à rien

Parce que tu es le soleil et que je suis la lune

Parce que c'est toi

Parce que c'est moi

Parce que c'est nous

Je relus des dizaines de fois cette lettre si puissante à mes yeux, une putain de boule se formant au fur et à mesure dans ma gorge.

- Je vois que tu as trouvé ma lettre...

Vic : Oh Sweetie, je suis tellement désolée !

Agathe : désolé de quoi ? c'est moi la fautive...

Vic : j'aurais du t'écouter ! Ce que tu dis dans ta lettre, c'est si beau, je...putain moi aussi je t'aime ! Depuis le premier jour où je t'ai vu dans cette librairie, j'ai essayé de refoulé mes sentiments par peur qu'ils ne sois pas partagé, mais à chaque fois que mes yeux se posent sur toi, mon putain de cœur se décroche !

Agathe s'avança vers moi indécise, elle me regarda, fixa mes lèvres, et scella enfin ma bouche contre la mienne. Notre baiser était comme un bol d'oxygène, on était maladroite et pressé, mais ce fut le plus beau baiser que j'eus avec quelqu'un.

Agathe : comme tes lèvres m'ont manqué !

Vic : que mes lèvres ?

Agathe : oh que non !

Vic : j'aime mieux ça !

Agathe : si tu savais comme je m'en veux, j'espère que tu me pardonnes...

Vic : les excuses attendrons, on a mieux a faire pour l'instant...

Je l'amenais dans ma chambre, le regard chargé de désirs.

Agathe : faut que je te dise un truc..

Je la bloquais contre le mur et embrassais fiévreusement son cou.

Agathe : ça pourra attendre en fait !

Je t'aimerai à l'italienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant