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| ᵃᵖᵖᵉˡ ᵃ̀ ˡ'ᵃᵘᵗʳᵉ ʳᶤᵛᵉ
j'aurais aimé que certaines choses puissent être différentes, et d'autres similaires.
comme la façon qu'à eu notre première nuit ensembles de débuter, et celle qu'elle a eu de finir.
j'aurais aimé que nos regards connectés sous la pleine lune ne se détachent jamais, et que nos lèvre arrêtent de simplement s'éffleurer pour vaguer à d'autres touchés.
que tes mains cessent de marteler mes hanches d'hésitation et que ton nez ose s'enfuir dans le creux de mon cou pour s'y cacher des heures durant.
j'aurais rêvé que tu arrêtes d'avoir peur.
moi aussi j'étais effrayé victor. mon dieu ce que je pouvais trembler ce soir là. tout allait si vite, trop vite, mais j'aimais tellement ça. je ne voulais pas m'arrêter, je ne voulais pas te stopper, je voulais juste que tu cesses de regarder autour de nous comme si un loup allait surgir pour nous dévorer et que tu ne concentre ton regard que sur moi pour m'admirer pendant que je t'aimais en un langoureux regard.
j'avais peur ce soir là, même certainement plus que toi, mais je voulais tant de toi que je laissais toutes mes craintes de côté.
pour être aussi effrayé, tu ne devais sûrement pas m'aimer autant que je le faisais avec toi... ...
3 semaines. c'est le temps qu'il nous restait avant que tu ne rentres chez toi, loin de moi, loin de mon village estival, et du printemps fleurissant, loin de mes doigts curieux de ta peau et loin de mes yeux amoureux.
j'avais peur. et bien plus de te perdre que de tout le reste.
ça n'étais pas un simple amour de vacance, ça ne l'a jamais été. c'était bien plus puissant. désormais tout tournait autour de toi.
si bien que la gravité ne me poussait plus vers la terre, mais vers toi; mon nouveau monde.
et la rivière. victor tu te souviens de la rivière ?
les galets brulants sur lesquels frappait avec hargne le soleil. les enfants sautant de la falaise. la couleur de l'eau en miroir et l'odeur des petites vagues.
victor tu sais ce que je voulais, ce que j'aurais tellement voulu si tu m'avais réellement aimé.
victor, j'aurais aussi voulu que tu te laisses couler dans le ruisseau de mon amour, celui qui traverse le temps en coulées transparentes.
maintenant, je suis seul à la rivière, et je fixe la vide autre rive, j'attends un sourire, un appel, un regard, un soleil, ou même juste un soupir, simplement un signe de ta vie...
