[Présent]
- Hey, c'est l'heure de se lever, chérie.
John était penché au-dessus de sa femme qui dormait à points fermés. Il l'embrassa sur la tempe puis la secoua par l'épaule.
- C'est le week-end laisses moi tranquille, marmonna-t-elle la tête dans l'oreiller.
- Le week-end c'est ce soir. Tu es si fatiguée que ça ?
- On est vendredi ?
- Oui.
- J'ai bien une réunion ultra importante à 9 heures ce matin ?
- Euh ... probablement.
- En gros, je suis dans la merde.
Elle n'avait pas bougé d'un poil. Son mari ricana face à tant de flemmardise.
- Debout !
Il retira le drap du lit pour forcer sa femme, nue, à se lever.
- J'ai pas envie.
- Il est 8 heures.
- QUOI ??
La jeune femme se leva d'un bond et se rua dans la salle de bain. Elle se brossa les dents sous la douche en quatrième vitesse, sortit trempée dans la chambre, enfila des sous-vêtements, retourna en courant dans la salle de bain pour se coiffer tout en laissant sa peau sécher toute seule. Pas le temps d'utiliser une serviette. Une fois ses cheveux remontés en un chignon tressé, elle se rua vers son placard pour mettre une robe droite. Elle enfila des escarpins en marchant à nouveau vers la salle de bain. Elle tapa du plat de la main rageusement sur le plan de travail. Son chignon avait été détruit par le passage de la robe. Elle le défi, laissa ses cheveux longs, mis du mascara, du rouge à lèvres et alla dans la cuisine. John lui tendit un verre de jus d'orange, le sourire aux lèvres. Elle l'avala d'une traite, prit son sac et partit. D'humeur joyeuse, elle rouvrit la porte d'entrée prit le visage de son mari à deux mains, l'embrassa et repartit, haletante.
- Bonjour Madame Cartain. Vous êtes radieuse aujourd'hui.
- Merci, Louise, répondit-elle sans s'arrêter.
- La réunion est en salle 4, il y a un petit déjeuner.
- J'espère qu'il est bien fourni, j'ai une faim de loup !
Lança Anaëlle juste avant que les portes de l'ascenseur ne se referment. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait plus sourit comme ça. Elle se regarda dans le miroir de l'habitacle et poussa un cri d'effroi. John lui avait laissé un énorme succion sur la clavicule. Mais quel adolescent celui-là ! Ils s'étaient déjà disputés à propos de cela. Quand ils couchaient ensembles, il lui laissait souvent des traces et ça la mettait en rogne. Après un rapide calcul, la jeune femme trouva qu'ils n'avaient pas fait l'amour depuis près d'un mois et que ça ne lui avait pas manqué tant que ça pendant cette période-là. Alors que son mari, apparemment, c'était autre chose. Elle se promit de se donner du plaisir plus souvent. De leur donner du plaisir plus souvent.
- Je pense que vous devriez d'abord commencer par vendre vos actions au plus offrant puis le reste de votre entreprise. Oui .... Exactement. Ecoutez, nous devrions en reparler lors d'un rendez-vous. Oui... Demandez à l'accueil pour qu'on vous cale sur un créneau. Oui. Bien, monsieur. Au revoir, bonne journée.
Anaëlle enchaînait les coups de fil depuis une bonne heure déjà.
- Oui ?
- Excusez-moi de vous déranger, mais il y a votre mari sur la 2.
- Merci, Louise. Monsieur Goelding doit vous joindre pour placer un rendez-vous. Si vous pouviez éviter les horaires de repas, ce serait gentil, merci beaucoup.
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Only you
عاطفيةAnaëlle et John. Mariés. Ensemble. Riches. Et tout pour être heureux. Mais pas heureux non plus. Il l'aime. Elle aussi... Et pourtant... Il est la... Encore et toujours... Elle ne songe qu'à lui... Son souvenir la hante et l'empêche d'avancer. Et...