Kevan 5 ✅

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Qui a dit qu'on avait besoin d'une âme pour exister ? Le diable m'a susurré à l'oreille qu'il s'était lui-même défait de la sienne.









— Alors comme ça, on pense pouvoir duper les Khaos impunément ? Vous nous devez depuis trois jours de trop, grognais-je.

Le Vénézuélien maintenu par les poignets sur le plafond face à moi me fusille du regard. J'observe quelques instants avec attention le sang dégoulinant le long de ses deux bras parcourir les morceaux de fer épineux qui perfore et lacère ses mains que j'ai confectionné exprès pour lui. Il finit par s'échouer sous la marre de son propre sang à ses pieds. En réponse, je lui crache la fumée au visage avant d'écraser mon mégot sur son front.

— Je croyais que les latinos étaient de gros bavards. Mais il faut croire que certaines rumeurs sont infondées, soupirai-je en me redressant. Nous allons faire un jeu amigo. C'est une devinette plutôt amusante, tu verras, o hablas o plomo. Tu connais ?

— Vete al Diablo ! Crache-t-il à mes pieds.

Un lent sourire carnassier grimpa sur mes lèvres pour la première fois de la soirée. J'allais le déchiqueter. Et peut-être même le démembrer, j'en avais que faire, je voulais juste m'amuser.

Après tout, c'était ça mon boulot.

— Yo soy el Diablo, cabron. Rétorquai-je en en agrippant sa langue à l'aide d'une grande pince géante.















J'essuie mes mains autres fois imbibées de sang en sifflotant.

Ça va maintenant faire des années que je gère les transactions du club d'une poigne de fer. Alors si certains imbécils ont cru qu'ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent et nous embobiné en pensant que notre club s'est à présent affaibli, je me suis personnellement chargé de remettre les choses aux claires.

Peut-être qu'effectivement, le fait que depuis quelques jours d'autres de mes frères sont tombés pour diverses raisons peut laisser paraître qu'en ce moment, tout va mal dans le club et qu'on risque de chuter.

Malheureusement pour ces imbéciles, ils se sont trompés.

On ne se fout pas de la gueule des Khaos sans en payer le prix. Le colis contenant une tête que je viens d'envoyer aux latinos n'est qu'une petite mise en garde.

Je n'aurai jamais cru dire ça un jour, mais le QG n'avait jamais autant été si calme.

D'habitude, les gars s'envoient des shoots à s'en péter le foie tandis que Sunny piaille comme une poule avec les filles. Muth et ce radin de Stingy eux passent leur temps à parier sur tout et n'importe quoi, idiot qu'ils étaient. Ce qui engendre une bagarre générale au sein du club. En résumé, ce n'est un secret pour personne, je suis entouré de débiles et de demeurés qui ont le don de semer la pagaille partout où ils vont. Ce qui n'a pas réellement changé au sein du club est sans doute les éternels célibataires qui passent leur temps à fourrer leurs bites n'importe où et avec n'importe qui.

Moi ça ne m'intéresse pas, je n'ai pas vraiment le temps pour ça.

La vie que je mène ne me permet pas d'avoir une femme faible d'esprit dans les pattes qui pourrait me lâcher à n'importe quel moment. Qui s'inquiéterait ou prendrait la fuite lorsque je rentrais les mains emplies de sang.

Très peu pour moi.

Je n'ai pas besoin de ça et n'en éprouve pas le besoin.

Davon, Raven et les membres du club me suffisent. Et je pense que c'était pareil pour le vieux jusqu'à ce qu'il se case et ce rabat-joie d'Hawk aussi.

- 𝙎𝙊𝙉𝙎 𝙊𝙁 𝙏𝘼𝙍𝙏𝘼𝙍𝙊𝙎  -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant