L'examen d'entrée

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僕のヒーローアカデミ

Je dormais profondément, bercée par un rêve agréable où je réussissais tous les niveaux de mon nouveau jeu vidéo. Tout était parfait, presque trop beau pour être vrai. Et, bien sûr, c'était trop beau pour durer.

Soudain, quelque chose de moelleux heurta mon visage avec une force inattendue, me tirant brutalement du sommeil. Mon esprit encore embrouillé mit quelques secondes à comprendre ce qui venait de se passer. J’ouvris les yeux, cherchant à reprendre mes esprits, mais je ne vis qu’un autre oreiller voler droit vers moi.

« Réveille-toi, Jina ! » entendis-je une voix familière crier, pleine d’entrain. Eijiro, évidemment. Qui d’autre aurait l’audace de me sortir du lit de cette manière ? J’aurais dû m’en douter.

Je grognai en repoussant l'oreiller, maudissant intérieurement mon frère pour cette méthode peu orthodoxe de réveil. « T’es pas sérieux, Eiji… » murmurais-je, la voix encore enrouée par le sommeil.

« Bien sûr que si ! Allez, debout ! » répondit-il, comme si me harceler de bon matin était la chose la plus normale du monde. Je pouvais presque voir son sourire triomphant sans même le regarder.

Je me redressai lentement, essayant de rassembler mes pensées, mais le monde autour de moi semblait encore flou. J’étais à moitié debout, et mon pied se prit dans une de mes pantoufles qui traînait par terre. Je trébuchai en avant, une sorte de panique m’envahissant alors que je sentais la chute venir. Génial, une chute matinale pour bien commencer la journée, pensais-je ironiquement.

Mais avant que je ne rencontre le sol de trop près, deux bras m’attrapèrent en plein vol. Le cœur battant à tout rompre, je levai les yeux pour voir le visage rieur d’Eijiro juste au-dessus de moi. « Doucement, Jina, t’as failli m’échapper là. Ça serait pas cool que tu te fasses mal, hein ? »

« Ha ha, très drôle… » marmonnais-je, à moitié vexée par mon manque de coordination matinal. Pourquoi devais-je toujours lutter pour garder les yeux ouverts ?

Il me redressa et me tint fermement pour s’assurer que je ne trébuchais plus. Un peu humiliée, je soupirai en me laissant guider vers la salle de bain. J'avais l’impression d’être une limace qui sort à peine de sa coquille.

Quand on arriva enfin devant la porte de la salle de bain, je m’appuyai contre le chambranle, encore à moitié endormie. « Merci de ne pas avoir laissé ta sœur s’écraser par terre… » dis-je avec un sourire fatigué.

« T’inquiète, c’est pour ça que je suis là. » Il me donna une petite tape sur l’épaule avant de poser la main sur la poignée de la porte. Juste avant de la fermer derrière moi, il se pencha légèrement et me regarda droit dans les yeux. « N’oublie pas, Jina, aujourd’hui c’est le grand jour. »

Ces mots résonnèrent dans ma tête. Le grand jour… Oui, c’était bien vrai ! L’examen d’entrée à Yuei. Tout ce pour quoi nous nous étions préparés, tout ce que nous avions espéré, ça se jouait aujourd’hui. Une vague d’excitation mêlée d’appréhension me parcourut. Je savais que j’avais travaillé dur, mais la pression n’en restait pas moins énorme. Mon cœur battait plus vite, et je me sentis soudain complètement réveillée.

Je hochai la tête, déterminée. « Je sais… Je vais tout déchirer. » Et je le pensais. Malgré mes doutes et mes craintes, je savais que je pouvais y arriver.

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