Chapitre 4

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Quand le soleil se lève sur Ibiza ce matin-là, ou ce midi-là plus exactement, les trois jeunes gens subissent le contrecoup de leur soirée, légèrement arrosée. Laetitia et Dumè sont vautrés sur leurs lits encore habillés. Et Vanina est endormie sur le canapé, sa valise toujours au milieu de la pièce.

C'est Laetitia qui est réveillée en premier par son estomac affamé. Ignorant les protestations de la squatteuse de canapé -alors qu'elle a sa chambre...-, Laetitia ouvre les stores de la baie vitrée. Bien décidée à profiter de cette journée, elle appelle brièvement la réception pour leur demander de monter trois petits déjeuners dans la chambre et file sous la douche. Quand elle ressort, Vanina en est toujours au même stade... Le stade larvaire. Ni une ni deux, elle remplit un verre d'eau et lui verse sur la tête.

« Nan mais ça va pas ? Qu'est-ce qu'il te prend ? s'insurge la belle au bois dormant.

— Debout ! today is the day !

— Nan mais t'as vu l'heure, s'offusque Vanina.

— Oui, justement. Donc debout ! Et le petit-déj est là dans cinq minutes, termine Laetitia en s'éloignant. »

Désorientée, Vanina s'assied et se prend la tête dans les mains. Elle ne veut pas d'un petit-déjeuner, elle veut trois dolipranes. Pour se réveiller, elle se frotte les yeux comme un enfant au réveil. Sa gueule de bois la rend tellement sensible à la lumière...

Dumé sort de sa chambre dans la foulée, torse-nu. Il salue rapidement Vanina qui lui fait comprendre qu'il ne vaut mieux pas qu'il pose de question et il rejoint Laetitia sur le balcon. Il la salue avec beaucoup plus de manières que la pauvre Vanina.

« J'ai entendu quelqu'un parler de petit déjeuner ?

— Oui, rigole Laetitia. Ils ne vont pas tarder à le monter.

— Et sinon, t'as bien dormi ici ? s'inquiète Dumè.

— Je suis tombée comme une masse hier soir. Leurs cocktails sont du genre chargés !

— On était dans un sale état, c'est clair. Mais ça ne fait que commencer.

— Tu m'étonnes. Je sais pas ce que t'as prévu mais j'aimerais profiter un peu de la piscine de l'hôtel aujourd'hui.

— Moi j'irai bien au spa. Enfin si j'ai mon mot à dire... se manifeste Vanina, enfin sur ses pieds.

— Oups...ricane Dumè en regardant Laetitia du coin de l'œil. Bien sûr Vanina ! Ce sont nos vacances à tous les trois. Il y en aura pour tout le monde, lance-t-il un peu plus fort. »

Tous les trois se restaurent face à la marée d'assiettes salées et sucrées face à eux. Ils n'ont que l'embarras du choix et sont vite repus. C'est pas dit qu'ils flottent une fois dans la piscine...

Justement, ils profitent de l'heure habituelle de la siesta pour descendre au niveau des piscines. C'est calme. C'est pas super calme, mais c'est pas la cohue non plus. L'accueil de la piscine donne dans un tout autre style que la réception de l'hôtel. Le comptoir est en marbre, les lampes sont dans un style très authentique. Ça rappelle les grands bateaux de croisière de luxe. Ils reçoivent chacun un lot de serviettes brodées avec un fil doré à l'image du logo de l'établissement, accompagné d'une petite trousse de toilette. Ils se déshabillent et enfilent un peignoir tout droit sorti du pressing.

Un peu perdu, Dumè préfère attendre les filles avant de goûter l'eau. Elles pointent le bout de leur nez comme deux princesses, les cheveux remontés en un chignon, avec les petites claquettes de l'hôtel. Il la trouve vraiment belle comme ça. Enfin les. Il LES trouve belles.

Un incroyable étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant