Il faisait déjà jour. Les rayons de soleil pénétraient à travers le rideau de la fenêtre et la pièce devenait progressivement éclairée. J'ouvre petit à petit mes yeux, leur permettant ainsi de s'adapter à la lumière aveuglante. Relevant doucement la tête, je la repose aussitôt sur l'oreiller, mon crâne souffrait le martyr. Je me mis à masser mes tempes pour atténuer la douleur, mais en vain. Mes yeux clignaient pour voir où est ce que je me trouvais, et j'étais bel et bien dans ma chambre. Comment je m'y suis retrouver, je n'en avais aucune idée. La seule chose à laquelle je me souvenais était que j'étais à une fête et que j'avais beaucoup trop bu. Sinon, rien d'autres, trou noir.
Depuis mon réveil, je ne m'étais pas rendue compte que quelqu'un ronflait dans le divan en face de moi. Comme si sa présence était normal. J'enlève la couverture qui m'enroulais et fus soulagé de constater que j'étais toujours vêtue. Néanmoins, ça n'expliquait pas pourquoi un inconnu dormait dans ma chambre. En plus, il était de dos donc je ne voyais pas son visage. Je m'appuie sur mon coude et lui jette un oreiller pour le faire réagir. Il grogna bruyamment ce qui exténuait mon mal de tête. Après plusieurs tentative, il se réveilla et s'assoie pour me faire face. C'était mon frère, Agustín.
- Pourrais - je savoir ce que tu fais dans ma chambre. Lui dis - je doucement.
Il me regarde avec les yeux noirs, le connaissant je sais qu'il le fait à chaque qu'on le réveille de son doux sommeil.
- Remercie moi plutôt. Hier tu étais tellement bourré que tu ne pouvais même plus marcher. Et comme j'étais sobre je t'ai ramené.
- Ça n'explique toujours pas ce que tu fais dans ma chambre.
- Je n'allais tout de même pas te laisser ici toute seule. Surtout que Ruggero m'a demandé de garder un œil sur toi.
- Et pourquoi ce n'est mas lui qui est là. Où est ce qu'il est d'abord et si je me souviens bien il était pas à la soirée non ?
Il se lève, s'étire, enfile son pull et ramasse ses affaires au passage. Sans raison apparente je sentais qu'il me cachait quelque chose mais je ne savais pas ce que c'était. Il vint m'embrasser le front et se dirigea vers la porte en regardant sa montre.
- Mieux vaut que tu lui parles directement. Vas prendre des cachets et prends une douche tant que tu y es, tu empestes l'alcool. Dit - il avant de refermer la porte derrière lui.
Ce qu'il disait me mis la puce à l'oreille. Je devais impérativement parler à Ruggero. Mais d'abord il fallait que je soulage mon mal de tête.
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Me lever du lit a été plus compliqué que je ne l'imaginais. A peine levée je m'étais déjà écroulé au sol par manque d'équilibre. Ma tête tournoillaient légèrement et l'envie de vomir ne manquait pas à l'appel. J'ai tout de même réussi à ramper jusqu'à la salle de bain et m'asperger d'eau froide pour désaouler. Laissant le liquide froid me glisser tout au long sans le contrôler, assise dans la baignoire les jambes serrant ma poitrine et ma tête poser contre le rebord. Après une longue douche, j'enfilai un des t - shirts de Ruggero qui m'arrivait jusqu'au genoux et suivit le conseille d'Agustín en allant prendre des comprimés accompagné d'une tisane faite maison.
J'étais désormais assise sur la marche de l'escalier en face de la porte, mon portable à la main. Essayant plusieurs tentatives pour le joindre, mais en vain. Je tombais toujours sur son répondeur. Mes doigts se fourrèrent dans mes cheveux les tirants en arrière. Essayant tant bien que mal de me remémorer de ce qui s'est passé à la soirée, mais seul quelques images se manifestaient, particulièrement d'une bagarre . Je soupire longuement et secoue la tête. Mieux vaut ne pas trop forcer sur mes souvenirs avant de réveiller mon mal de tête.