aimes-moi en cascade

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ASK ME ON THE BENCH
ᵛᶤᶜᵗᵒʳ ᵃᶰᵈ ᵗᵃᵉ

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|ᵃᶤᵐᵉˢ⁻ᵐᵒᶤ ᵉᶰ ᶜᵃˢᶜᵃᵈᵉ

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ᵃᶤᵐᵉˢ⁻ᵐᵒᶤ ᵉᶰ ᶜᵃˢᶜᵃᵈᵉ

te souviens-tu, victor, du sang qui a découlé de notre amour ?

après notre premier baisé, et nous savons qu'il fut le seul ce soir là, enlacés dans l'eau de la rivière, nous avons eu le courage de reprendre nos vies comme si nous ne nous étions jamais rencontré...

chacun sur notre rive, nous ramassions dans un silence de mort nos serviette et affaires, sans s'envoyer un regard.

mais ce silence n'était pas douloureux,
il n'était pas dédaigneux ou honteux,
ni remplit de regret ou de dégout,
il était simplement protecteur, notre petit sortilège de protection à nous, pour pouvoir profiter des restes de sensation et de gout sur nos lèvres, sans être dérangé par de futiles mots qui n'auraient, de toute façon, jamais pu décrirent notre amour mieux que le silence.

toi, sorcier du champ, voilà le sort que tu m'as appris.

tu m'as enseigné le silence,
tu m'as appris à me taire et à profiter du vide,
tu m'as tout appris...

aujourd'hui encore je lève la tête vers le soleil, je ferme les yeux, et j'écoute le silence...

les jours ont suivit notre mutisme, et les uns après les autres, ils devenaient de plus en plus dur à supporter, car je te voulais à mes côtés...

enfin, c'est arrivé.

nos retrouvailles, surprenantes, ou pas...
c'est là pour moi la preuve que notre amour si bien partagé était issus de la nature même, de la logique du monde, de la création divine, ou de l'explication scientifique...

comment expliquer que cette soiréé là je me suis relevé dans mon lit, avec une envie inexplicable de rejoindre les rochers de baldur...?

je n'ai rien dit à mes parents, ou à mathilde que j'étais pourtant censé retrouver chez elle, j'ai simplement enfilé de pauvres vêtements inutiles, des chaussures sans importance, et j'ai marché...
j'ai marché encore et encore, à travers le village, la foret, le champ du vieux McHoghan, j'ai remonter la rivière, et je suis arrivé.

les rochers de baldur sont les cinq immenses rochers qui trônent au sommet de la cascade qui donne naissance à la rivière du village en contre bas,
et en arrivant là, je t'ai vu...

encore un peu endormis, comme moi, habillé à l'arrache, comme moi, est venu ici par la simple envie soudaine et déconcertante... comme moi.

et c'est ainsi que le sang coula...
se voir, je crois, raviva en nous le même sentiment que celui qui nous avait poussé à nous embrasé dans un baisé furlgurant et brûlant quelques jours auparavant..

je voulais voir nos corps bruler, je voulais sentir nos coeurs se consummer dans les flammes charnelles de notre passion involotaire, je voulais crever avec toi.

et je voulais crever pour toi.

j'ai adoré qu'on se saute dessus sans un mot, une explication, une once de reflexion,
j'ai adoré qu'on s'embrasse à en perdre la mobilité,
qu'on se touche, se caresse, se morde, se lèche, et se tue à petit feu...
on se serrait si fort l'un contre l'autre, qu'on aurait pu fusionner si on l'avait voulu, mais non,
on ne voulais que se posséder et se perdre...

je ne savais plus si on se battait ou s'aimait, jusqu'ici nous avions été si doux, lent, délicat, mais ce soir là on se poussait entre les roches, on s'écorchait contre les branches, et ensembles on tomba.

d'un coup, entre deux baisés fous, entre deux mouvement de pieds de notre valse endiablé, enlacés, on tomba dans la cascade,
mais même là, je ne crois pas qu'on ait cesser de s'embrasser.

la chute me paru eternelle, interminable, infinie...

et arrivé en bas, on sortit la tête de l'eau en toussant et en serrant les dents.
ton bras écorché sur la longueur saignait comme un animal de chasse touché,
le sang se mélangeant à l'eau claire,
ma cuisse grifféé, les mains sales, les vêtements trempée, les cheveux en désordre, tout était une erreur !

notre amour... tout était une erreur.

mais on se regarda, encore dans l'eau, à sentir les vagues heurter nos blessures, on se regarda, et on se sourit, puis on ria toute la nuit...

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 03, 2021 ⏰

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