Harry Potter : L'étrange nuit de Percy Weasley

Chapitre 15 : Je t'aime de tout mon cœur Audrey !

Lorsque Percy rouvrit les yeux, il se trouvait allongé sur le sol de son bureau, il faisait jour dehors et les rayons du soleil venaient illuminer la pièce en passant à travers les rideaux de la fenêtre. Des cris d'enfants raisonnaient dans la rue et des chants de Noël venaient couper le silence pesant du Ministère de la Magie.

Percy se releva assez difficilement et alla ouvrir la fenêtre de son bureau. Une forte bourrasque mélangée a de la neige pénétra dans la pièce, ébouriffa ses cheveux et lui fouetta le visage. Il jeta un coup d'œil à la rue et vit plein d'enfants qui jouaient dans la neige avec leurs parents ou faisaient de la luge. Il se surprit à rire devant cette vision d'insouciance, c'était curieux mais il se sentait incroyablement joyeux tout d'un coup. Il se rendit compte soudainement en se regardant dans l'un des carreaux de sa fenêtre que ses vêtements, sa peau et ses cheveux étaient couverts de boue séchée.

-Mais... comment se fait-il que... ?

D'un seul coup, tout lui revint en mémoire : cette nuit, la visite de Dumbledore, le voyage avec Nick Quasi-Sans-Tête, avec Hagrid, avec Mimi Geignarde, son enfance au Terrier, sa mère gravement malade, Lucius Malefoy qui leur avait saisi le Terrier, la mort de sa mère et Mimi Geignarde qui avait tenté de l'enterrer vivant dans un trou rempli de flammes et la pierre tombale avec son nom écrit dessus. Percy se rappelait de tout, même du moment où Mimi l'avait jeté sans le faire exprès dans une flaque de boue de Loutry St Chaspoule. Voilà qui expliquait l'état de ses vêtements.

Il se rappela également de ce qu'il devait faire maintenant, c'était sa dernière chance de se faire pardonner auprès de sa famille et d'Audrey et sa dernière chance d'éviter que Lucius Malefoy ne vole la maison de son enfance et sa dernière chance de sauver sa mère...

Sans plus attendre, Percy commença à ranger les affaires qu'il avait emmené de son appartement à son bureau lorsque soudain, son regard se posa sur la pile de parchemins que son patron lui avait déposé la veille. Se stoppant dans son geste, il attrapa la pile de parchemin et y jeta un œil, il trouva d'un seul coup son travail pour Barty Croupton plus du tout passionnant et réalisa de par la quantité de parchemin qui recouvrait son bureau qu'effectivement, Audrey et Mimi Geignarde avaient raison. Croupton le prenait vraiment pour un idiot et un moins que rien, qui ne se gênait pas pour lui donner le travail qu'il ne souhaitait pas faire. En fait, c'était aussi un peu à cause de lui si Percy ne passait plus du tout de temps avec Audrey.

Percy décida, avant de partir, de s'occuper de ce problème tout de suite. Il sortit un rouleau de parchemin vierge, de l'encre et une plume et s'assit à son bureau. Il prit sa plume, la trempa dans l'encrier et l'amena sur le parchemin, mais avant de se mettre à écrire, il réfléchit un petit instant puis, prit une décision radicale et commença alors à rédiger une lettre à l'attention de son patron. Lorsqu'il l'eut terminé, il l'a posa sur le haut de la pile de parchemins et déposa le tout sur le bureau de Barty Croupton.

Cher Monsieur Croupton,

En dépit de ce qui m'est arrivé cette nuit (et sachez que je ne vous expliquerai pas en détail ce qui m'est arrivé), j'ai eu une importante révélation.

En effet, je me suis enfin rendu compte que vous me preniez pour un idiot depuis le jour ou vous m'avez embauché. Sachez que je ne supporte plus le fait que vous me preniez pour votre esclave et que vous me donniez tout le travail que vous ne souhaitez pas faire, pour vous consacrer pleinement à votre famille et à vos temps libres, en mettant ma propre santé à rude épreuve pour vous satisfaire...

Pour être plus précis, je démissionne ! Il vous faudra vous trouver un autre esclave pour faire votre travail à votre place. Aussi, je vous rends tous les dossiers que vous m'aviez confié hier soir.