La chasse, ses défauts et ses atouts (partie 3)

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Bonjour à tous !
Je suis de retour ! ^^
C'est avec joie que je publie la troisième et dernière partie de cette petite histoire. C'est une victoire pour moi d'avoir réussi à terminer d'écrire ! Je suis soulagée de pouvoir vous apporter une fin potable.
J'espère que vous apprécierez ce chapitre qui a été pour moi une galère monumentale :')
Bref bonne lecture à tous !!
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Il s'écarte de moi et prends ma place devant le feu. Je l'observe faire, ressentant une étrange chaleur dans ma poitrine. Il met un peu de temps mais finit par réussir à produire une flamme. Il souffle dessus et le feu prends peu à peu de l'ampleur, dévorant avec avidité les branches sèches. Je ne peux m'empêcher de repenser a une phrase que j'avais lu dans un livre, il y a un an : "L'amour c'est comme le feu, intense et dangereux. Il vous réchauffe, vous apporte le réconfort mais peut aussi vous brûler." Je ne connais que l'amour que je porte à ma famille et me demande ce que ça pourrait être un amour ^comme le feu^. Inconsciemment, l'image de Ray entrain de souffler sur la petite flamme dans mon cœur pour la faire grossir se grave dans mon esprit.
-Le feu, c'est fait. Dit Ray en me regardant avec prétention.
-Que faut-il faire maintenant ? Je demande sortie de mes pensées.
-Plus rien, le camps est installé, nous avons le feu et j'ai repéré des traces d'oiseaux qui paraissent volumineux. Nous avons tout ce qu'ils nous faut.
Je sourit, ce n'était pas si difficile.
Ray déplie son sac de couchage et le place au pieds de l'arbre, près du feu. Je le regarde, regrettant de ne pas avoir le miens. Mais après tout, c'est de ma faute, je n'avais qu'à y penser.
Je lève les yeux et remarque que le ciel, à moitié caché par le feuillage des arbres, est sombre. Le Soleil va bientôt se coucher. Le temps est passé vite. Une bourrasque vient ébouriffer mes cheveux, je secoue la tête, frissonnante. Mes habits humides de transpiration collent à ma peau et rendent le froid, qui s'est subitement installé, encore plus insupportable. Je m'approche du feu.
Ray semble remarquer mon geste et se lève.
-Tiens. Dit-il en me tendant une chemise épaisse. C'est mon habit de rechange.
Je le regarde, étonnée.
-Tu es sûr ? Tu ne risque pas d'en avoir besoin ?
Il secoue la tête avec conviction et répond :
-Non t'inquiète. De toute façon j'en ai un autre. Un vrai chasseur doit toujours pouvoir parer à toutes les situations.
Je l'observe en silence, des étoiles dans les yeux.
-Merci Ray, c'est gentil.
-De rien, vraiment. C'est plus pour moi que je le fait, tes habits sentent vraiment mauvais.
Je me redresse vivement, outrée par tant de méchanceté. Je lui arrache la chemise des mains et pars me changer derrière un arbre en faisant de grands pas rageurs. Je l'entends ricaner. Je retire mon haut et constate qu'il est en effet assez sale. J'enfile directement celui de Ray pour ne pas attraper froid. Ça fait bizarre de porter ses habits, ils sont un poil trop larges pour moi. En plus de cela je ne peux m'empêcher de remarquer qu'ils sont imprégnés du parfum de leur propriétaire. L'odeur du noiraud m'enveloppe complètement et fait palpiter mon cœur. Je reste immobile durant quelques instants, les mains serrant le col de la chemise sur mon visage. Je finis par me reprendre. "J'ai l'air d'une idiote" je pense sombrement. Je me hâte de regagner le campement. J'aperçois Ray, quand je m'assied il me tends un bol de soupe.
-Tiens.
-Humf. Je réponds encore vexée par son commentaire.
Il me sourit l'air amusé.
-Ça va tu ne vas pas me faire la tête quand même ?
-...
Il soupire et s'approche de moi, il pose sa main sur ma tête et ébouriffe mes cheveux.
-Je m'excuse. Ça va maintenant ?
Je rougis face à son geste affectueux. Il le remarque et s'écarte vivement.
Je prends le bol et commence à boire en silence. Le feu crépite en face de nous, j'entends le croassement lointain d'une créature.
-C'était vraiment bon. Je dis en posant le récipient vide par terre.
-Merci. Il répond en le débarrassant.
J'étouffe un bâillement, cette journée m'a un peu fatiguée. J'étire mes bras vers le ciel en les faisant craquer.
-Quel est notre objectif de chasse pour demain ? Je demande.
-Nous allons suivre la piste d'un groupe de petits mammifères et tenter d'en chasser une dizaine. Leur viande se conserve bien. On cueillera aussi quelques champignons blancs. J'ai lu qu'ils étaient comestibles.
Je hoche la tête, demain je ferais tout mon possible pour nourrir ma famille.
J'astique mon arc et aiguise mes flèches tandis que Ray prépare des pièges que l'on devra poser avant d'aller se coucher.

La nuit est tombée subitement, la pénombre l'a précédée. Avide elle tente d'engloutir le paysage, de faire se soumettre la lumière. Heureusement les flammes qui crépitent avec ardeur nous protègent de la pénombre conquérante. La silhouette de Ray se découpe du paysage, sombre. Je le distingue s'allonger dans le sac de couchage. Il s'enveloppe dans la couverture fine et me fait signe d'approcher. Intriguée je m'avance, les branches craquent sous mes pas. Je me penche vers lui.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande.
-Tu ne viens pas avec moi ?
Je me fige devant sa question. Il ne veut tout de même pas que je dorme avec lui ?
-Comment ça venir avec toi ?
Le noiraud me lance un regard désespéré.
-Tu comprends vraiment rien. Venir avec moi dans le sac de couchage pardi. Tu pensais sincèrement que j'allais te laisser dormir par terre ?
-Oui. Je réponds.
Il pousse un soupir qui en dit long puis se décale sur le bord du matelas et me fait signe de le rejoindre.
Je me glisse sous la couverture rendue tiède par la présence de Ray. La couchette étant conçue pour une seule personne, même dos à lui, je sens Ray près de moi. Sans m'en rendre compte mes joues se teintent de roses et mon pouls s'accélère. Je peine à réaliser que je partage la même couche que Ray. Je n'ai jamais été si proche de lui !

Le calme de la nuit me berce doucement.
J'entends la respiration lente de Ray qui s'est endormi. Parfois un grognement lointain se fait entendre mais ce n'est pas suffisant pour m'alarmer. Ce qui m'alarme par contre c'est la proximité de Ray ! En effet son sommeil semble agité et il ne cesse tantôt se rapprocher de moi, tantôt de s'éloigner. C'est trop pour mon cœur qui ne sait plus comment réagir.
-Norman... Souffle Ray dans son sommeil.
Je sursaute et me retourne vivement vers le noiraud. Ses traits sont déformés par la douleur et il pousse quelques gémissements.
-Norma...n Il répète.
Je sens les larmes me monter aux yeux. Norman me manque tellement. J'aurai tant aimé qu'il s'évade avec nous.
Voir Ray dans cet état me fait me sentir affreusement mal. Une larme s'échappe de mon œil et coule lentement sur ma joue. Elle me fait l'effet d'une brûlure. Je l'essuie rapidement, ce n'est pas le moment de pleurer.
Lentement j'approche ma main du visage de Ray. Je caresse avec douceur sa joue puis sa mèche de cheveux. Je le vois se détendre légèrement et consciente de l'effet que je lui fais, je continue. Je le contemple en silence, rêveuse. Ça me fait du bien de l'aider à aller mieux. Sa joue est si douce, j'aimerai tant y déposer mes lèvres. Avec précaution j'approche mon visage du siens, je m'arrête a quelques centimètres de sa peau. Je sens son souffle régulier sur moi. C'est apaisant. J'inspire son parfum et sourit. Je me décide enfin à l'embrasser quand soudain il se retourne dans son sommeil ! Je sursaute vivement. J'espère qu'il ne s'est pas réveillé. Je reste immobile et le regarde désespérément. Pourquoi a-t-il fallu qu'il se retourne exactement à cet instant ! Je reste immobile une dizaine de minutes, Ray ne semble plus être agité. Mes yeux commencent à me picoter, j'ai sommeil.

Seulement deux minutes plus tard, Tp s'est endormie. Ray quant à lui s'est réveillé une heure plus tard, s'est rapproché d'elle et a niché sa tête dans son cou. Quel spectacle étrange auquel assiste la forêt. Deux enfants issu d'une ferme, en vie, entrain de dormir au pied d'un arbre.
Tout deux liés par un sentiment qu'ils ne comprennent pas.
Par une force étrangère.
On l'appelle l'Amour.

C'est cet amour qui, jour après jour, année après année, poussera toujours Ray vers Tp et Tp vers Ray.

Cette force, ils ne peuvent pas l'expliquer pour l'instant,
ce ne sont que des enfants.
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Et voilà !!! Merci d'avoir lu ce chapitre !

Je ne sais pas pourquoi mais le passage ou Ray appelle Norman dans son sommeil me fait rire.

J'espère que ce chapitre vous a satisfait !
A la prochaine ! ^3^

Recueil de Ray x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant