JM | 26 Avril, Année 22

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Jimin, 26 Avril, Année 22

C'était déjà le crépuscule lorsque je sortis de ma séance de thérapie de groupe. Je n'étais pas sûr de quelle heure il était, mais ça n'avait pas vraiment d'importance à mes yeux. Personne ne regardait l'heure ici, les dates, les jours, les heures... Ces choses là n'avait aucun sens ici.
J'avais toujours cette impression d'avoir été admis ici hier. Des années auraient pû passer, je n'en saurais rien.


Alors que je passais devant la lounge, j'entendis quelqu'un crier. C'était un patient. « C'est impossible ! Personne dans son état normal ne ferait ça ! Combien de fois devrai-je le répéter ! Je. Ne. Suis. Pas. Fou ! »

En entendant cela, je conclus que nous étions vendredi.

Lorsque les gens arrivaient ici, ils disaient tous la même chose : je ne suis pas fou. Même si ils le niaient, au bout du compte, on finissait tous par accepter que nous étions fous. Il n'y avait rien à faire contre ça. Les nouveaux patients étaient les seuls à s'opposer à ce fait.


A l'exception de l'homme qui criait dans la lounge. Ce n'était pas un nouveau patient. Son visage n'avait aucune expression. Il avait l'habitude de s'asseoir dans un coin et de murmurer en boucle qu'il n'était pas fou.
Il disait toujours qu'il était celui à avoir demandé à être admis ici.
Un choix stupide, d'après moi. Je pouvais le soutenir en lui disant qu'il n'était pas fou, mais qu'est que cela changeait de toute façon ? Nous étions tous coincés ici. Ou plutôt piégé, d'une certaine façon.

Cet homme avait une séance de thérapie tous les vendredis. Il criait toujours plus fort le vendredi, comme si il était plus détraqué que d'habitude. Son comportement n'engendrait rien de positif chez nous non plus. Certains patients s'énervaient dès qu'il commençait à hurler, mais d'autres se mettaient à douter d'eux mêmes.

Ils se mettaient à penser « Est ce que je suis fou ? A quel point suis je fou pour être ici ? Comment j'ai finis comme ça ? »


Je me suis éloigné de la lounge et tournai à l'angle. Je cognai ma tête un peu trop fort contre quelqu'un en le bousculant accidentellement. Mes pas s'emmêlèrent et je finis par tomber, écrasant mon bras de tout mon corps. Une douleur se pris de mon épaule.

Je levai les yeux pour voir le visage de l'idiot qui m'avait bousculé.

« Tu as cassé la porte. » l'idiot déclara.
Je lançai un regard vers la porte qui délimitait l'unité psychiatrique. Elle se ferma avec un clic alors que quelqu'un la scellait de nouveau.

花樣年華 : The Notes pt.2 [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant