- Une semaine plus tard -
Cela fait une semaine que la police est à la recherche de mon père et toujours rien. J'ai comme le pressentiment que les poursuites vont bientôt s'arrêter. De toute façon, il doit déjà être parti très loin.
Et puis j'espérais quoi ? Que la police retrouve mon père, que ma mère et moi témoignons et qu'il parte directement en prison ? Nan, ça se passe définitivement pas comme ça.
Ma mère ne se sent toujours pas en sécurité. Cela arrive que je l'entends pleurer dans sa chambre à 3 heures du mat. Ou encore que je l'entende partir de la maison à une heure tardive encore une fois.
Ça me fait beaucoup de mal de la voir comme ça. Ma mère ne s'est jamais fait frapper par mon père et il a suffit qu'il le fasse une fois pour que ça la brise.
Alors que moi, ça fait tellement d'années qu'il me le fait que j'ai l'habitude. Cela fait une semaine que je ne pleure plus et que mes crises d'angoisse, la nuit, se sont arrêtées. J'ai l'impression d'une certaine façon, que la peur s'est échappé en moi.
Olivia : Eh Mathilde ? Allô la terre, dit-elle en faisant de grands mouvements de main devant mes yeux
Moi : Oh oui excuse moi, j'étais seulement dans mes pensées
Olivia : Bah j'avais remarqué, dit-elle en souriant
Moi : Vous disiez quoi du coup ? J'ai pas tout suivi...
Camille : Évidemment que t'as rien écouté, dit-elle en rigolant. Je fais une soirée chez moi demain, tu viendras ? dit-elle plus sérieusement
Moi : Oh cool, bah je viendrais ouais
Olivia : T'es sûre que ça va ?
Moi : Oui oui, tout va bien
Camille : Et avec Alice ? Tout se passe bien ?
Moi : Oh que oui, Alice est adorable et je crois que je commence vraiment à l'apprécier de plus en plus...
Camille : Attend ne me dit pas que...
Olivia : T'ES AMOUREUSE !! Dit-elle toute excitée
Moi : Arrêtez... Dis-je en riant et en me cachant avec un coussin
Olivia : Alors c'est à ça que tu penses à chaque fois ?
Moi : En quelque sorte oui...
Camille : Mais tu lui as jamais dit ces fameux trois mots ?
Moi : Nan j'ai jamais trop osé, je trouve jamais le bon moment pour lui dire
Olivia : Il faut que tu aies le courage meuf !! Et c'est même sur que c'est réciproque attend, t'as vu comment elle te regarde ?
Moi : Elle me regarde comment ?
Olivia : Bah avec des étoiles dans les yeux voyons !
Je les regarde en soupirant.
Camille : T'inquiète pas Mathilde, de toute façon tu lui diras quand tu seras prête et tu le sauras quand ce sera le bon moment, dit-elle en souriant
Moi : C'est vrai, merci les filles, dis-je en souriant également
Olivia : Bon allez, on va être en retard, on rejoint les autres ?
Camille : Ouais, allons-y
On se lève et on part rejoindre Matthias et Julien au skate parc.
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Le faux sourire
RandomTout le monde la pensait heureuse. Comment une personne peut autant cacher sa souffrance ? Elle se posait sûrement la question aussi. Mathilde a 17 ans et est au lycée. Sa petite vie semble parfaite : de bonnes notes, populaire au lycée, des parents...