C'était officiel, je venais de faire 6h à la bibliothèque. Entre mon père qui risquait de me passer un savon pour rentrer aussi tard ou mon gros mal de crâne, je ne savais pas quel était le pire.
Mon regard se perdit devant la montagne de livre qui disposait sur la table. Mon travail de littérature me prenait tout mon temps dernièrement. Je veille toujours jusqu'à tard le soir pour essayer de le terminer, même si pour le moment je suis loin d'avoir finie.
Je jetai un coup d'œil à ma montre et vit qu'il était déjà 19h30. Malheureusement la bibliothèque fermait dans une trentaine de minutes. Génial, juste au moment où je commençais à avancer dans mes recherches.
J'émets un léger soupir.
Mes deux petites mains essayèrent de prendre le maximum de livres qu'elles pouvaient pour aller rapidement les ranger sur leur étagères avant la fermeture. Mais la plupart faillirent tomber sous le poids du gros encyclopédie. Ma tête pivota de droit à gauche pour voir si je ne m'étais pas faite remarquer et fut soulager de voir que personne, à part la bibliothécaire et ses yeux menaçants, ne m'accordait une particulière attention.
En lui présentant mes excuses d'un hochement de tête, j'avançai d'un pas lourd vers les étagères remplient de livres littéraires et me mis à les rangers avant que mon attention ne soit détourner par un livre en particulier.
Il était bien petit par rapport aux autres mais me plaisait rien qu'en lisant brièvement le synopsis. 'The 7 husbands of Evelyn Hugo' se nomme t'il. Je cherchais cet ouvrage depuis bien des semaines et d'enfin le trouver ici me donner l'envi immédiat de stopper tout mon travail rien que pour le lire.
- Très bon choix de livre ! Me dit - une voix grave derrière moi, me faisant légèrement sursauter.
Je ferme d'un coup le livre et me retourne pour voir la personne qui m'interpellait. À la manière dont il était habillé, il devait sûrement être un des documentalistes.
- Vous l'avez déjà lu ? Lui demandais - je avec une pointe de curiosité.
- Vous pouvez me tutoyer vous savez, je n'en suis encore qu'à la vingtaine. Et pour répondre à votre question, oui, je l'ai lu et il est incroyable. Travailler ici à parfois des avantages.
Je lui souris poliment et observe son visage avec plus d'attention. Il avait raison. Malgré son corps assez robuste, il avait le visage d'un jeune petit garçon. Des fossettes, sur chaque côté de son visage, des cheveux bouclés et qui ont l'air légèrement lisse, une barbe naissante, et des yeux couleurs noisette. Il devait être plus âgé de 1ans ou 2.
Son raclement de gorge me fis savoir que j'avais fini par l'observer avec beaucoup plus d'insistance que je ne l'imaginais. Mes joues se colorèrent en pivoine et d'un air gêner, je le vis se gratter la nuque. Je détournais mes yeux.
- Désolé. J'étais un peu perdue dans mes pensées. Avouais - je en ne quittant pas des yeux le roman pour éviter son regard.
- Ça ne fait rien. Il faut dire que j'en ai maintenant l'habitude avec la plupart des gens qui vienne ici, en particulier les filles. Me dit - il avec un petit sourire timide.
- Pour en revenir au livre, je trouve ça étonnant que vous l'aimiez tant. Je veux dire beaucoup d'hommes n'ont pas un avis positif sur ce roman. Dis - je pour changer de sujet.
- Vous rigolez ?! Taylor Jenkins Reid est l'une de mes autrices préférées. Elle a une plume si fine et particulière. Je suis fan de tout ce qu'elle écrit.
- Eh bien ça alors ! Moi aussi. Nos avis son très similaire on dirait.
Mon enthousiasme fut interrompu par la vieille bibliothécaire, me faisant signe de baisser le ton, le doigt sur les lèvres.
Je levai ma main en sa direction en signe d'excuse et vis le garçon avec qui je discutais quelques instants auparavant pouffer de rire. Cette situation devait sans doute l'amuser.- Ne faites pas attention, elle est tout le temps comme ça. Enfaite presque toutes les bibliothécaires sont comme ça. M'avoue t'il.
On se mit à rire brièvement.
- C'est surtout avec moi en particulier. Confessais - je. Ma maladresse a souvent don de me faire des ennemis.
- Vous avez l'air de quelqu'un de très adroit à vu d'œil. Dit - il en me regardant droit dans les yeux.
Je déglutis et essaie une fois de plus de changer de sujet.
- Depuis combien de temps travaillez vous ici ? J'y viens souvent mais je ne vous ai jamais croisé.
- C'est parceque j'ai commencé il y a une semaine. Les jours de semaines je travaille la matinée et les weekends l'après midi. Mais pour aujourd'hui on avait besoin de moi ici.
- Je vois. Retorquais - je.
- Peut être que vous ne m'avez pas vu mais moi si, hier. Vous restez vraiment très tard !
- Oui. C'est pour terminer un travail de littérature. Mais je dois dire que je n'avance pas du tout.
- De quoi il s'agit ? Me demande t'il. Je peux peut - être vous aider.
- C'est sur l'évolution du monde et en quoi la littérature y a contribué. Répondais - je.
- Donnez - moi une seconde.
Avant de n'avoir le temps de retorquer, il était déjà parti vers l'étagère d'en face pour y chercher un document. Il mit finalement la main sur un bouquin, souris et vient me le remettre. Je l'ouvris pour y jeter un rapide coup d'œil avant de sauter, sans hésiter, de joie dans ses bras.
- Merci, Merci, Merci ! C'était ce qu'il me fallait pour conclure mon travail. Dis - je toute euphorique.
- J'espère que vous n'arrêterez pas de venir ici. Me dit - il en refermant son emprise sur ma taille.
M'éloignant assez pour creuser la distance entre nous, mon corps sous l'emprise de ses mains sur mes hanches, je pouvais sentir son cœur s"accéléré à chacune de nos faibles respiration entremêlés. Ma raison m'interdisait de faire ce à quoi je pensais alors que je venais de le rencontrer, mais mon cœur refusait de se calmer. Ses lèvres pulpeuses et légèrement humides s'approchait de plus en plus des miennes. Et comme s'il s'agissait d'un réflexe, d'une réponse à son premier pas, ma tête se rapprochait également. Je ressentais des picotements au creux de mon estomac, comme des petits papillons prêt à exploser. Croyez - vous au coup de foudre ? Car en cet instant je commençais à y croire.
Mais là encore, comme pour me maudire, la vieille bibliothécaire annonçait à l'aide de sa cloche qu'il était l'heure de fermer.
L'expression sauvé par le gong n'avait jamais était aussi vrai qu'en cet instant. Et comme si l'effet magnétique qui nous entourait s'était dissipé, je m'éloignai brusquement de son emprise.- On se voit demain alors ? Lui dis - je la gorge aussi nouée qu'un nœud.
Il se contente simplement d'hocher sa tête rougit d'embarras.
- Encore merci pour votre aide. Répondis - je avant de prendre les deux livres à emprunter et le restant de mes affaires.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sentais son regard pesant sur moi. Un large sourire se dessina sur mes lèvres en repensant à ce que j'allais faire quelques minutes auparavant. Une chose était sûr, je ne me reposerai pas tant que je n'aurai pas terminer ce que j'ai entamé, à savoir mon projet de littérature et mon futur baisé avec ce garçon dont je ne connais même pas le nom.
~•~
Salut tout le monde !
J'espère que vous allez bien.
Ici un nouveau chapitre après des jours sans nouvelles.
Désolé d'avoir pris autant de temps, j'étais vraiment très souffrante ces temps ci.
On se retrouve vite pour le prochain.
Chanson l'inspirant en description.
Xoxo 😘