HS | 24 Juillet, Année 22

7 0 0
                                    

Hoseok, 24 Juillet, Année 22

Depuis que l'annonce de la démolition de l'orphelinat avait été faite, les gérants n'avaient cessés de se battre pour une modification des plans. C'était une guerre sans balles, on se battait en silence et dans une peur toujours croissante.

La ville et les assistants de Kim Changjun refusèrent de répondre à nos questions. Nous leur demandâmes de publier le programme de relocalisation de l'orphelinat Yangji, ce n'était pas une demande hors du commun, mais leur silence était plus fort que n'importe quel mot.

Si ils avaient prévu de déplacer l'orphelinat, ils auraient été rapide pour annoncer son nouvel emplacement, ''L'orphelinat Yangji sera reconstruit là.''. Mais ils ne dirent pas un mot. Rien. Et de cette manière, il rendait évident que rien de ce genre n'était prévu et qu'ils allaient juste envoyer les enfants ici et là.



Je ne sais pas qui lança le premier œuf. C'était une des tantes ou un des enfants qui avait grandi là-bas, personne ne savait vraiment qui avait commencer la bagarre. Les manifestants, enfin, on ne pouvait pas vraiment les appeler manifestants, commençèrent à se bagarrer avec les assistants du membre de l'Assemblée Nationale. Mais ce qui se déroula ne pouvait pas vraiment être qualifié de bagarre. Nous nous étions toujours senti intimidé face au monde, même lorsque nous essayons de paraître fort et confiant, le monde ne nous voyait que comme des gens misérables. Aux yeux des gens, nous étions soit dangereux soit pathétique, nous n'étions que des humains vivant sur le dos des autres.

Une des tantes de l'orphelinat tomba dans les escaliers et plusieurs enfants furent embarqués par la police. Une autre tante fit un malaise et fut emmenée à l'hôpital et même la tante qui avait quitté l'orphelinat à cause de sa maladie était venue manifester devant la mairie.


Je n'entendis parler de ça qu'une fois mon service fini. Le fast-food était bondé ces derniers temps, il y avait trop de clients. En traînant ma jambe blessée par terre, je marchai jusqu'à l'hôpital.
Ils étaient tous là, accroupis devant les urgences, ils étaient pour la plupart couvert de bleus. Mais même à ce moment là, ils s'inquiétèrent pour ma jambe.

« Qu'est ce qui t'es arrivé à la jambe ?

— Comment tu t'es blessé ?

— J'ai glissé sous la pluie l'autre jour, c'est rien. » Après leur avoir répondu brièvement, je m'assis à côtés de mes tantes.


Cela ne me pris pas longtemps pour comprendre. Tout le monde était bouleversé, et ce n'était pas à cause de leurs blessures physiques, mais à cause de ce qu'ils enduraient mentalement. Ils se sentaient vaincus. Leur combat ne semblait pas les mener où que ce soit — et cette attitude défaitiste été restée avec nous pendant si longtemps qu'elle était ancrée dans nos âmes.

Le silence dans le hall de l'hôpital était lourd. Pas un mot ne fut prononcé. Pouvions-nous gagner ce combat ? Qu'est-ce que je pouvais faire ? Je n'arrivais même pas à pleurer.

A cet instant, j'entendis mon téléphone sonner. C'était Taehyung qui m'avait envoyé un message. « Où es-tu ? Tout le monde est là. » Une photo de Seokjin était attachée.

花樣年華 : The Notes pt.2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant