C H A P I T R E | 22

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« Je t'aime... je t'aime passionnément...et je t'aime paisiblement... Peut-être est-ce cela l'amour éternel, ce mélange de paix et de feu. »
— Julie Maroh

KATERINA

Je n'arrivais pas à croire que tout ce qui venait de se passer était réel. C'était impossible, Cadence n'avait pas pu se trouver ici, ni connaitre ma sœur. C'était inconcevable. Ma sœur n'avait pas pu me cacher autant de choses quand même ? Pourquoi ne m'avait-elle pas dit qu'elle avait une meilleure amie ? On était proches pourtant, je pensais qu'on se disait tout. Je m'étais apparemment trompée...

Les larmes dévalaient mes joues à toute vitesse. Je ne faisais pas une crise de larmes comme les autres fois, heureusement, mais je ne pouvais pas m'arrêter de pleurer. Je ne comprenais pas Aaron, comment pouvait-il douter de moi à ce point ? Je ne savais pas ce qui se passait dans sa tête et je ne voulais pas le savoir. Vu ce qu'il m'avait dit, ça ne devait pas être joli.

Je marchais très rapidement, je voulais rentrer au plus vite et me glisser sous ma couette. Je ne voulais pas parler à Aaron, du moins pas avant qu'il se calme. Cadence lui avait vraiment retourné le cerveau. Il a suffi qu'elle dise quelques mots pour rendre Aaron complètement paranoïaque. Je le croyais quand il disait qu'il était innocent, mais il ne m'avait pas raconté pourquoi il avait été arrêté et je commençais à m'inquiéter. Était-ce si grave pour qu'il ne me raconte rien ? C'était hypocrite de ma part de penser ça alors que je ne lui avais rien dit sur Mélodie, je le savais, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Arrivée à l'appartement, je me jetai sur mon lit et fis la seule chose que j'avais envie de faire à ce moment-là : appeler ma meilleure amie. J'avais besoin de lui raconter tout ce qui s'était passé.

J'étais en train de faire des cookies pour me calmer lorsque mon téléphone émit une vibration indiquant que quelqu'un m'avait envoyé un message.

De Aaron à Katerina

Salut, je suis chez ma mère, je reste dormir ici. Désolé pour tout à l'heure, on se parle demain ?

J'étais contente de voir qu'il s'excusait, mais j'aurais aimé qu'il le fasse devant moi et non pas à travers un écran.

De Katerina à Aaron

On se parle demain. Bonne nuit.

Je redoutais la discussion que nous allions avoir. Je ne savais pas à quoi m'attendre. J'espérais simplement que sa mère lui aurait remis les idées en place.

Discuter avec Élise m'avait calmée, mais je n'avais pas oublié ce qu'il m'avait dit. C'était de ma faute : si je lui avais raconté pour Mélodie dès le début, il n'aurait jamais eu cette réaction. J'étais entièrement responsable de la paranoïa d'Aaron.

— Il faut que tu blanchisses les jaunes pendant que je monte les blancs en neige.

J'étais en train de travailler avec madame Saroyan. C'était ma première matinée. Malgré la nuit difficile que j'avais passée, j'étais en pleine forme pour attaquer ma journée de travail ! J'étais trop heureuse d'enfin pouvoir faire ce que j'aimais pour laisser mes problèmes personnels affecter mon travail. J'adorais ma patronne, elle était tellement drôle et bienveillante.

Les heures passèrent et nous finîmes de préparer le stock de la journée. Elle m'avait montré comment préparer un tiramisu, de la mousse au chocolat et des croissants. C'était ce que les gens achetaient le plus chez elle.

C'était un jour d'étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant