ASK ME ON THE BENCH
ᵛᶤᶜᵗᵒʳ ᵃᶰᵈ ᵗᵃᵉ|
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ᵒ̂ ᵐᵒᶰᵈᵉˢ ᵒᵖᵖᵖᵒˢᵉ́ˢje détournai simplement le regard, ne supportant pas le sien, je l'ignorais lâchement. je me retournai ensuite, je me posai en tailleurs sur le banc. je retirai mon sac de mon dos et je fixais l'horizon.
je repliai le couteau suisse de mon père et le glissai dans la poche de mon manteau épais en soupirant, lassant la fumée de mon souffle chaud s'évaporer dans l'air devant mes prunelles timides.
on aurait dis deux opposés qui se rencontraient. comme deux mondes parallèles entrant en collision dans une explosion de regards ignorants, mains hésitantes, touchés incertains et peut-être même quelques coeurs perdus si j'ose me l'avouer.
il portait une chemise repassée de couleur chaire, qui contrastait à merveille avec sa peau blanchâtre et un pantalon de costume noir comblé d'un bombers de la même couleur alors que moi, juste à côté de lui, je me couvrais du froid avec un manteau marron qui m'arrivait aux genoux, une écharpe qui cachait le bas de mon visage, des caches-oreilles, des gants à l'imprimé arc-en-ciel et des boots remplies d'une fourrure orange.
la maturité avait déjà laissé ses marques sur son visage de bel homme adulte alors que moi, encore couvert de jeunesse et d'étoiles, je ressemblais à un enfant perdu.
il portait une barbe épaisse, rousse, avec une chevelure brune qui était coiffée en vague sur le côté, sa raie était parfaitement faite, c'était sublime, sûrement plus que ma classique coupe à mulet noir.
c'était plutôt reposant, assis au milieu de la neige, dans l'atmosphère clame de cette saison nostalgique, écoutant sa respiration calme et sa voix profonde au téléphone en fixant le lac. c'était comme si notre petit village australe était figé dans le temps, le silence planait en dôme par dessus nos tête, laissant juste le ciel s'animer de nuages rêveurs dans un horizon inatteignable pour nos mains quémandeuses d'amour.
et pendant qu'il raccrochait, qu'il glissait son téléphone dans sa poche, je tournai ma tête vers lui. il leva son regard en direction du mien et, alors que nos de monde se connectaient enfin, nos yeux firent de même, je souriai doucement et il fit pareil en se penchant pour venir poser ses coudes sur ses genoux, on se regarda un moment avant de tous les deux se tourner vers un bruit résonnant dans notre enclos de paix.
à se moment là notre bulle explosa, la ville se réveilla, le dôme d'apaisement disparut dans la marée haute du vent glacial et un cerf apparut sous nos yeux ébahis de sa beauté animale.
à suivre ✧
【 ℭJ0SHUV 】
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✈ask me on the bench/tae×victor
Lãng mạnest-ce vrai qu'on doit avoir peur de l'homme qui vit dans la vielle ferme ? ▕V I C T O R xT A E. ᴊ⊘sʜᴜᴠ ◜ ◝ EN █ COUR ◟ ◞