Chapitre Neuf.

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Chapitre 9.

J'étais à côté de Fry qui continuait de m'ignorer avec une grande application. Les yeux rivés vers notre destination, le corps droit et tendu il me surplombait de plusieurs centimètres. J'avais essayé de lui prendre la main mais il avait retiré la sienne rapidement, comme si mon contact l'avais brûlé.

"-Fry ? Est-ce qu'on peut discuter s'il te plaît ?

-Pour dire quoi T/p ? Si tu veux parler, ton tocard sera sans doute ravie de t'écouter. Sa voix était froide, jamais je ne l'avais entendu parler ainsi. Sauf depuis ce matin.

-Je voulais te remercier de t'être autant soucié de moi hier et d'avoir veillé sur moi au dépend de ton propre sommeil. Je voulais aussi m'excuser car j'aurais dû te remercier plus tôt mais personne ne m'avais rien dis."

J'avais essayé d'expliquer au mieux ce que je pensais mais ce n'était pas encore ça. Je voulais vraiment qu'il voit à quel point ça m'avait touché, car c'était le cas. C'était important pour moi, il était important.

Il se frotta les yeux, son visage rond me donnant l'impression d'être encore plus fatigué que la veille, c'était sans aucun doute le cas. Il avait dû dormir quelques heures, trois ou quatre tout au plus.

"-J'ai tellement eu peur pour toi T/p. Sa voix était rauque, voilée de fatigue. Alors quand ce matin en me réveillant je t'ai vue dans les bras de Thomas ça m'a mis hors de moi. T'étais complètement collée à lui et tu avais l'air si détendue alors que moi j'avais passé la nuit à m'inquiéter.

-Oh.. Et bien, ne te moques pas de moi mais quand je me suis réveillée cette nuit j'ai eu peur du noir et Thomas était là personne la plus proche alors je lui aie juste demandé de me prendre dans ses bras. Ça aurait pu être n'importe qui je pense que ça se serait passé pareil. Sauf peut-être Winston, j'aurais eu peur qu'il me prenne pour un cochon à abattre pendant son sommeil."

Ma dernière phrase était teintée de nostalgie en repensant à notre ami décédé depuis quelques jours. Ça avait été dur d'entendre le coup de feu.
Un petit rire mêlé d'un sanglot lui échappa quand je me décidais finalement à prendre sa main. Frypan était un garçon si gentil , sincère, généreux, il ne méritait pas d'être triste. Il ne méritait pas le Labyrinthe, tout comme aucun de nous. Je ne pouvais pas le voir mais j'étais persuadée que quelques larmes s'échappaient de ses yeux, je serrai un peu plus fort sa main.

Vivement que cette épreuve soit terminée, que tout soit terminé et que nous puissions juste essayer de vivre, même si le monde s'effondrait.

D'après Minho, il devait rester encore une quinzaine de kilomètres. Il proposa que nous nous reposions quelques heures et que nous finissions le trajet pendant la nuit, ce qui nous permettrait d'arriver avec quelques heures d'avance au refuge.

Certains semblaient sceptiques, de peur que s'arrêter maintenant pourrait nous retarder plus qu'autre chose. Mais la majorité optait pour l'idée du chef. Parmi notre groupe, nombreux étaient ceux qui semblaient épuisés et avaient vraiment besoin d'une pose. Beaucoup n'avaient pas l'endurance des coureurs et c'était dur de suivre leur rythme.

Frypan avaient l'air d'être à deux doigts de s'évanouir, deux journées de marche sous l'astre solaire anormalement brûlant et moins de cinq heures de sommeil, ça devait être de la pure torture.

Alors que nous nous asseyons cette fois en pleins milieu du désert qui sépare la ville des montagnes, nous étions totalement à découvert et totalement abandonnés. Livrés à nous même dans un monde qui nous était toujours pratiquement inconnu. Intérieurement je remerciais le destin d'avoir mit Jorge et Brenda sur notre chemin.

Assise en tailleurs, je proposais à Fry de mettre sa tête sur mes cuisses et de dormir un peu, si il ne le faisait pas il risquait de s'évanouir pour de bon et d'ici peu à la vue de sa tête de déterré.

"-Allez, je vais veiller sur ton sommeil comme tu l'as fait pour moi comme ça."

Il leva les yeux au ciel mais la fatigue sembla plus forte que ses autres sentiments, il se laissa tomber -littéralement- sur mes jambes la tête tournée vers mon ventre, un bras possessif m'entourant.
Je sentais mes joues chauffer, je devais être écarlate alors que tout le monde nous regardait.

Minho faisait une sorte de danse des sourcils dans le but obscure de me faire parvenir un message que seul lui était en mesure de comprendre. Malgré les regards braqués sur moi, je mis ma main dans l'épaisse tignasse de cheveux brun et crépu posée sur mes jambes, jouant doucement avec comme il le faisait pour que je m'endorme.

J'entendis un soupir d'aise lui échapper alors qu'il se détendait enfin, sombrant sans doute dans un profond sommeil à la vue de sa respiration lourde.

Thomas nous regardait aussi, esquissant un sourire qui semblait crier "ouais vous êtes carrément mignon" alors qu'il tournait la tête vers Newt.

Oh.

Voilà ce que Brenda avait cherché à me dire. Alors j'avais bien compris.

Ces deux là étaient fait pour allez ensemble, plus que n'importe qui. Le blond regardait Thomas avec des yeux baignés d'amour alors que ce dernier souriait de son magnifique sourire, ne pouvant pas empêcher ses yeux de quitter ceux de Newt. La tension entre les deux était palpable, au point où j'avais envie de prendre leurs têtes et de les assommer l'une contre l'autre. Bande d'imbéciles.

"-Vous êtes pareil Fry et toi" me chuchota Minho en passant. Ce qui me fit de nouveau rougir.

Fry ne me considérait pas comme ça, depuis qu'il était arrivé il était ce garçon adorable, qui rendait tout si positif. Ce garçon qui nourrissait chaques jours une armée de plus d'une cinquantaine de blocarts affamés, réussissant toujours des repas meilleurs les uns que les autres. C'était ce garçon doux et franc, râleur voir même chiant si on touchait à sa cuisine.

C'était ce petit bout d'homme qui était arrivé dans le labyrinthe sans avoir de nom, totalement perdu et effrayé. Mais on était tous passé par là.

Je le reverrai toujours sortir de sa cuisine, une poêle à la main, poursuivant l'un des tocards qui avait essayé de voler de la nourriture.

J'avais tellement ris se jour là qu'un nom me semblais tout de suite approprié pour lui.

Il se nommait Frypan, j'en étais absolument sûre. Et quand je lui est dis, lui aussi il a rit avant de me confirmer qu'à partir de maintenant c'était bel et bien son nom, le clamant à tout ceux qui passait. Puis il avait passé la soirée à sourire, nous préparant le meilleur repas que nous n'avions jamais mangé au bloc.

Revenant à ce qui se passait maintenant, je pouvais voir Jorge allumer un feu par je ne sais quel miracle, alors que Brenda sautait de joie près de lui, au moins ce soir on ne mangeait pas froid...

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1197 mots.

Des rapprochements en veux-tu en voilà !

Petit chapitre ou on en apprends un peu plus sur les liens qui unissent Frypan et T/p mais aussi ce qu'il se passe entre Newt et Thomas eheheh ;)

LOVE <3

Le Labyrinthe : Le Destin de T/POù les histoires vivent. Découvrez maintenant