L'intérieur de la case laissait l'adolescente sans voix. En effet, d'un œil extérieur, sa beauté était indéniable. Elle se dressait au milieu du grand chêne telle la plus belle chose au monde, des lumières scintillantes autour d'elle. Mais pour ce qui concernait l'intérieur, c'en était toute autre chose. Tout était sens dessus dessous: Sur une étagère se trouvaient de nombreux livres de couvertures diverses entassés en désordre. Sur la table, on pouvait voir de nombreuses calebasses ainsi que des pots dont le contenu ne dégageait rien de bon. Et enfin, sur le sol se mélangeaient toutes sortes de choses : des vêtements, des livres, et même des peaux de bêtes. Tout était négligé, allant des vêtements aux ustensiles les plus dangereux. Cependant, l'adolescente pénétra quand même dans cet infâme désordre, n'oubliant pas ce qui l'emmenait en ces lieux.
Elle passait à côté d'une étagère où étaient collées de nombreuses photos ainsi que quelques mots. Comme si la case était sienne, elle se permit d'en lire quelques-uns et compris par la suite que ces messages servaient de rappel pour la vieille femme. En effet, cette dernière n'étant plus dans la fleur de l'âge se voyait malgré elle oublier des choses à une vitesse ahurissante. A cause de cela, elle se devait donc de les noter sur un bout de papier afin de toujours s'en rappeler.
Toujours dans son inspection, ses yeux se posèrent sur une photo en noir et blanc présentant trois individus et celle-ci attira son attention. En avant plan, on voyait une femme porter un bébé dans ses bras ainsi qu'un homme à ses coté, l'attrapant par la taille. A première vue, l'adolescente conclut qu'il s'agissait d'une famille. Ils avaient l'air très complices sur la photo: un sourire radieux se dessinait sur leurs lèvres. De par les traits fins et lises de son visage, la femme semblait être très jeune, elle possédait des yeux étirés en direction du nez lui donnant un regard de renard, des cils dont la longueur dépassait ses paupières, un long nez étiré et de fines lèvres. Ses cheveux quant à eux étaient longs et extrêmement ondulés. Ils descendaient le long de son épaule pour finir leur course sur le bas de son ventre. Elle était vêtu d'une longue robe dont la couleur semblait être claire et couvrait son bébé dans une couverture elle de couleur sombre. L'homme à ses côtés contrairement à la jeune femme semblait avoir une couleur de peau foncé, il était très musclé et était vêtu d'un simple pantalon et un long tee-shirt.
Daenara regardait le visage de l'homme avec insistance car celui-ci lui rappelait celui d'un autre. Mais malheureusement, elle n'arrivait pas à y mettre un nom. Toutefois, au bas de la photo, se trouvait une date qui ne la laissait pas indifférente: Le vingt-quatre mars mille huit cent trente-deux. Chaque vingt-quatre mars de l'année se déroulait une cérémonie au village dont les festivités consistaient à rendre hommage à une magnifique divinité, une prêtresse adulé par tous mais aussi une héroïne aux pouvoirs inimaginables. On racontait qu'elle aurait protégé le village d'une destruction imminente causée par la colère des dieux. En échange de l'apaisement des dieux, elle leur aurait donné sa vie et protégerait toujours jusqu'à lors le village et cela, depuis l'au-delà.
A côté de la photo, elle remarquait un bout de papier. Malgré le fait qu'il fut abîmé avec le temps, l'adolescente réussit tout de même à lire quelques mots. Tout d'abord, la date de la photo y était retranscrite. Mais encore, elle était suivie d'une phrase qui malheureusement se retrouvait entachée. Cependant, la brune réussit à lire la phrase « arriver de » puis le mot « village ». Ayant compris que la photo et le message étaient en relation, elle essaya d'y établir un lien mais fut couper de cours par la vieille femme. Celle-ci l'appelait, assise sur un tabouret en face de son chaudron noirci par des bouts de charbons. Elle présentait à l'adolescente un autre tabouret afin qu'elle s'asseye à son tour.
La jeune fille se précipita en sa direction, laissant ses interrogations pour plus tard. Elle rejoignit Ma'Heia, la diseuse de conte en précipitation mais faisait tout de même attention à ne pas mettre pied dans ce désordre et s'assit juste en face d'elle.
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MIROIR DU MONDE: De l'autre côté du miroir.
ParanormalIl y'a de cela quatre cent longues années pour certains et quarante petites années pour d'autres, deux jeunes hommes s'aventurèrent de l'autre côté d'un miroir magique. Ce miroir menait à un monde extraordinaire où cohabitaient en harmonie diverses...