- Quelques mois plus tard -
Jour du procès - 9:43 -
On arrive devant le grand bâtiment où Romy nous attend. Alice est là, elle ne me lâche pas la main et heureusement d'ailleurs. Je viens faire un câlin à Romy.
Romy : Hey, comment tu te sens ?
Moi : Je me sens bizarre et j'ai peur, lui avouai-je
Romy : Ne t'inquiète pas, ce qu'il faut c'est garder de l'espoir pour ta mère, elle peut s'en sortir
Je hoche la tête et nous rentrons dans le bâtiment. Romy nous conduit vers de grandes portes ouvertes qui sont celles de la salle d'audience. Des personnes sont déjà là. Je m'asseoies évidemment du côté de ma mère.
Romy : Le procès commence bientôt, je dois y aller
Moi : Merci Romy, dis-je en lui faisant un petit sourire
Elle me rend mon sourire et repars par ces fameuses portes.
Alice : Tu stresses mon coeur ?
Moi : Pour être honnête, non pas trop, je suis prête à défendre ma mère en tant que témoin, ne t'inquiète pas
Elle hoche la tête et me tient la main encore plus fort. Quelques minutes s'écoulent et le juge et les avocats font leur entrée. Ainsi que ma mère quelques secondes plus tard, menottée et entourée de policiers dont fait partie Romy. Le juge M.Henry s'installe et s'adresse à tout le monde.
M.H : Bonjour à tous, au cours de ce procès, l'accusée Madame Pousset sera jugé pour « meurtre » contre son mari, Monsieur Pousset, le procès peut commencer
---------------
- 11h03 -
Le juge a autorisé une pause pour tout le monde. Plusieurs personnes ont déjà témoignés, surtout de la famille du côté de mon père, des gens qui disaient que c'était un "homme bon" et qu'il n'aurait jamais pu violenter sa femme car il l'aimait.
J'avais rarement entendu autant de mensonges, j'avais tellement envie de me lever et de crier tout haut ce que je pensais, mais c'était pas encore mon tour de témoigner.
Je vais témoigner après et cette fois je sens que j'en suis capable car je suis révolté qu'autant de personnes pensent ça de mon père. Alice m'a tenu la main tout le long, ça me fait du bien qu'elle soit là.
Le juge rappelle tout le monde, le procès va reprendre. Tout le monde se rasseoit et le juge appelle "la fille de l'accusée" a témoigné. Je me lève alors, devant tout le monde et m'asseoit en face de tout le monde.
Je sais ce que je dois faire, je sais ce que je dois dire. J'ai tout répété avec l'avocate de ma mère, heureusement qu'elle est là pour m'aider.
M.H : Mathilde Pousset, vous pouvez commencer
Je le regarde et hoche la tête. De voir tout le monde en face de moi, ça me fait trembler. Je souffle un bon coup et commence.
Moi : Je suis assise aujourd'hui devant vous pour témoigner de l'injustice que ma mère a subie. Mon père n'était pas un homme bon, il était sûrement tout le contraire d'ailleurs. Cela faisait trois ans, trois ans que mon père a commencé à me frapper et à être violent envers moi et ma mère
Je vois des visages choqués du côté de la famille de mon père. Prenez vous la vérité en pleine face.
Moi : Trois ans pour quoi ? Parce que il a appris que sa fille était lesbienne. Mon père était homophobe et violent avec moi, il me rabaissait sans cesse
VOUS LISEZ
Le faux sourire
RandomTout le monde la pensait heureuse. Comment une personne peut autant cacher sa souffrance ? Elle se posait sûrement la question aussi. Mathilde a 17 ans et est au lycée. Sa petite vie semble parfaite : de bonnes notes, populaire au lycée, des parents...