My Best Friend Nothing More

Chapitre 10

Je me sens léger. Je n'ai mal nulle part mais j'ai l'impression de sentir une odeur bizarre. Ça sent le médicament ou je ne sais quoi du genre. C'est ça l'odeur du paradis ? Enfin si ça existe vraiment. Ou alors, je suis dans un monde parallèle. Je sens une personne à mes côtés mais je n'arrive pas à ouvrir les yeux. On dirait qu'il s'agit d'une femme à en juger son parfum. Après plusieurs secondes, je finis par ouvrir les yeux mais la lumière m'éblouit. Je les referme direct avant de les ouvrir lentement. Je cligne des yeux pour me faire à la lumière. Je tourne la tête vers ma droite et vois une jeune femme en blouse. Attendez, je suis où là ?

– Oh vous êtes enfin réveillé ? Prononce-t-elle.

– Où suis-je ? Demandé-je.

– À l'hôpital monsieur. Vos parents vous ont emmenés suite à votre tentative de suicide. M'explique-t-elle. Je vais chercher un médecin pour procéder à quelques examens.

Pour simple réponse, j'hoche la tête. Alors, je n'ai pas réussi ? Même ça, j'arrive à le louper putain. Je ne fais rien de bien dans ma vie, sérieux. La jeune femme revient avec un médecin qui doit avoir quarante ans.

– Bonjour monsieur O'Donoghue. Je suis le docteur Martins. Je vais vous faire passer plusieurs examens avant que vous n'alliez voir notre psy. M'informe-t-il.

– Votre psy ? Pour quoi faire ? Demandé-je perplexe.

– Vous avez essayé de vous suicider. Il faut que notre psy fasse un bilan de votre santé mentale.

– Je vois...

Je ne suis pas très ravi de devoir voir un psy mais si je suis obligé de passer par là pour qu'on me lâche, alors je le ferai. Le médecin m'informe que j'ai passé deux jours dans le coma et qu'on est lundi matin. Je n'ose pas demander si Isaac est venu me voir. Pourquoi il serait venu de toute façon ? Il s'en fout de moi. Mais je suis persuadé que c'était lui qui est venu dans la salle de bain avant que je ne perde connaissance. J'ai cru reconnaitre son odeur mais je ne suis pas si sûr. Peut-être que c'est mon esprit qui m'a joué des tours.

Je passe pleins d'examens avant qu'on ne m'emmène voir le fameux psy. Je ne sais pas ce qu'il va me demander mais je ne compte pas mentir donc je déballerai tout s'il me le demande. Pourquoi cacher les choses ? Cela ne sert strictement à rien de toute manière. Une fois en face du psy, elle se présente.

– Je suis le docteur Curmin. Je vais vous poser des questions pour en savoir un peu plus sur votre santé mentale.

– Très bien. Dis-je simplement.

– Je vais d'abord vous demander votre prénom, nom, date de naissance et dans quelle classe êtes-vous ?

– Je m'appelle Ayden O'Donoghue. Je suis né le dix-sept août deux mille vingt-cinq et je suis en terminale L. Réponds-je.

– Bien. Est-ce que ça se passe bien à la maison ? Demande-t-elle.

– Très bien. Je n'ai pas à me plaindre. Mes parents sont les meilleurs que je puisse avoir. Ils s'occupent à merveille de nous trois. Déclaré-je.

– Donc vous n'avez pas fait cela à cause d'un problème familial ?

– Pas du tout.

– Alors pourquoi avoir fait cela ? Questionne-t-elle.

– Parce que je suis gay. Je suis amoureux de mon cousin. Ne vous en faites pas, on n'a aucun lien du sang. Mais il est hétéro et sort avec une amie depuis trois ans mais ils ne s'aiment plus. Ils restent quand même en couple et ça me fait mal. Je n'arrive plus à supporter cette douleur. Et en plus de ça, tout le lycée est au courant pour mon homosexualité et les trois brutes de l'école m'ont affiché sur les réseaux sociaux. Donc l'accumulation de tout cela a fait que j'en avais plus que marre et j'ai voulu en finir. Expliqué-je simplement.