Les raisons d'Ochaco

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Je m’installai à mon bureau, observant mes camarades qui discutaient déjà avec animation. Hagakure, toujours aussi enthousiaste, lança la première : « Vous avez vu les infos hier ? »

Elle ne tarda pas à recevoir une réponse de Mina, qui tapait des mains avec excitation. « Évidemment ! »

Je les écoutais distraitement, mais quand Hagakure mentionna qu'on ne la remarquait pas, je ne pus m'empêcher de sourire. C’était un peu l’inconvénient d’être invisible, après tout.

« Ça, c’est clair, Hagakure ! » lui répondit Shoji.

Ojiro, essayant d’être plus délicat, ajouta : « Je pense que c’était en grande partie à cause de ton costume. »

Denki se tourna alors vers moi et mon frère, l'excitation palpable dans sa voix. « On a fait la une sur toutes les chaînes ! »

Je hochai la tête, me rappelant l’expression de notre mère lorsqu'elle était rentrée à la maison la veille.

« Ça m’a grave surpris, » commença Eijiro. « Quand notre mère est rentrée, elle avait allumé la télé, et dès que j’ai tourné mon regard vers elle, j'ai vu ma tête sur l'écran. J'ai failli tomber de ma chaise ! »

Je pris le relais, me souvenant avec une pointe d'amusement de la série de questions qui avait suivi. « Ensuite, c’est parti en interrogatoire. Sérieusement, elle nous a bombardé de questions comme si elle n’avait jamais croisé de vilains de sa vie. »

Mon frère et moi savions bien que notre mère, en tant que pro-héroïne, avait affronté des situations bien plus dangereuses. Pourtant, ce jour-là, c’était différent. C’était nous qui avions été exposés. Mais ses questions restaient tout de même insensées. Était-ce l'instinct maternelle ?

« Je veux dire, elle les combat tous les jours, donc pourquoi autant de questions inutiles ? »

« C’est logique, les amis. Ces vilains s’en sont pris à l’élite de l’école des héros, tout le monde veut en savoir davantage, » expliqua Kyoka en se tournant vers moi.

Je pouvais comprendre son point de vue. Après tout, c’était un gros coup médiatique, et pas juste une simple attaque.

« Si les profs n’étaient pas intervenus, j’ose même pas imaginer ce qui se serait passé… » commença Sero.

« Tais-toi, Sero ! Rien que d’y penser, je vais faire dans mon froc ! » le coupa Mineta, presque en pleur.

Je réprimai un soupir. Mineta et ses angoisses... Mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, Bakugo, fidèle à lui-même, éclata : « Vos gueules ! Vous savez pas la fermer ?! Bande de figurants ! »

Je roulai des yeux, habituée à son tempérament explosif.

« Mais All Might a assuré, » dis-je, ignorant le blond cendré et me souvenant de la façon dont il avait battu l’ennemi. « Il a pulvérisé l’autre montagne de muscles ! »

« Oui, sa force dépasse l’entendement, » ajouta Shoji.

Alors que la discussion continuait, Iida courut vers le bureau du professeur avec ses gestes toujours aussi mécaniques. « Attention ! Les cours sont sur le point de commencer ! Trêve de bavardages et asseyez-vous ! »

Je ne pus m’empêcher de glousser en voyant son état d’alerte perpétuel.

« On est tous assis, à part toi, Iida, » lança Mina en pouffant.

« Agh ! Et zut ! » s'exclama-t-il en réalisant qu'il était le seul debout.

Je ne pouvais m’empêcher de sourire en voyant la scène. « Don’t worry, » lui dis-je pour le rassurer, sans pour autant cacher mon rire.

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