NERROS

Chapitre 8

Point de vue Sierra.

Je fais le tour des tables des invités pour les saluer, je cherche Ellis et Nessie du regard, mais je ne trouve rien. Je me demande où elles peuvent bien être.

Je me promenais depuis un moment avant d'apercevoir mon père qui me faisait signe de le rejoindre, je me dirige vers lui quand soudain je me heurte doucement à quelqu'un, je demande pardon à la personne sans y accorder trop d'importance et sans me retourner. J'allais reprendre ma marche quand je sens quelque chose glisser le long de ma main, je me retourne et je ne vois qu'un sourire en coin dessiné sur le visage d'un être inconnu ; je comprends immédiatement de quoi il s'agit quand mon bracelet d'argent n'est plus autour de mon poignet. Je souris à ce qui m'entoure.

Je ne vais pas faire de scène, je vais récupérer mon bracelet sans pression.

Je scrute les traits de son profil pendant quelques secondes avant qu'il ne disparaisse de mon champ de vision et je me retourne enfin pour me diriger vers mon père, qui est entouré de quelques personnes.

« Bonsoir à vous ». Dis-je simplement.

« Oh, regardez-moi cette beauté ! Mes chers amis, je vous présente ma fille Sierra Alexandra Lord ». « Sierra, voici M. et Mme Foley, les parents de Carlos ». Dit-il, me laissant le temps de leur serrer la main avant de poursuivre « Nous sommes impatients de retrouver Carlos parmi nous, Sierra et Carlos s'entendront bien, j'en suis sûr ». Je le regarde, ne comprenant pas vraiment de quoi il parle.

« Ils devraient certainement s'entendre pour le bien de leur avenir ». Dit celle qui est censée être la mère de Carlos, mon ami d'enfance que je n'ai pas vu depuis si longtemps.

« Nous en reparlerons plus tard, Mme Foley ». Dit mon père plus sèchement, et cette conversation me rend de plus en plus confuse.

« Père ? Puis-je avoir une minute en privé ? ». Dis-je devant nos invités pour qu'il n'ait pas le choix de refuser, et il acquiesce positivement avant de m'entraîner dans un coin à l'écart de la foule sans oublier le sourire hypocrite dessiné sur ses lèvres.

« Peux-tu m'expliquer ? ». Demandai-je.

« Il n'y a rien de compliqué à expliquer, Carlos va venir vivre avec nous pour un bon moment... ».

« Pour quelle raison ? Pourquoi n'ai-je pas été prévenu jusqu'à présent ? ». Demandai-je avec agressivité.

« C'est une question professionnelle, cela ne vous regarde pas ». A-t-il répondu.

« Alors qu'est-ce que mon avenir a à voir avec vos affaires, parce qu'après ce qu'a dit Mme Foley... ».

« Je sais ce qu'elle a dit ».

« Vous n'avez pas répondu à ma question !».

« Et je n'y répondrai pas. Tout ce que tu as à faire, c'est d'accueillir Carlos et d'améliorer votre amitié ».

« Pour quoi faire ? A quoi bon ? Je n'ai pas vu Carlos depuis 9 ans, je n'ai pas de comptes à lui rendre, et non plus à toi».

« Tu vas obéir, ce n'est pas un débat à discuter et à argumenter ».

« Pas tant que t'auras pas répondu à ma question, quel est le rapport entre votre entreprise et ma relation avec Carlos.... ? A moins que... C'est l'un de vos contrats ».