Chapitre 3 : Femme de ménage à ses heures perdues

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/!\ scène peut être choquante à la fin ... Bonne lecture !!

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Les deux adolescents avaient passé une bonne partie de l'après-midi dans la cafétéria. Ils avaient fait connaissance, rit aux éclats et but du chocolat chaud.

Une fois dans sa chambre, Anaëlle s'était murée dans sa musique et voyagé au travers de son imagination. Le lendemain à l'école, elle le chercha. C'est à la cantine, qu'ils se croisèrent. Elle tendait la main vers le bac à pain, le plateau callé contre la hanche quand un garçon plus grand qu'elle se faufila dans la queue et attrapa deux morceaux.

- Salut, lança-t-elle enjouée.

Il se retourna, surpris. Quand il la reconnu, son visage se fendit en un sourire gigantesque.

- La danseuse ! Comment ça va depuis hier ?

L'adolescente sourit tout en rougissant profondément.

- Bien je crois ...

- Allez là !! Bougez-vous !

Le reste de la file râlait. Roby posa une main sur l'épaule d'Anaëlle qui se figea. Il se pencha et déclara à celui qui s'était plaint.

- Quoi ? T'es jaloux ? Si tu sais pas t'y prendre avec les filles, c'est pas de ma faute. Fiches-nous la paix.

Anaëlle, mal-à-l'aise continua à avancer et à se servir. Elle posa son assiette sur son plateau et se retourna, décidée à ne pas participer à la dispute qui éclatait entre les deux garçons. Elle rencontra le regard de Roby mais trop tard, sa purée était déjà écrasée sur ses chaussures, son pantalon et son T-shirt.

- Fais chier ! Putain !

- Excuses moi ! Je pensais que tu savais que j'étais là !

- Et bah non.

Ils se penchèrent tous les deux pour ramasser les restes d'assiette et de verre sous les applaudissements moqueurs de tous les lycéens.

En colère, Anaëlle se dirigea rageusement vers le bout de la pièce pour y mettre son couvert et tout ce qu'il avait contenu. Elle prit ensuite une autre assiette, morte de honte. Le liquide pâteux et chaud se répandait dans ses chaussures. Elle passa devant la table de Roby qui l'arrêta d'une main sur son bras. L'adolescente perdit à nouveau son assiette des mains et poussa un cri. Roby se précipita et rattrapa le tout. Il la posa sur la table et regarda Anaëlle en prenant la sage décision de ne rien dire. Il fit signe à ses amis d'arrêter leurs beuglements. Il trouvait mignon les joues rouges de la jeune fille qui se tenait devant lui, interdite. Au bout d'un long moment passé à se dévisager, ils s'assirent tous les deux et expédièrent leur repas avant de sortir et de se diriger vers les toilettes. Anaëlle entra dans celles réservées aux filles pensant avoir enfin la paix. Elle s'appuya sur le lavabo pour reprendre ses esprits quand elle sentit des doigts sur ses chaussures entrain de défaire les lacets.

- Mais tu fous quoi là ?!

- Ça se voit pas ? demanda Roby en relevant les yeux vers elle quelque secondes. Un courant électrique passa faisant retomber toute la colère d'Anaëlle. Ses jambes tremblèrent et elle dû s'agripper à l'évier.

Lentement, Roby délassa la chaussure et la lui retira par le talon. Il effectua la même opération avec la deuxième puis se redressa avec souplesse. Les deux jeunes étaient mal-à-l'aise. Surtout Anaëlle qui était hypnotisée et trempée de sueur. Elle le regarda passer ses petites basquets blanches sous l'eau et les frotter avec du savon. Elle préférait se concentrer sur cette tâche assez surprenante plutôt que sur les regards des filles intriguées. Elles avaient raison ; une fille se trouvait en chaussettes devant les lavabos et fixait un gars, qui ne devait pas se trouver là, laver ses chaussures. Quoi de plus normal ?

Une fois le lavage terminé, il les posa au sol, le moins gêné du monde. Il regarda profondément Anaëlle et attrapa entre le pouce et l'index le bas de son T-shirt imbibé de purée. Elle tenta faiblement de se dégager

- Laisse, c'est bon, je vais le faire.

Mais il était borné. Elle ne pût alors que le regarder à nouveau passer de l'eau sur son T-shirt. Quand il le relâcha, bien trop tôt à son goût, le tissu se colla sur le petit ventre de l'adolescente. Elle n'avait maintenant qu'une seule idée en tête : s'éloigner de lui et toutes les filles carrément arrêtées à les fixer.

Elle empoigna ses baquets et se rua dehors.

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[Présent]

Quand la jeune femme posa une dernière couche de mascara sur ses cils, son mari l'enlaça par la taille et l'embrassa sur la clavicule. Elle le regarda dans le miroir tout en posant une main sur sa joue.

Après sa longue journée de travail, Anaëlle s'effondra dans le canapé. John qui arriva peu de temps après, l'aida à se déshabiller. Quand il eut sa femme en soutien-gorge à dentelle et culotte face à lui, il ne put s'empêcher de l'embrasser. D'abord chastement puis plus profondément. Anaëlle fourra ses mains dans ses cheveux et l'attira contre elle. Ils n'étaient plus que deux bouches qui se ravageaient l'une et l'autre. Elle défit avec une lenteur atroce la chemise de John, caressa ses bras et tout son torse. Le plaisir la saisit et elle plaqua sa bouche sur l'épaule de son mari. Ce dernier l'enroula de ses bras en la serrant fort contre son corps tendu de désir. Anaëlle lui ouvrit sa braguette pour libérer son érection grandissante. Elle s'agenouilla et lui enleva son pantalon. Quand elle se retrouva au niveau de son regard, il pétillait d'excitation et de plaisir. Elle traça des cercles circulaires sur sa poitrine puis descendit sur son bas-ventre. Il y avait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas fait cela. Ils échangèrent un regard brûlant qui embrasa John. Il ne pouvait se contenir plus longtemps. Il l'attrapa par la main, l'amena dans leur chambre, l'allongea sur le lit avant de la chevaucher, son érection touchant son ventre. La jeune femme se tortilla sous lui pour apaiser son envie. Elle ne pouvait tenir plus longtemps. Aussi, elle se redressa et prit possession de la bouche de son mari encore une fois. Il passa ses doigts sur les bretelles du soutien-gorge pour l'abaisser. Il embrassa les seins de sa femme qui se cambrait dans ses mains cramponnées à son dos. Il lui embrassa les côtes, le ventre, la taille et arriva au niveau de la culotte. Il glissa les mains en dessous de part et d'autre du tissu et l'abaissa lentement. Son érection grandit encore plus. Il devait se soulager. Il ôta son boxer, attrapa sa femme par la taille et la pénétra doucement. Elle gémit de plaisir. Ils adoptèrent un rythme régulier. Leurs orgasmes montaient, montaient, montaient jusqu'à les déchirer et les vider tous les deux. John s'écroula sur la poitrine d'Anaëlle et ferma les yeux, épuisé. Quand il les rouvrit, il admira la beauté de sa femme endormie sous lui, paisible et radieuse. Il suivit toutes les parcelles de son corps du bout du doigt pour ne pas la réveiller. Il passa sur sa hanche de plus en plus saillante en éprouvant un pincement au cœur. Elle ne lui parlait plus comme avant, ne lui faisait plus part de sa journée, de son boulot, de ses problèmes. Elle ne lui avait même pas parlé de ses fausses couches. C'était quand même très important ! Il l'aurait aidée à surmonter la douleur et la peine mais elle s'était murée dans son silence.

- Je viens de réaliser un truc.

Il sursauta. Depuis combien de temps était-elle réveillée ? Il inclina la tête sur son ventre pour voir son visage.

- Il n'y avait pas de capote ...

- Tu pourrais être tombée enceinte ?

- Ça fait bien longtemps que je l'espère ... Pourquoi est-ce que je ne suis pas capable d'avoir d'enfant ?

John lâcha son étreinte et la chevaucha en prenant son visage dans ses mains. Il la regarda bien dans les yeux.

- Est-ce que tu veux un enfant ?

Après un moment d'hésitation, elle murmura :

- Oui. Ça fait partie de mes vœux de mariage, John.

- Des miens aussi. Et je te promets que dès maintenant, nous allons nous mettre au boulot. (il posa un baiser sur le bout de son nez) Quand étaient tes dernières règles ?

- Il y a 2 semaines.

- C'est parfait. On mange un morceau et AU BOULOT !

L'enthousiasme de son mari redonna le sourire à Anaëlle qui ne pût s'empêcher de repenser à Roby.

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