Fonce, Tenya !

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Je me tenais dehors avec Eijiro, et je pouvais déjà sentir la journée qui s'annonçait mouvementée. Soudainement, une bande de journalistes nous assaillit, la caméra braquée sur nous comme des vautours affamés. Ils voulaient tout savoir : si nous étions vraiment des élèves de Yuei, comment se passaient les cours avec All Might... Vous savez, ce genre de questions qui me donne envie de fuir au fin fond d'un trou.

« Dès le matin ? » grognais-je en les fixant, ne cachant pas mon irritation. Pas question de jouer les belles personnes. Eijiro, toujours aussi poli, commença à répondre aux questions, avec son sourire habituel. Moi, je n'en pouvais plus. Je saisis mon frère par le col, le tirant fermement à l'intérieur de l'établissement. Les journalistes se mirent à crier après nous, mais je m'en fichais complètement.

« T'aurais pu être un peu plus sympa, non ? Faut faire bonne impression en tant que futurs pro,» s'étonna-t-il en me suivant.

Je levai les yeux au ciel. « Il faut savoir différencier les bons journalistes, des mauvais. Et ce genre là cherche juste à créer des scandales pour se faire un nom. En plus, on a cours dans quelques minutes. Je veux pas me faire gronder par Aizawa-sensei à cause de parasites comme eux. »

Eijiro sembla réfléchir un instant avant de hausser les épaules. « Ah ouais, c'est vrai. J'avais oublié ce détail. »

Je laissai échapper un rire, amusée par sa réponse. « Comment tu peux oublier Aizawa-sensei ? Il hante presque mes cauchemars... »

En arrivant devant la porte de notre classe, l'excitation monta en moi. Chaque jour à Yuei était une nouvelle aventure. Je saluai joyeusement Iida et Midoriya, debout non loin de moi, et leur racontai une blague stupide qui les firent sourire. J'en fus presque surprise de la part d'Iida, qui avait toujours l'air un peu coincé. On dirait qu'une fois en dehors de son rôle de robot, il n'était pas si coincé que ça.

Enfin, Aizawa-sensei entra en classe avec son air habituel de grognon professionnel. « Vous vous êtes remis de l'entraînement d'hier ? » demanda-t-il en scrutant chacun d'entre nous, assis désormais à nos places respectives.

Il se tourna vers Bakugo avec un regard perçant. « J'ai vu les vidéos et vos notes. Bakugo, grandis un peu. Tu n'es plus un gamin. Ne gâche pas ton potentiel. »

Je pouvais presque sentir la colère de Bakugo exploser de l'intérieur. Il serra les dents et répliqua sèchement : « C'est bon, je sais. »

Il se tourna ensuite vers Midoriya, et une vague de tension parcourut la pièce. Tout le monde savait qu'il avait des difficultés avec son alter, et notre sensei ne perdait jamais une occasion de le lui rappeler. Peut-être était-ce sa manière de le pousser à se surpasser ?

« Et toi, Midoriya. T'as encore terminé dans un triste état. Tu ne peux pas toujours utiliser le manque de maîtrise de ton alter comme excuse. Contrôle-le, et tu verras plein de portes s'ouvrir devant toi. Secoue-toi. »

Je regardais Midoriya, un peu inquiète pour lui. Je me demandais comment j'aurais réagi sous une telle pression. Et, entre nous, je ne suis pas sûre que j'aurais supporté ça.

« Aujourd'hui, vous allez... » commença-t-il et avant même qu'il ait terminé sa phrase, toute la classe s'exclama en chœur : « Encore un test surprise ?! »

Il soupira et termina enfin : « ...vous allez procéder à l'élection des délégués. »

La réaction fut immédiate. Toute la classe, moi y compris, éclata de joie. « Enfin un truc de lycée ! » hurla-t-on en chœur.

Eijiro, toujours prompt à se lancer dans l'action, se leva comme une fusée. « Je suis volontaire ! Le poste est pour moi ! »

« Je me présente aussi ! »

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