«The most important thing in the world is family and love. »
— John WoodenKATERINA
Je me réveillai ce matin fort agréablement, les rayons de soleil me caressant délicieusement la peau.
Je me levai et m'étirai en regardant par ma fenêtre. Une belle journée ensoleillée pointait le bout de son nez.
Je n'avais pas réussi à dormir de la nuit. Les mêmes cauchemars ne cessaient de hanter mes nuits depuis plus de deux ans. Je n'arrivais pas à m'en débarrasser. Ils ne voulaient pas me laisser une petite nuit de répit. J'avais abandonné l'idée de les faire disparaître, ils ne me quitteraient jamais de toute manière. À quoi bon me battre pour quelque chose qui n'arriverait pas ? J'avais baissé les bras depuis bien longtemps.
J'avais énormément réfléchi hier soir.
À propos d'Aaron, de mes études, de mes parents et de ce que je voulais faire de ma vie.
J'étais complétement perdue. D'un côté, j'avais vraiment envie de quitter l'université pour faire quelque chose que j'aimais, mais il fallait encore trouver ce qui me plaisait ! Toutes ces années, j'avais eu tellement envie de satisfaire mes parents que je m'étais oubliée. J'avais mis mes passions entre parenthèses et privilégié mes études. Mais c'était terminé. Ma mère ne daignait même pas me parler, alors pourquoi continuer de me sacrifier si je ne recevais pas la moindre attention, sans parler évidemment de félicitations ?
Après avoir mûrement réfléchi, je me dirigeai vers mon bureau et sortis d'un tiroir l'enveloppe qui contenait ma désinscription.
Ma liberté.
Je la timbrai et mis l'enveloppe dans mon sac.
Je ne pouvais plus continuer à faire semblant. Je devais prendre des risques si je voulais guérir, sortir de cette situation qui me rendait plus malade qu'autre chose.
« Tu ne peux pas guérir dans l'environnement qui t'a rendu malade. » avais-je entendu dans une chanson de Dosseh.
Il avait raison. Même si ma maison me rappelait de bons souvenirs, les mauvais l'emportaient sur le reste et emportaient tout dans leur sillage. Je n'arrivais pas à me rappeler des moments joyeux car ils avaient été détruits par sa disparition. Depuis qu'elle n'était plus là, cette maison regorgeait uniquement de tristesse et de malheur. Je ne pourrais jamais m'en sortir si je restais ici. Il fallait que je trouve un moyen de partir.
On n'était pas inconditionnellement heureux avant, mais ce n'était rien comparé à ces dernières années. On souriait, riait, mangeait ensemble. Maintenant, on se fuyait comme la peste. Si on avait le malheur de se retrouver dans la même pièce, ça finissait toujours en dispute et en larmes. On n'arrivait plus à communiquer.
J'entendis le bruit de la machine à café, ce qui signifiait que ma mère était là pour le petit-déjeuner. C'était vraiment étrange, car habituellement elle ne prenait pas la peine de manger ici. Elle partait toujours avant que je me lève.
Je descendis les escaliers, intriguée par sa présence à la maison. Peut-être qu'elle était de bonne humeur et voudrait parler, qui sait ?
L'espoir fait vivre poulette.
Je pris mon courage à deux mains et entrai dans la cuisine.
Le premier jour du printemps réservait bien des surprises.
En entrant, je la vis sirotant son café en lisant le journal.
Elle ne lisait jamais le journal. Ça ne présageait rien de bon pour moi. Sa mine renfrognée et son pied frappant frénétiquement le sol confirmaient mes dires.
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C'était un jour d'été
Romance☼ Gagnante des Wattys2021 ☼ « L'amour, ce n'est pas ça, Aaron. Si tu crois que je vais te laisser tomber à chaque fois que tu me révèles une partie de ton passé, c'est que tu ne me connais pas si bien que cela. On a tous nos petits secrets, moi la p...