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| ᵈᶤᵃᵇᵒˡᶤᵠᵘᵉ ᵈᵃᶰˢᵉ ᵈᵉ ᵖᵘᵖᶤˡˡᵉˢ
la musique a commencé à résonner sur la grande place, alors que le soleil se trouvait à présent au plus bas dans le ciel, entammant sa descente de l'autre coté de l'horizon orangé. j'ai vu les enfants former une ronde et se tenir les mains en riant d'innocence. j'ai vu des collégiens se lancer de timides regards sans oser aller vers l'autre, puis je me suis tourné, j'ai souris et j'ai tendu ma main.
_tu veux danser ?
mathilde a hoché la tête et a planté sa main dans la mienne, on s'est éloigné vers la fontaine et nos pieds ont commencé par eux-même à taper la mélodie rapide de la chanson sur le sol. on riait et dansait comme deux fous, j'observais ses mèches blonde refletter la couleur du coucher de soleil derrière nous et ses yeux bleus qui se plissaient au rythme de ses sourires sincères. j'avais une main dans la sienne et l'autre qui encerclait le haut de son bras. ses doigts fins touchaient mon bras nus tandis que d'autres remuaient mes cheveux dans tous les sens.
vint un moment où j'osai tourner ma tête vers victor, je découvris son regard sur mes jambes, qui remontait lentement jusqu'à croiser mes prunelles amusées. j'ai sentis mathilde se détacher de moi mais je n'y ai pas prêté d'attention et j'ai continué de fixer victor en souraint doucement.
_vous ne dansez pas ? j'ai crié par dessus la musique.
il ne m'a répondu que par un vague hochement négatif de la tête, j'ai haussé les épaules. à cet instant mathilde qui s'était assise sur la bord en pierre de la fontaine a plongé sa main dans l'eau et ma asperger le dos du liquide transparent. je lui ai lancé un regard de colère et elle, en riant, elle s'est mise à courir à tout vitesse pour m'échapper. je n'ai pas attendu et je me suis lancé à sa poursuite, un groupe de petits garçons criait mon nom en tapant dans leurs mains alors que la musique montait en volume entre les maisons qui s'enterraient lentement dans l'ombre de la nuit.
au moment ou je réussis à lui saisir le bras, un slow débuta dans la vallée, tout les esprits et les cris se sont apaisés, mathilde a posé ses deux mains sur mes épaules en me souriant timidement, hésitant, j'ai mis les miennes sur ses hanches, et nous avons commencé à danser délicatement.
il y avait mes parents qui discutaient avec leurs amis, les enfants qui commencaient à s'assoupir sur les genoux des adultes, nos amis qui trinquaient pour la dernière fois de la soirée en nous regardant, le soleil qui s'endormait lui aussi et la chaleur qui disparaissait au fil que la lumière se faisait rare, puis il y avait mathilde, dont les yeux papillonaient devant mon visage, dont les doigts chauds se frayaient des chemins frissonant sur ma nuque, seulement la seule chose à laquelle j'arrivais vraiment à penser, c'était les yeux de victor que j'imaginais sur mon corps se mouvant.
finalement, quand la musique s'éteignit peu à peu, je levai mes yeux du visage angélique de mon amie et le dirigeai vers le buffet ou je pensai voir victor m'observant, malheureusement je ne vis que les cadavres de gobelets en plastiques, d'assietes en cartons et de serviettes en papiers qui jonchainet le sol sous le leger vent de cette soirée. c'est uniquement en regardant au loin, dans les rues vides qui menaient à la ferme du vieux McHoghan, que je pu tomber sur sa silhouette de dos qui s'éloignait de la fête, le profil baigné des derniers éclats de soleil avant que la nuit ne tombe complétement sur le petit village de l'Ohihio.
