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| ᵃᵘˣ ʳᶤˢᵠᵘᵉˢ ᵉᵗ ᵖᵉ́ʳᶤˡˢ ᵈᵉ ᵐᵒᶰ ᵖˡᵃᶤˢᶤʳ ʲᵘᵛᵉ́ᶰᶤˡᵉ
mon père s'était, semblait-il, bien attaché au nouveau venu en ville. il ne faisait que ça, parler de victor.
mais je ne pouvais pas m'en plaindre, car moi je ne faisais que ça, penser à victor...
et parfois, seul dans mon lit le soir, je frissonnais d'un étrange sentiment en repensant à la façon qu'avait son regard de m'observer curieusement quand je dansais.
un soir est arrivé, je devais savoir. alors allongé sur mon matelas usé, avec comme seul lumière les prunelles luminescentes de la lune sur moi, j'ai fais glisser deux doigts sur mon ventre nu.
en fermant les yeux pour oublier le jugement du vent qui frappait ma fenêtre, j'ai commencé à timidement taquiner ma peau, palpant mes fins abdos peu dessinés de la pulpe de mes doigts. puis j'ai fais monter mon touché, ma mains est venue explorer mon torse et mes pectoraux vite fait tracés, et pendant ce temps mon autre main se frayait un chemin peu certain sous mon short de sport.
je commençais à me sentir étrange, tremblant, tendu. presque inconfortable, et le mélange de tout ça faisait pousser de jolies fleurs rosâtres sur mes joues gênées.
mes doigts taquins jouaient de doux charmes, tournant sur mon aîne, je me privais moi-même d'un plaisir que je rêvais pourtant de me risquer à explorer.
puis je perdis mes doutes dans une haute vague turquoise de désir, les laissant se faire emporter par la mer de ma tentation, dans les abysses de ma passion.
je fis glisser deux doigts sous l'élastique de mon sous-vêtement, puis continuai avec un troisième qui se mêla à la création de mon timide plaisir qui peinait à se faire découvrir.
la nuit fut longue. faite de couinements dans le coussin et d'odeurs inconnues qui embrumaient la pièce. mais elle se termina bien, torse nu et suant, les jambes encore tremblotantes d'un orgasme qui m'avait ravagé tel une tempête unstoppable, posté à ma fenêtre ouverte, accoudé à la barrière, une cigarette entre les lèvres, et le regard sur la ferme, où victor se reposait.
