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Moi : Papa, je t'en supplie, arrête s'il te plaît

Des larmes sont en train de couler le long de mes joues. Je commence déjà à ressentir la douleur de ses coups. Ma mère continue de me regarder mais ne fait rien. Elle se retourne pour partir.

Moi : Maman, s'il te plaît, ne part pas, dis-je en pleurant

Elle s'arrête une seconde mais ne se retourne pas. Mon père n'a même pas besoin de parler pour lui faire comprendre qu'elle doit partir. Ma mère part dans sa chambre et referme la porte, me laissant seule avec mon père.

Moi : Papa, s'il te plaît, dis-je désespérément

Il ne répond pas. Comme à son habitude. Je vois dans ses yeux qu'il y prend du plaisir. Il s'approche doucement de moi et me plaque contre le mur en m'étranglant.

Encore une fois, tout se fait dans le plus grand des silences. On ne peut entendre que ma respiration et mes pleurs. Mon père continue en me frappant dans l'abdomen.

Il me lâche et je retombe sur le sol en pleurant. Il se retourne quelques secondes pour réfléchir comment il va me punir. Il revient vers moi et retire sa ceinture.

Père : Retourne toi et enlève ton t-shirt

Je ne dis rien. Je suis terrifiée mais le pire dans tout ça, c'est que je m'y habitue. Je me retourne sans un mot et enlève mon t-shirt. J'entends le son de la ceinture qui s'écrase sur le sol.

Mon père s'éloigne de quelques petits centimètres et donne un premier coup. Je me retiens de ne pas crier. Je sais qu'il n'aime pas quand je fais ça et qu'il me fera bien pire après.

Après quelques coups, il me relève et me donne un énième coup dans le ventre. Il me prend par la nuque et m'emmène jusqu'à ma chambre. Il me jette dans mon lit et s'en va sans un mot.

Je me mets à pleurer encore une fois. Ce cauchemar dure depuis une éternité et il ne s'arrêtera jamais. Je n'ais pas d'autres choix que de m'y habituer. Après tout je le mérite. Je suis une erreur, comme il le dit si bien.

C'est que j'ai vraiment finit par y croire. Je suis une erreur, une ordure, un monstre. Pourquoi ? Parce que j'aime les filles et que j'ai choisis de le dire à mes parents. Grosse erreur de ma part.

J'aurais jamais dû leur dire, ce serait différent à l'heure actuelle si je n'avais rien dit. Mais je fais avec, comme d'habitude. Je sais que ce soir je ne mangerai sûrement pas.

Oui parce que les jours où il me frappe, il ne me laisse pas manger. Du coup des fois je me casse dans un bar ou quelque part ou je ne peux pas le voir.

Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens mais je suis tellement en colère. Depuis ce qu'il me fait, je me prive d'aimer ou d'être attirée par les filles. Si j'en ramenais une à la maison, ce serait le festival de coups pour moi.

D'ailleurs je ne peux inviter personne ici, même pas mes amis. Et mon excuse à chaque fois c'est que ce sont des parents sévères et strictes. Mais ils ne peuvent pas imaginer à quel point c'est encore pire.

Personne n'est au courant appart moi, mon père et ma mère. Je ne dis rien parce que mon père nous menace de nous tuer moi et ma mère. C'est pour ça que ma mère n'agit pas, c'est parce que elle est menacé aussi.

Des fois j'aimerais qu'elle m'aide mais je la comprends. Elle ne peut pas s'interposer. Pas pour mettre nos deux vies en danger. Le plus souvent, elle part pour ne pas voir le massacre qu'il me fait subir.

Je n'ai rien dit à mes amis. Je leur fait confiance mais je ne peux pas leur dire ça. C'est impossible. Je vais vous les présenter : d'abord il y a Matthias, ensuite il y a Julien, après Camille et pour finir, Olivia.

Je connais ces quatre personnes depuis pas mal de temps. Depuis le collège en fait et c'est eux qui ont été les premiers au courant que j'aimais les filles. Mais j'ai jamais été avec une fille et vous savez pourquoi.

En général, j'évite au maximum de dire ça aux gens. Parce que à cause de mon père, je n'arrive pas à m'assumer et à assumer que j'aime les filles. C'est vrai que j'ai jamais trouvé un garçon attirant. Je l'ai su assez tôt.

Évidemment, je n'ai pas de frères et sœurs. Je suis toute seule dans cette belle merde. Comment j'ai fait pour tenir 3 ans ? Je ne sais pas. Avant, les coups étaient moins violents. Maintenant, il trouve toujours de nouvelles méthodes pour me faire souffrir.

Je n'ai jamais tenté de me suicider. Pourquoi ? Vous allez me dire. Tout simplement parce que des personnes me retiennent ici. Je n'ai pas tout perdue dans ma vie. Je veux rester pour le peu de personne qui me reste.

Et je dois faire mine de rien devant les gens. Mentir, c'est ce qu'il y a de plus compliqué. Surtout quand tu t'y sens obligé et que ce sont des personnes de confiance. Comme mes amis par exemple.

Mon père me laisse sortir quand même des fois parce que il veut me voir le moins possible. 3 ans que tout ça dure, il sait que je vais rien dire, comme d'habitude.

Je dois vous faire un peu pitié la ahah mais c'est ma vie et je sais qu'elle fait un peu peur comme ça mais vous verrez, vous allez vous habituer comme je l'ai fait.

Avoir mal, est une habitude. Tellement que je n'ai plus mal pour des plus petits coups. Je m'y habitue. Souffrir, je l'endure tous les jours. Mais comme d'habitude, je dois la fermer.

Mon silence me tuera un jour et je le sais. Mais devrais-je prendre le risque ? Je ne pense pas. J'y ai souvent réfléchis et la meilleure solution c'est d'attendre.

Après le lycée, je pensais que j'allais partir et que c'était bon mais j'avais pas réfléchis à tout. Je ne peux pas laisser ma mère seule avec lui. Ce mec est fou et j'ai peur de lui...

Tout le monde me pense heureuse et je le suis le temps d'une journée. Mais le soir venu, je sais que mon malheur et ma douleur vont vite refaire surface.

Il me frappe, il me donne des coups, il m'insulte, il me détruit. Je suis comme soumise à lui, je ne peux rien faire sans être critiqué. C'est mon père quoi.

Bref, je m'appelle Mathilde et voici mon histoire !

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Et voilà le premier chapitre !

J'espère que cette nouvelle histoire vous plaira et que le premier chapitre vous donnera envie de lire la suite.

Portez vous bien !

Love

F.

Le faux sourireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant